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Brandt, Vedette, Sauter, De Dietrich : quatre marques françaises disparaissent d'un coup
Publié le 11/12/25 à 15h10
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"C'est une terrible nouvelle, un choc et un coup très dur porté à l'industrie française". Le tribunal de Nanterre a prononcé, ce jeudi 11 décembre, la liquidation judiciaire du groupe Brandt. Malgré la mobilisation de l'État et des collectivités, les 700 salariés du dernier grand fabricant français d'électroménager perdent leur emploi.
Scène de désolation devant Brandt France à Vendôme : les 700 salariés brûlent symboliquement les archives de l'entreprise centenaire liquidée. © AFP / YouTube
La sentence est tombée ce jeudi 11 décembre devant le tribunal des affaires économiques de Nanterre. Brandt, centenaire de l'électroménager hexagonal, ferme définitivement ses portes. François Bonneau, président de la région Centre-Val de Loire, évoque un “traumatisme” pour qualifier cette disparition brutale.
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Une tentative de sauvetage rejetée malgré 20 millions d'aide publique
L'unique proposition permettant de conserver 300 emplois sur 700 s'appuyait sur une transformation en société coopérative, pilotée par le groupe Revive. Placé en redressement judiciaire début octobre, le groupe jouait sa survie devant le tribunal. Les soutiens financiers s'étaient accumulés : 5 millions promis par l'État, complétés par les contributions de la région Centre-Val de Loire et de la métropole d'Orléans pour atteindre environ 20 millions d'euros. Le redémarrage des sites du Loiret et du Loir-et-Cher nécessitait pourtant entre 20 et 25 millions.
Malgré cette enveloppe substantielle, le tribunal a écarté le projet. Roland Lescure et Sébastien Martin, respectivement ministres de l'Économie et de l'Industrie, déplorent que “les autres acteurs indispensables n'ont pas souhaité se positionner pour sauver Brandt”. Devant les usines, l'amertume prédomine. Des documents administratifs brûlent dans des braseros, geste symbolique d'adieu à l'entreprise. Le secrétaire CGT du site dénonce “un beau cadeau de Noël”*, tandis qu'une salariée témoigne : “On se sera battus jusqu'au bout.”
Détenu par le groupe algérien Cevital depuis 2014, l'entreprise dégageait 260 millions de chiffre d'affaires annuel mais pâtissait cruellement du marasme immobilier. Le marché du gros électroménager s'est contracté de près de 4 % en 2024, après une année précédente déjà difficile. L'acquisition de ces équipements coïncide généralement avec un changement de logement, phénomène aujourd'hui au ralenti.
Cette liquidation emporte également trois autres enseignes historiques : Vedette, Sauter et De Dietrich, progressivement intégrées à Brandt au cours de son histoire.
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