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Publié le 17/12/25 à 11h15
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© lms24/Shutterstock - Le ministère de l'Intérieur a été l'objet d'une cyberattaque et les conséquences s'annoncent potentiellement massives.
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Désormais avérée, la cyberattaque qui a visé il y a quelques jours le ministère de l'Intérieur fait l'objet d'enquêtes. Les conséquences de ce piratage commencent à se dévoiler.
C'est officiel : dans la nuit du jeudi 11 au vendredi 12 décembre, des hackers s'en sont pris au ministère de l'Intérieur. Entre une revendication étrange et les propos du ministre de l'Intérieur qui tente de se montrer rassurant, il est encore trop tôt pour démêler le vrai du faux. Même pour Laurent Nuñez, "On ne connait pas l'ampleur des compromissions."
Le ministère de l'Intérieur tente d'éteindre l'incendie
C'est le samedi 13 décembre qu'un document signé par un certain Indra, sur l'ancien site BreachForums que l'on pensait fermé, a revendiqué l'attaque. Les pirates, qui déclarent agir en représailles des arrestations menées contre le groupe de hackers ShinyHunters entre février et juin 2025, y indiquent avoir eu accès aux fichiers de police de 16,4 millions de Français.
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S'y trouvent notamment les antécédents judiciaires et le fichier des personnes recherchées, comme l'a confirmé Laurent Nuñez. Selon lui cependant, s'il déclare bien que "les données publiées proviennent de nos bases, il a pu consulter un certain nombre de fichiers importants pour nous ", il tempère en précisant "il y a quelques dizaines de fiches qui ont pu être sorties du système."
🔴 Un piratage au ministère de l'Intérieur ➡️ "[...] il a pu consulter un certain nombre de fichiers importants pour nous, notamment le traitement des antécédents judiciaires, et procéder à un certain nombre d'extractions", explique Laurent Nunez, ministre de l'Intérieur pic.twitter.com/quo6KwT3zf
— franceinfo (@franceinfo) December 17, 2025Les hackers indiquent également avoir eu accès aux données de la Direction générale des Finances publiques (DGFIP) et de la Caisse nationale d'assurance vieillesse (CNAV).
Si l'échelle exacte de la fuite reste donc inconnue, la méthode d'intrusion semble elle avérée. Les pirates ont profité du non-respect de règles de prudence pour infiltrer les messageries emails professionnelles d'agents de la place Beauveau. Ils ont alors récupéré des éléments d'identification leur permettant d'ouvrir les portes d'applicatifs métiers (des outils et logiciels internes) pour y cueillir des données sensibles.
Des millions ou quelques dizaines de données en fuite ?
L'identité des pirates n'a pas encore été découverte, tandis que deux enquêtes ont été lancées et la CNIL saisie. La crédibilité des pirates, qui menacent de diffuser les données s'ils ne sont pas payés, est cependant remise en question. La diffusion d'une capture d'écran du portail CHEOPS de la Police nationale par les hackers mardi soir laisse notamment un chercheur en cybersécurité dubitatif. Sur LinkedIn, celui-ci souligne que si le portail inaccessible depuis l'extérieur a bien été atteint depuis l'intérieur, l'absence de capture une fois connecté vient montrer un manque de sérieux des pirates.
Nul doute donc que cette affaire est loin d'avoir dévoilé tout ses rebondissements et ses possibles conséquences.
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