Actualité : Révolution dans le Système solaire : Uranus et Neptune seraient-elles rocheuses et non glacées ?

il y a 9 hour 1

Une planétologue et un astrophysicien viennent de publier un papier qui fait grand bruit dans le monde de l'astronomie : selon eux, la classification d'Uranus et Neptune comme “géantes de glaces” est contestable : il se pourrait tout à fait que nos deux planètes bleues lointaines soient des planètes au noyau rocheux massif.

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En fait, ça n'est pas la première fois qu'Uranus et Neptune posent des problèmes de classification. Déjà, dans les années 1980, l'idée commença à s'imposer que les deux planètes bleues, si semblables l'une à l'autre, n'étaient pas vraiment comme Jupiter et Saturne. La sonde de la NASA Voyager 2 qui les survola en 1986 et 1989 contribua à revoir leur classification en géantes de glace.

[media id="1218089" alt="Uranus et Neptune vus par Hubble Space Telescope" align="center" copyright="NASA/ESA/HST" watermark="no" exif="no"]Uranus et Neptune vus par Hubble Space Telescope[/media

Un nouveau modèle physique dominé par la roche pour Uranus et Neptune

Contrairement aux planètes rocheuses (Mercure, Vénus, Terre, Mars) et aux géantes gazeuses (Jupiter, Saturne) dont la composition est bien établie, la classification d'Uranus et Neptune reste sujette à débat.

Dans l’ensemble, nos résultats remettent en question la classification conventionnelle d’Uranus et Neptune en tant que « géantes de la glace »

Les auteurs notent que la classification actuelle repose sur des “hypothèses rigides” et des “profils simplifiés”. Leurs nouveaux modèles “couvrent de larges gammes de structures internes possibles”, à la fois dominées par la roche et par l'eau. Ils n'affirment pas qu'elles soient l'un ou l'autre mais contestent que le seul modèle de géantes de glace soit valide.“Dans l’ensemble, nos résultats remettent en question la classification conventionnelle d’Uranus et Neptune en tant que géantes de la glace”, affirment Ravit Helled et Luca Morf.

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Qu'apportent ces modèles par rapport à l'ancien de "géantes de glace" ?

Le complexe champ magnétique d'Uranus.

Le complexe champ magnétique d'Uranus.

© NASA/Scientific Visualization Studio/Tom Bridgman

Les nouveaux modèles sont plus légers en hypothèse que le précédent de géantes de glaces, les deux scientifiques qualifiant ce dernier de possible “artefact historique".

Selon les auteurs, leurs modèles expliquent bien les champs magnétiques inhabituels observés (non dipolaires, contrairement à la Terre) par la présence d'eau ionique en convection vers la surface.

La masse légèrement supérieure de Neptune se justifie bien par une fraction d'hydrogène/hélium plus élevée chez Uranus (dont le rayon est plus grand).

Cette nouvelle approche des deux sœurs du Système solaire permettra-t-elle de comprendre pourquoi ce dernier ne possède aucune planète dont la masse est comprise entre celle de la Terre et celle de Neptune ? Ces masses manquantes correspondent aux fameuses exoplanètes appelées Superterres. Certains scientifiques pensent que ces Superterres pourraient être en fait le noyau rocheux d'exoplanètes de type Uranus ou Neptune.

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