Athletic Bilbao-PSG (0-0) : Paris muet mais toujours bien placé en Ligue des champions

il y a 1 day 2

Il manquait un nul à leur collection. Pour Bilbao, pris entre la défaite face au Real Madrid et la victoire contre l’Atlético, la semaine dernière, qui recevait une troisième équipe de Ligue des champions en une semaine, à San Mamés qui plus est. Pour le PSG, qui avait tout gagné jusque-là en Europe ou perdu une rencontre.

Un point n’est pas une mauvaise affaire mais il ne s’agit pas d’une bonne non plus dans le sens où Paris avance en ralentissant. Il aurait pu se mettre à l’abri dans le top 8, qu’il ne quitte plus depuis le début de la saison, et il a eu les occasions pour cela. D’où les motifs d’agacement ou simplement les regrets. Le principal reste qu’il y garde son rond de serviette, passant cette fois troisième de la compétition.

Dans le vacarme joyeux de San Mamés, c’est comme s’ils en avaient eu assez, au retour des vestiaires. En seconde période, le PSG a transformé le match en un furieux déferlement de vagues et de houles qui ont mis Unai Simon sous pression, après un premier sauvetage avant la pause devant Senny Mayulu. Lequel ratera un nouveau face-à-face à la 53e, confirmant les limites de la transformation d’un milieu en faux numéro 9 même si le Titi marque parfois de beaux buts en Ligue des champions ou dans le Championnat de France.

Barcola doit passer un cap devant le but

Il sera remplacé après l’heure de jeu par Désiré Doué, enfin de retour aux affaires. Pas un hasard si ensuite Paris a sorti une action de classe mondiale à une touche de balle gâchée par Bradley Barcola fracassant la barre (65e).

L’ancien Lyonnais, avec l’apparition des espaces, livre des courses phénoménales dans la profondeur où son corps fend l’air mais il demeure un junior devant le but, comme s’il s’en était toujours désintéressé ou qu’il rechigne à progresser. Il refuserait de passer un cap qu’il ne s’y prendrait pas autrement même si on pense, on espère plutôt, qu’il y arrivera un jour. Il deviendrait alors une terreur.

Cette confusion devant le but n’a pas permis aux champions d’Europe de démontrer leur supériorité sur l’Athletic Bilbao dans la durée. L’accélération après la pause s’est soldée en temps fort de vingt minutes, sans lendemain qui chante. Ou alors au crépuscule, avec une double occasion pour Fabian, trouvant son collègue de la sélection, un Simon impérial.

Gênés à la relance

Luis Enrique a bien tenté de finir la partie avec un vrai attaquant, Gonçalo Ramos, mais le Portugais est entré au moment où les Parisiens ne tenaient plus le ballon, ou alors loin de la zone offensive. Paris avait dilapidé toutes ses sucreries face à Rennes (5-0) samedi, ou peut-être contre Tottenham (5-3), et il a manqué de gourmands devant le but.

Devenir imprévisible sonne comme l’un des mantras de Luis Enrique parce qu’il sait, qu’à force, tous les adversaires vont finir par trouver des solutions face au PSG, ou moins contenir ses points cardinaux. Après Rennes, Bilbao a parfaitement gêné la relance de Vitinha et exercé un pressing haut qui l’a poussé à déjouer, en particulier dans la ressorti du ballon, obligé de s’appuyer constamment sur Matvei Safonov, très sollicité aux pieds après quelques parades salvatrices.

Dans le jeu long, solution dans ces moments-là, les Parisiens ont connu un déchet inhabituel, rendant inopérant le déploiement de leur jeu. On aura vu une bonne situation pour Fabian Ruiz et le fameux raté de Senny Mayulu ou le grand arrêt de Simon, c’est selon. La meilleure attaque de la Ligue des champions est restée muette.

Lire l’article en entier