Athletic Bilbao-PSG : sonner la messe à San Mamés

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Le retour du spectaculaire et parfois du grandiose, comme contre Rennes (5-0) samedi soir, rappelle que, pendant les travaux, le PSG a gardé sa maison intacte ou presque, une forme d’exploit. Obligé de se passer de forces jusque-là insubmersibles, comme Ousmane Dembélé, Achraf Hakimi ou João Neves, tout en étant guidé par une lumière propre et quelques éclaireurs en chef, comme Vitinha, il a réussi à imposer son air impérial en Ligue des champions tandis qu’il ne cède pas grand-chose en Ligue 1, où seul Lens va plus vite.

Seulement défait par la meilleure équipe du moment en Coupe d’Europe, le Bayern Munich, le 4 novembre (1-2), Paris semble conserver sa longueur d’avance sur la concurrence. C’est-à-dire qu’il faut regarder ce PSG-là, parfois peu porté par ses idées offensives de l’instant, et l’imaginer avec tout son personnel disponible. Il pourrait à nouveau rouler sur l’Europe, en tout cas en direction de Budapest, un cap à tenir.

Ce mercredi à Bilbao, il récupère du génie et des possibilités avec le retour de deux cracks, deux éléments indispensables que les doublures n’ont pas su faire oublier pendant leur absence. Désiré Doué et Nuno Mendes reviennent, ce qui peut changer la face d’une opposition a priori déséquilibrée mais incertaine, à cause de l’esprit de San Mamés, imprévisible.

Comment trébucher dans cette fameuse cathédrale ?

Les Basques viennent de battre l’Atletico de Madrid (1-0), une immense performance, quelques jours après un show Kylian Mbappé avec le Real Madrid (0-3), que les défenseurs paraissaient découvrir, en tout cas sa pointe de vitesse et ses appels à la limite du hors-jeu. Pour leur troisième match de suite à domicile — une rareté dans un calendrier —, ils accueillent une troisième formation de Ligue des champions dont ils peinent à suivre le niveau — 27e au départ de cette 6e journée.

Les partenaires du redoutable Nico Williams obtiennent une dernière chance de s’en sortir, un an après que Paris s’est mis à l’endroit dans cette compétition en allant s’imposer à Salzbourg. Les Espagnols s’en doutent, les Mozart du football se trouvent davantage à Paris qu’en Autriche désormais et on ne voit pas comment un PSG appliqué et fidèle à lui-même pourrait trébucher dans cette fameuse cathédrale. Ernesto Valverde, successeur de Luis Enrique à Barcelone en 2017, convoque Astérix mais sans forcément connaître la potion magique.

Depuis septembre, les Parisiens ont réservé leur plus belle sortie dans l’épreuve qu’ils ont dominée depuis le début de 2025 et remportée à la moitié. Ils en possèdent encore la meilleure attaque, sans avoir montré le talent de Dembélé et pu profiter sur la durée de Doué.

Un rang à tenir

L’Athletic va voir l’un des deux ce mercredi, au moins quelques minutes, et sur la base de l’entraînement ouvert jeudi 4 décembre, il pourrait ne pas s’en remettre, l’ancien Rennais ayant affiché des dispositions physiques assez bluffantes et un sens du but toujours aussi aigu.

Doué voudra conforter la place au chaud dans le top 8 du PSG, avec qualification directe pour les 8es de finale. Paris a un rang à tenir désormais, une humeur massacrante à confirmer et à consolider lors des trois dernières sorties de la phase de Ligue, les plus abordables avec Bilbao, le Sporting et Newcastle pour finir, même si les Basques leur annoncent une ambiance d’enfer. C’est le moment de conclure.

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