il y a 1 day
3
La commission européenne a annoncé, mardi, qu’elle renonçait au tout-électrique en 2035. Une décision prévisible pour les défenseurs du moteur thermique.
Passer la publicité Passer la publicité«Cet assouplissement était inéluctable. Passer aux véhicules 100% électriques en 2035 était tout simplement impossible et tout le monde le savait», grince Yves Carra. Le porte-parole de l’association Mobilité Club France ne cache pas son agacement après l’annonce faite ce mardi par la Commission européenne. Celle-ci a proposé de revenir sur l’interdiction de la vente de voitures neuves à moteur thermique ou hybride à partir de 2035. Desserrant l’étau, elle indique que les constructeurs pourront continuer à vendre une part limitée de ces modèles, sous réserve de respecter de multiples conditions. Un assouplissement qui n’est pas encore définitivement voté car il doit encore être adopté par le Parlement et le Conseil européen.
Ce revirement, souhaitable pour Yves Carra, n’efface pas un énorme gâchis, selon lui. «Avant que la commission suggère de lâcher du lest, tous les constructeurs se sont mis en ordre de marche pour respecter le 100% électrique prévu en 2035. En abandonnant leur avantage technologique dans le thermique, ils ont investi des milliards dans l’électrique en sachant qu’ils ne pourraient pas rattraper les Chinois qui, dans ce domaine, ont une longueur d’avance. Cela a totalement déstructuré la filière automobile», dénonce-t-il.
Un cadeau aux Chinois
Pour Greenpeace France, ce revirement proposé par la Commission européenne sera une catastrophe s’il est adopté. «Ce sera même un magnifique cadeau de Noël fait aux Chinois. Pendant qu’ils vont continuer à développer les batteries et véhicules électriques , nos constructeurs européens vont de nouveau se tourner vers le thermique sans avenir, au lieu de rattraper leur retard», estime sa chargée de campagne climat, Lorelei Limousin.
En plus d’être un désastre économique, la militante pointe un futur désastre climatique. «On sait que le transport est aujourd’hui en grande partie responsable de la pollution de l’air. Si on renonce au 100% électrique en 2035, la situation ne va pas s’améliorer», explique-t-elle, ajoutant que la pollution de l’air provoque «350.000 décès prématurés par an en Europe».
