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RENCONTRE - Dans Vuela, un spectacle qu’elle dédie au musicien, la danseuse atteint des sommets.
Olé ! Voilà un flamenco qui joue avec la vie, le soleil, les enfers. Sara Baras l’offre à Paco de Lucia. C’est son plus beau spectacle. « Paco, c’est un amour vrai, personnel et professionnel », dit-elle. Elle poursuit, évoquant Vuela, création qu’elle lui dédie et qui marque les 25 ans de sa compagnie : « C’est une des plus belles choses qui vient avec la maturité et que je cherchais depuis mes débuts : ne pas interpréter mais sentir, et laisser le corps parler. » Celui de Sara Baras part en embardées, torée cantaores et musiciens, les fait taire d’un coup de talon, suspend le monde, change la vibration en frisson, envoie sa prière aux étoiles, les caresse, les retourne, doigts déployés et paumes ouvertes.
Le spectacle est pourtant écrit. Directrice de troupe, danseuse, chorégraphe, Sara Baras, 54 ans, traque le diable dans les détails. Mais cette fois, elle a accepté de perdre le contrôle loin des canevas écrits. Écrit pour six musiciens, six danseuses et elle-même
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