Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?
Inscrivez-vous gratuitement
La présidente de France Télévisions doit être auditionnée, mercredi à partir de 15 h 30, par les députés de la commission d’enquête sur la « neutralité » et « le financement de l’audiovisuel public ».
Delphine Ernotte Cunci, présidente de France Télévisions, doit être auditionnée, mercredi 10 décembre, par les députés de la commission d’enquête sur la « neutralité » et « le financement de l’audiovisuel public », dans un contexte inflammable pour son groupe.
La dirigeante en poste depuis dix ans a affûté ses arguments pour cette audition qui démarrera à 15 h 30 à l’Assemblée nationale. Elle a assuré au Figaro aborder ces travaux « avec sérénité », même si elle ne s’attendait « pas à autant de polémiques » en quelques mois autour de France Télé. « Nous ne sommes pas contre CNews. Je n’ai jamais plaidé pour sa fermeture !, a-t-elle déclaré au Figaro. Simplement, nous ne faisons pas le même travail. Nous ne cherchons pas à fabriquer de l’opinion, simplement à informer, c’est le devoir du service public. »
« Il y a aujourd’hui des chaînes d’opinion, il faut arrêter de tourner autour du pot, a ajouté Delphine Ernotte Cunci. Pourquoi ne pas accepter, comme dans la presse, qu’il existe des titres de sensibilités politiques de gauche, du centre, de droite, d’extrême gauche ou d’extrême droite ? Cela fonctionne très bien. Cette évolution correspond à une transformation de la société. Appliquer la règle du pluralisme dit “externe” à la télévision serait plus clair pour le public. On saurait d’où chacun parle. »
Commission d’enquête créée par le groupe ciottiste
Charles Alloncle, membre du groupe UDR d’Eric Ciotti et rapporteur de la commission, a déjà donné le ton : il dénonce des « entorses au principe de neutralité » commises par l’audiovisuel public ainsi que de « graves dysfonctionnements financiers et budgétaires ». « Il va chercher à la faire sortir de ses gonds », anticipe-t-on au sein de France Télévisions, qui regroupe cinq chaînes, 24 antennes régionales et le réseau Outre-mer La Première, soit 8 800 salariés.
Charles Alloncle a promis des « pistes radicales » dans le rapport final – non contraignant – qu’il rendra public au printemps, sans se prononcer à ce stade sur une éventuelle privatisation de l’audiovisuel public souhaitée par ses alliés du Rassemblement national (RN). L’audiovisuel public est accusé par une partie de la droite et le RN de partialité en faveur de la gauche.
Cette commission d’enquête a été créée par le groupe ciottiste dans la foulée de l’affaire Legrand-Cohen. Ces deux journalistes du service public ont été accusés de connivence avec le Parti socialiste après la diffusion, au début de septembre, d’une vidéo les montrant dans un restaurant avec deux de ses responsables.
Jérémie Patrier-Leitus, président (Horizons) de la commission d’enquête, cherche à éviter « le procès de l’audiovisuel public ». La commission, composée d’une trentaine de députés de tous bords, « peut être utile si elle permet d’objectiver les choses » sur la neutralité et le fonctionnement du secteur, « à l’ère de la rumeur », prône-t-il.
Situation financière critique à France Télé
En septembre, un rapport de la Cour des comptes a mis en évidence une « situation financière critique » à France Télé, qui impose « sans délai des réformes structurelles ». Les sages demandent que l’Etat fixe à l’entreprise « une trajectoire financière réaliste », alors qu’une coupe budgétaire de 65 millions d’euros se profile pour 2026.
M. Alloncle cherche à savoir si ce rapport a été retardé pour permettre la reconduction de Mme Ernotte Cunci pour un troisième mandat en mai – les magistrats de la cour, auditionnés la semaine dernière, l’ont récusé. Dans une rare mise au point, la cour a même réaffirmé mardi son « indépendance ».
Le rapporteur de la commission d’enquête a de nombreux autres sujets en réserve : les contrats de France Télévisions avec les sociétés de production, les frais de réception, des nuitées au Festival de Cannes…
Les députés La France insoumise ne sont pas en reste, après notamment le rapprochement fait par l’éditorialiste politique Nathalie Saint-Cricq entre antisémitisme et « quête du vote musulman », devant l’ex-« insoumis » Alexis Corbière.
La commission d’enquête a déjà longuement interrogé le président du régulateur de l’audiovisuel, l’Arcom. Martin Ajdari a tenté de défendre le « rôle central » du service public, qui doit « s’adresser à tous et jouer un rôle fédérateur », mais les échanges se sont rapidement corsés.
Selon un sondage Ipsos BVA-CESI publié dans La Tribune Dimanche, plus des deux tiers des Français (69 %) ont une bonne image de l’audiovisuel public. La moitié (48 %) pensent cependant qu’il faut le réformer, mais sur certains aspects seulement, et près d’un tiers (31 %) qu’il faut le réformer en profondeur.
Radio France et France Télévisions ont des rapports extrêmement tendus avec CNews, Europe 1 et Le JDD, des médias dans le giron du milliardaire conservateur Vincent Bolloré, qu’ils ont assignés en justice pour « dénigrement ». Delphine Ernotte Cunci a pour la première fois en septembre qualifié CNews d’« extrême droite », la chaîne remettant en cause en retour « l’impartialité du service public ».
Mercredi 17 décembre, ce sera au tour de Sibyle Veil, PDG de Radio France, d’être entendue par la commission d’enquête, suivie jeudi 18 décembre par la directrice de France Inter Adèle Van Reeth et les journalistes Patrick Cohen et Thomas Legrand.
Le Monde avec AFP
Réutiliser ce contenuVous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois
Ce message s’affichera sur l’autre appareil.
Ajouter un compte Découvrir l’offre Famille Découvrir les offres multicomptes-
Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.
Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).
-
Comment ne plus voir ce message ?
En cliquant sur « » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.
-
Vous ignorez qui est l’autre personne ?
Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
-
Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?
Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.
-
Y a-t-il d’autres limites ?
Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.
-
Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.
Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).
-
Comment ne plus voir ce message ?
Si vous utilisez ce compte à plusieurs, créez un compte pour votre proche (inclus dans votre abonnement). Puis connectez-vous chacun avec vos identifiants. Sinon, cliquez sur « » et assurez-vous que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.
-
Vous ignorez qui d’autre utilise ces identifiants ?
Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
-
Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?
Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.
-
Y a-t-il d’autres limites ?
Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.
-
Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.
Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).
-
Comment ne plus voir ce message ?
Si vous êtes bénéficiaire de l’abonnement, connectez-vous avec vos identifiants. Si vous êtes 3 ou plus à utiliser l’abonnement, passez à l’offre Famille. Sinon, cliquez sur « » et assurez-vous que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.
-
Vous ignorez qui d’autre utilise ces identifiants ?
Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
-
Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?
Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.
-
Y a-t-il d’autres limites ?
Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.
-
Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.
Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).
-
Comment ne plus voir ce message ?
Si vous êtes bénéficiaire de l’abonnement, connectez-vous avec vos identifiants. Sinon, cliquez sur « » et assurez-vous que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.
-
Vous ignorez qui d’autre utilise ce compte ?
Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
-
Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?
Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.
-
Y a-t-il d’autres limites ?
Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.
-
Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.
Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).
-
Comment ne plus voir ce message ?
Si vous utilisez ce compte à plusieurs, passez à une offre multicomptes pour faire profiter vos proches de votre abonnement avec leur propre compte. Sinon, cliquez sur « » et assurez-vous que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.
-
Vous ignorez qui d’autre utilise ce compte ?
Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
-
Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?
Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.
-
Y a-t-il d’autres limites ?
Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.
-
Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.
Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).
-
Comment ne plus voir ce message ?
En cliquant sur « » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.
-
Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?
Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.
-
Y a-t-il d’autres limites ?
Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.
-
Vous ignorez qui est l’autre personne ?
Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
Lecture restreinte
Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article
Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.




