Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?
Inscrivez-vous gratuitement
Le responsable socialiste est accusé d’avoir, alors qu’il était ministre de l’économie, autorisé des transferts illégaux de fonds publics vers des comptes personnels de dirigeants paysans.
Luis Arce, à La Paz, le 18 juin 2025. L’ancien président bolivien Luis Arce a été arrêté, mercredi 10 décembre, à La Paz, dans le cadre d’une enquête portant sur une affaire de corruption présumée quand il était ministre de l’économie dans le gouvernement d’Evo Morales (2006-2019).
L’ancien dirigeant de gauche, 62 ans, a quitté le pouvoir le 8 novembre 2025, mettant fin à près de vingt ans de gouvernements socialistes initiés par Evo Morales. Ce dernier est aujourd’hui retranché dans son fief du Chapare, dans le centre du pays, en raison d’un mandat d’arrêt dans une affaire de traite de mineure qu’il conteste.
Des sources du parquet ont confié à l’Agence France-Presse (AFP) que Luis Arce devra répondre des délits présumés de « manquement aux devoirs » et de « conduite anti-économique ». « Je veux féliciter les agents […] de la division anticorruption […] pour avoir procédé à l’arrestation, en application d’un mandat » émis par le parquet contre l’ancien président (2020-2025), a déclaré le vice-président du pays, Edmand Lara, dans une vidéo diffusée par des médias locaux.
Lorsque Luis Arce était ministre de l’économie, il aurait autorisé des transferts de fonds publics vers des comptes personnels de dirigeants paysans, selon la plainte à l’origine du mandat d’arrêt. Ces transferts irréguliers présumés auraient été commis au sein du Fonds public pour le développement des peuples indigènes originaires (Fondioc) au cours de la décennie passée.
L’une des bénéficiaires est l’ex-députée de gauche Lidia Patty, arrêtée la semaine dernière. Lors d’un interrogatoire, elle a affirmé que le transfert avait été avalisé par le ministre de l’économie de l’époque. Elle aurait reçu près de 100 000 dollars (soit 85 977 euros) pour un projet de culture de tomates.
Crise économique et climat politique tendu
« Nous l’avions dit : Luis Arce sera le premier à aller en prison. Et nous tenons parole. Tous ceux qui ont volé cette patrie rendront jusqu’au dernier centime », a ajouté Edmand Lara, le vice-président, dans sa vidéo.
Maria Nela Prada, ancienne ministre sous le gouvernement de Luis Arce, a été la première à signaler les conditions de l’arrestation de l’ancien chef d’Etat. « Il était seul. Ils l’ont fait monter dans un minibus aux vitres teintées », a-t-elle déclaré devant un commissariat où l’ancien président aurait été transféré.
Des photos publiées par la presse montrent Luis Arce lors de son transfert vers les bureaux de la Force spéciale de lutte contre le crime (FELCC), à La Paz, la capitale administrative. « Aucun type de notification ne lui a été adressé », a assuré Maria Nela Prada. En Bolivie, la loi impose aux autorités de l’exécutif quittant leurs fonctions une interdiction de sortie du territoire pendant une période de 90 jours.
Dès sa première semaine au pouvoir, le président de centre droit Rodrigo Paz avait accusé la gauche d’avoir laissé derrière elle un Etat s’apparentant à un « cloaque », en raison des présumées mauvaises gestions des gouvernements socialistes précédents. Dans le même temps, le gouvernement a lancé des audits dans les entreprises publiques. Cette semaine, le parquet a inculpé six anciens dirigeants de la compagnie pétrolière d’Etat YPFB pour corruption. La Bolivie traverse sa pire crise économique en quarante ans, aggravée par une pénurie de dollars.
Le Monde avec AFP
Réutiliser ce contenuVous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois
Ce message s’affichera sur l’autre appareil.
Ajouter un compte Découvrir l’offre Famille Découvrir les offres multicomptes-
Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.
Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).
-
Comment ne plus voir ce message ?
En cliquant sur « » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.
-
Vous ignorez qui est l’autre personne ?
Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
-
Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?
Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.
-
Y a-t-il d’autres limites ?
Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.
-
Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.
Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).
-
Comment ne plus voir ce message ?
Si vous utilisez ce compte à plusieurs, créez un compte pour votre proche (inclus dans votre abonnement). Puis connectez-vous chacun avec vos identifiants. Sinon, cliquez sur « » et assurez-vous que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.
-
Vous ignorez qui d’autre utilise ces identifiants ?
Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
-
Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?
Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.
-
Y a-t-il d’autres limites ?
Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.
-
Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.
Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).
-
Comment ne plus voir ce message ?
Si vous êtes bénéficiaire de l’abonnement, connectez-vous avec vos identifiants. Si vous êtes 3 ou plus à utiliser l’abonnement, passez à l’offre Famille. Sinon, cliquez sur « » et assurez-vous que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.
-
Vous ignorez qui d’autre utilise ces identifiants ?
Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
-
Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?
Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.
-
Y a-t-il d’autres limites ?
Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.
-
Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.
Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).
-
Comment ne plus voir ce message ?
Si vous êtes bénéficiaire de l’abonnement, connectez-vous avec vos identifiants. Sinon, cliquez sur « » et assurez-vous que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.
-
Vous ignorez qui d’autre utilise ce compte ?
Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
-
Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?
Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.
-
Y a-t-il d’autres limites ?
Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.
-
Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.
Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).
-
Comment ne plus voir ce message ?
Si vous utilisez ce compte à plusieurs, passez à une offre multicomptes pour faire profiter vos proches de votre abonnement avec leur propre compte. Sinon, cliquez sur « » et assurez-vous que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.
-
Vous ignorez qui d’autre utilise ce compte ?
Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
-
Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?
Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.
-
Y a-t-il d’autres limites ?
Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.
-
Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.
Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).
-
Comment ne plus voir ce message ?
En cliquant sur « » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.
-
Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?
Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.
-
Y a-t-il d’autres limites ?
Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.
-
Vous ignorez qui est l’autre personne ?
Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
Lecture restreinte
Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article
Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.




