"C'est un enfer" : Le coup de gueule de la production de L'amour est dans le pré contre les réseaux sociaux

il y a 18 hour 2

Entre la baisse du nombre de courriers reçus pour les agriculteurs et les vagues de critiques acerbes et de harcèlement, la production de L'amour est dans le pré regarde les réseaux sociaux avec circonspection. Pire, elle pense même qu'ils peuvent se retourner contre l'émission de M6 à terme.

Les années passent mais la fidélité est toujours intacte. Lancé à la fin de l'été 2005, L'amour est dans le pré continue d'émouvoir les téléspectateurs de M6 vingt ans plus tard. Pour cette 20e édition, le programme de dating champêtre a réuni 3,2 millions de téléspectateurs en moyenne chaque lundi soir (soit 18,7 % du public). Un chiffre auquel il faut ajouter un million de curieux en replay ou en avance sur M6+. Si le succès audiovisuel ne se dément pas, l'émission réussit également le pari de l'amour. En vingt ans, plusieurs agriculteurs se sont mariés avec celui ou celle qu'ils avaient rencontré(e) devant les caméras de M6 et 95 bébés sont nés de ces relations.

Pourtant, année après année, les courriers à destination des agriculteurs s'amenuisent. En 2023, David, céréalier de Bourgogne-Franche-Comté n'ayant pas reçu de courrier malgré un deuxième appel sur les réseaux sociaux, avait vu son aventure s'arrêter avant les speed datings. Même situation pour Antoine, agriculteur en polyculture dans le Grand-Est, et pour Samuel qui a décidé de ne pas donner suite à la seule prétendante invitée à son speed dating. Une situation sur laquelle la productrice Gabriella Mather était revenue au cours d'un entretien qu'elle nous avait accordé. "Je pense que les réseaux sociaux y sont pour beaucoup. Les gens appréhendent. On se rappelle tous de Patrice et Justine (saison 18, ndlr). Elle s'en est pris plein la tête sur les réseaux sociaux. Elle fait jurisprudence. Je pense qu'il y a beaucoup de gens que ça peut freiner et qui n'ont pas envie de vivre la même chose. Je pense que ça plombe pas mal. On sent qu'il y a une crainte. Quand on a les gens (futurs prétendants, ndlr) au téléphone, ce n'est pas qu'ils nous disent qu'ils ne veulent pas passer à la télévision, mais qu'ils ont peur de ce qu'on va dire sur eux sur les réseaux sociaux. Et c'est quelque chose que l'on n'avait pas il y a quatre-cinq ans", nous avait-elle expliqué.

"C'est tous les jours qu'elle m'appelle" : La production de L'amour est dans le pré "démunie" face aux réseaux sociaux

Tout au long de la diffusion de la saison 20, la production de L'amour est dans le pré a régulièrement condamné les "propos haineux" qui circulaient sur les réseaux sociaux, tant à l'égard des candidats que de leurs prétendants. "C'est un enfer !", nous a indiqué la productrice récemment. "Mais ça va mettre à mal l'émission un jour", a-t-elle ajouté.

"J'ai une prétendante de la saison actuelle, c'est tous les jours qu'elle m'appelle pour prendre du recul, faire la part des choses entre son histoire et les jugements sur les vécus. C'est vraiment dur", nous a confié la productrice mi-novembre. "Je ne sais pas ce que l'on peut faire ni comment on peut arranger ce problème, je me sens vraiment démunie. On les rassure, on les accompagne…", a-t-elle conclu, philosophe.

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Ophélie Haire

Initialement, j’ai choisi le métier de journaliste pour donner la parole aux autres. Pas pour brosser mon portrait. Puisqu’il s’agit de se présenter, le plus simple, c’est de le faire de la manière que je connais le mieux : en interview ! Naissance : Cette année-là est marquée par Tchernobyl, la mort de Balavoine et Coluche, la création de La Cinq et du 19/20 de France 3, une nouvelle défaite en demi-finale de Coupe du monde face à l’Allemagne et la sortie en salles de La Mouche de Cronenberg. Quel millésime ! Implantation géographique : Premier cri poussé dans le plus petit département de France (le Territoire-de-Belfort), premiers pas dans ma belle Normandie, bac obtenu dans l’académie de Lille, passage à l’âge adulte en région parisienne. Un parcours à faire pâlir d’envie Miss France. Débuts professionnels : Premier travail en ambassade. De quoi préparer le terrain à l’Eurovision, finalement. Passage ensuite dans la presse culturelle avant d’arriver chez Télé-Loisirs en 2014. Domaines de prédilection : la cuisine (je peux maintenant dire que j’ai participé à une finale de Top Chef et que je connais par coeur les cuisines du palace qui l’accueillaient), le sport (je ne compte plus le nombre de matches de l’OM ou de Manchester United), les émissions de faits divers (je fais partie de ces gens qui s’endorment en écoutant Fabrice Drouelle) et de société, et la politique. Sans oublier évidemment deux émissions dont je n’ai jamais raté un épisode : L’amour est dans le pré et Danse avec les stars. À tel point que, l’été où je suis partie aux États-Unis, une copine m’avait enregistré TOUS les épisodes d’ADP pour que je puisse les regarder en rentrant (le replay n’existait pas et nous avions alors des magnétoscopes/lecteurs DVD, des objets qui, un jour, vaudront une petite fortune en vide-greniers ou dans Affaire conclue). Quant à DALS, j’ai eu la chance d’aller à plusieurs reprises sur le tournage… et de me retrouver derrière les juges. Meilleur voyage de presse : dans un sanctuaire de bonobos en République démocratique du Congo. Dix ans plus tard, je rêve encore d’y retourner pour y faire du bénévolat. J’en suis revenue avec un petit bonus : une grosse réaction allergique à une morsure d’araignée tropicale. Interviews les plus marquantes : l’avantage de ce métier, c’est que l’on peut interviewer un agriculteur en mal d’amour, une cheffe multi-étoilée, un champion du monde de bûcheronnage sportif, une comédienne que l’on adore depuis que l’on est gamine, un sportif que l’on admire, une présentatrice télé qui a marqué notre enfance… Et que l’on a toujours envie d’allonger cette liste.

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