Ce nouveau film de boxe avec Orlando Bloom va frustrer les fans de Rocky

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Loin des films épiques auxquels il nous a habitués, comme Le Seigneur des Anneaux ou Pirates des Caraïbes, Orlando Bloom fait son retour sur Paramount+ dans un film plus intime, au sein de l'univers impitoyable de la boxe.

Véritable star des années 2000, notamment connu pour incarner l’elfe le plus cool de la Terre du Milieu – pendant un tournage plutôt festif –, ainsi que le pirate le plus séduisant des Caraïbes, Orlando Bloom s’est fait ensuite plus discret, privilégiant des productions plus restreintes aux gros blockbusters habituels, hormis des retours ponctuels comme dans la trilogie du Hobbit, dans laquelle il reprend son rôle de Legolas, et une très courte apparition dans Pirates des Caraïbes 5 en tant que Will Turner. Pourtant, en 2025, l’acteur sort de l’ombre puisqu’on l’a d’abord retrouvé sur Prime Video dans une comédie d’action avec Bryce Dallas Howard, puis, en cette fin d’année, dans un film de boxe assez particulier, réalisé par Sean Ellis, et sorti sur Paramount+ : L’Ultime Round.

Dans ce film, Orlando Bloom incarne un boxeur retraité (dont le nom n'est jamais mentionné), désormais propriétaire d'une salle de boxe avec sa femme et ancienne entraîneuse, Caitlin (Caitriona Balfe). Ancien grand champion au ratio combats/KO record, sa carrière s'est achevée sur une défaite surprenante, dont le protagoniste ne s'est jamais vraiment remis et qui le ronge toujours de l'intérieur. Ces regrets sont également accompagnés d'un sombre passé et d'une enfance difficile, responsables de nombreux traumatismes. Ainsi, afin de faire face à ses démons, il décide de remonter sur le ring, des années après sa retraite, et d'accepter un combat pour le titre. Mais toutes ces années sans entraînement ne sont pas sans conséquences : s'il veut combattre, le boxeur doit perdre 12 kg en une semaine, afin de valider la pesée. Un challenge inhumain, qui va le pousser dans ses derniers retranchements. Et pour ce faire, il va devoir compter sur un nouvel entraîneur : le coach Boz (John Turturro), dont les méthodes sont aussi extrêmes que dangereuses.

L'Ultime Round : plus proche de Requiem for a Dream (du pauvre) que de Rocky

Les films se déroulant dans l'univers de la boxe sont légion dans le paysage cinématographique, et on ne compte plus les immenses classiques qui en ont découlé : de Raging Bullun film pour lequel Robert De Niro a dû réaliser une impressionnante prise de masse – à la saga Rocky, puis Creed, en passant par Ali, Million Dollar Baby ou encore La Rage au Ventre, ce sport de combat est en effet un parfait outil scénaristique que les cinéastes peuvent utiliser à souhait. Un homme, ou une femme, qui doit se battre, au sens propre comme au figuré, pour accomplir son objectif. Un espace clos (le ring) pour de véritables combats de gladiateurs. Des séquences d'entraînement inspirantes... la recette est toute trouvée, mais a également été bien essorée. Mais est-ce que L'Ultime Round parvient à remanier la formule ?

Le titre original du film, The Cut, moins imagé et poétique, a toutefois le mérite d'être plus direct. Une « cut », en boxe, désigne une perte de poids rapide et contrôlée que doit effectuer un boxeur avant la pesée officielle. Si un boxeur est trop lourd, il ne peut pas combattre et est déclaré forfait. C'est donc ici tout l'objet du long-métrage : contrairement aux films de boxe habituels, L'Ultime Round ne nous montre presque aucun combat (sauf dans les premières minutes). Tout se passe durant la semaine précédant le jour fatidique. Une idée intéressante sur le papier, mais qui est, malheureusement, gâchée par une exécution déplorable. Sous ses airs de faux film d'auteur, le long-métrage se croit plus intelligent qu'il ne l'est vraiment, et se perd dans une mise en scène ringarde, sans réussir à nous plonger pleinement dans la tête de son personnage.

PARAMOUNT PLUS

Même si ce dernier nous rappelle constamment, à coup de dialogues lourdingues et de flashbacks mal intégrés, qu'il a « la rage » et qu'il doit aller au bout pour se débarrasser de cette colère, on ne le ressent jamais vraiment à l'image. Orlando Bloom, qui a pourtant perdu plus de 15 kilos en quelques mois pour le rôle, peine à nous transmettre la moindre émotion et n'est pas aidé par une réalisation plate au possible. Finalement plus proche d'un drame sur l'addiction à la Requiem for a Dream que d'un véritable film de boxe, le long-métrage nous présente la descente aux enfers d'un homme en détresse, mais sans le génie de Darren Aronofsky derrière la caméra. On pourra en revanche saluer la conclusion, qui a le mérite d'être surprenante et de pousser le concept à fond, sans concession.

L'Ultime Round est donc une petite déception, avec un point de départ pertinent et audacieux pour son scénario, mais confié, sans doute, aux mauvaises personnes. Ainsi, si vous souhaitez découvrir un film de boxe réussi, on vous recommande plutôt, sur Disney+, celui sur l'histoire de Jim Braddock, brillamment interprété à l'écran par Russell Crowe (Gladiator).

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