
DÉCRYPTAGE - Le député Rassemblement national Jean-Philippe Tanguy prépare une proposition de loi pour réautoriser des maisons «tenues par les prostituées elles-mêmes». Mais celle-ci pourrait se heurter aux infractions de proxénétisme et d’achat d’actes sexuels, ainsi qu’aux engagements internationaux de la France.
Les maisons closes pourraient-elles rouvrir en France ? Sans qu’il s’agisse d’un projet tout à fait concret, le député RN Jean-Philippe Tanguy a timidement mis le sujet sur la table. « Je vais proposer la réouverture des maisons closes, mais tenues par les prostituées elles-mêmes, en coopératif », a-t-il récemment glissé aux membres de la commission des finances, selon des propos rapportés par Le Monde. Le député, qui se dit marqué par « la précarité, la souffrance, l’horreur quotidienne » de ce que vivent les prostituées au bois de Boulogne, « prépare une proposition de loi » pour revenir sur la fermeture de ces établissements, actée depuis 1946 et la loi Marthe Richard.
Un projet qui n’a rien d’une « mesurette », prévient d’entrée de jeu Me David Curiel, avocat pénaliste au barreau de Paris. « Ce serait un changement majeur de doctrine : on passerait d’une approche dite abolitionniste, qui pénalise le client, à une approche réglementariste, beaucoup plus…

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