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Une partie des agriculteurs critiquent la gestion par le gouvernement de la dermatose nodulaire contagieuse qui touche les élevages. La profession s’oppose, par ailleurs, à la signature du traité de libre-échange avec le Mercosur.
Le premier ministre, Sébastien Lecornu, à l’Elysée, le 14 décembre. Au cours d’une réunion de 2 heures à Matignon, mardi 16 décembre, sur fond de colère agricole, le premier ministre, Sébastien Lecornu, a demandé une« une clarification et une accélération de la stratégie vaccinale qui doit davantage tenir compte de la réalité de chaque département », a fait savoir son entourage auprès de l’Agence France-Presse.
M. Lecornu a également demandé un « état des lieux des contrôles sur les transports interdits d’animaux », « un plan d’accompagnement pour les petits élevages » ainsi qu’« un plan de repeuplement adapté à l’Occitanie ». Une nouvelle réunion est convoquée à Matignon mardi en visioconférence à 17 h 30 avec des ministres et des préfets.
Alors que les agriculteurs se mobilisent depuis plusieurs jours pour protester contre la stratégie sanitaire visant à lutter contre la dermatose nodulaire contagieuse qui touche les élevages et contre le traité de libre-échange avec le Mercosur, M. Lecornu recevra aussi « dans la semaine » les syndicats agricoles.
Les ministres Annie Genevard (agriculture), Laurent Nuñez (intérieur), Gérald Darmanin (justice), Laurent Panifous (relations avec le Parlement), Maud Bregeon (porte-parole), Amélie de Montchalin (comptes publics), Nicolas Forissier (commerce extérieur), et Benjamin Haddad (Europe) étaient notamment présents durant cette réunion.
Plusieurs préfets des départements touchés par la dermatose nodulaire contagieuse étaient également invités (Ariège, Aude, Gers, Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées, Landes, Pyrénées-Atlantiques, Pyrénées-Orientales), ont précisé les services de Matignon.
Plusieurs axes routiers bloqués
La mobilisation se poursuit mardi pour protester contre la gestion de l’épidémie de dermatose nodulaire contagieuse (DNC), avec plusieurs axes routiers toujours bloqués dans le Sud-Ouest, au lendemain de la visite en Occitanie de la ministre de l’agriculture, Annie Genevard, venue défendre sa stratégie.
En Haute-Garonne, l’autoroute A64 est toujours bloquée au niveau de Carbonne, où les agriculteurs ont passé une quatrième nuit, ainsi qu’au niveau de Muret, où de la terre et des bottes de paille ont été installées sur la chaussée lundi par une intersyndicale (FNSEA, Jeunes agriculteurs, Coordination rurale, Confédération paysanne).
Une manifestation des agriculteurs près de Villefranche-de-Lauragais (Haute-Garonne) a interrompu mardi la circulation des trains entre Toulouse et Narbonne sur l’axe Bordeaux-Marseille. « On est sur une interruption des circulations qu’on imagine durer toute la journée pour le moment, a déclaré à l’AFP un porte-parole de SNCF-Réseau. Au passage à niveau, il y a des obstacles sur la voie. Il y a un feu qui est allumé. Donc, on ne peut pas faire circuler de train en sécurité. »
En Gironde, l’A63 était toujours fermée à la circulation au niveau de Cestat, où s’est produit lundi soir un accident qui a fait un blessé grave, lorsque deux voitures ont tenté de rejoindre un tronçon fermé, a précisé la préfecture.
Lundi, Annie Genevard a assuré « entendre » la détresse des éleveurs, au cours d’une réunion de crise à la préfecture de Toulouse, après avoir assisté à la vaccination d’un troupeau de blondes d’Aquitaine en Haute-Garonne. L’élargissement du territoire de vaccination dans le Sud-Ouest, visant entre 600 000 et 1 million de bovins, est « un premier infléchissement du protocole », a estimé la ministre, tout en rappelant que les « trois piliers » de la stratégie sanitaire restaient l’abattage systématique dès la détection d’un cas, la vaccination et la restriction de mouvements. Une « cellule de dialogue scientifique » réunissant experts en santé animale et représentants professionnels va être créée dès mardi, a ajouté le ministère lundi soir dans un communiqué.
Le Mercosur, l’autre colère agricole
L’exécutif doit, par ailleurs, gérer une autre colère agricole, contre la signature du traité de libre-échange avec le Mercosur. Les Vingt-Sept doivent accepter cette semaine la majorité qualifiée concernant ce traité, négocié depuis de longues années avec plusieurs pays d’Amérique du Sud, afin que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, puisse le parapher lors d’un sommet du Mercosur à Foz do Iguaçu, au Brésil.
Blocage de l’A64 par les agriculteurs au niveau de Carbonne (Haute-Garonne), en réaction à la gestion de la dermatose nodulaire par le gouvernement, le 13 décembre 2025. Mais la France y reste opposée. Lundi soir à Berlin, Emmanuel Macron a été « très clair avec la présidente de la Commission et le président du Conseil européen [Antonio Costa] sur le fait que le compte n’y était pas à ce stade pour protéger les agriculteurs français », a précisé son entourage mardi matin.
Depuis l’Assemblée nationale, la présidente du groupe du Rassemblement national, Marine Le Pen, a appelé Emmanuel Macron à « dire non » à l’accord de libre-échange avec le Mercosur. « Il faut dire non, non parce qu’il en va de la survie de notre agriculture et donc de la souveraineté de notre pays », a insisté Mme Le Pen, suggérant au chef de l’Etat de pratiquer la « politique de la chaise vide ». La France plaide pour un report en 2026 du vote prévu cette semaine au Conseil européen. Mais l’exécutif européen a opposé lundi au président français une fin de non-recevoir.
Le Monde avec AFP
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