Emmanuel Macron promet l’interdiction des réseaux sociaux aux plus jeunes « avant la fin » de son mandat

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Le président de la République a rencontré des lecteurs et des journalistes de Ouest-France ce mercredi, en Bretagne. Un déplacement qui s’inscrit dans le cadre de son tour de France sur la régulation des réseaux sociaux.

Emmanuel Macron faisait étape en Bretagne ce mercredi. Engagé dans un tour de France sur la régulation des réseaux sociaux, le chef de l’État a insisté devant près de 220 lecteurs et journalistes de Ouest-France sur sa volonté d’« imposer à tous les réseaux sociaux la vérification de l’âge » des utilisateurs.

Soulignant le « consensus scientifique » concernant les dégâts des réseaux sociaux sur les résultats scolaires et sur la santé mentale des adolescents, il a comparé le danger à un enfant au volant d’une Formule 1. « Mon enfant, (…), je n’ai pas envie qu’il gagne la course, j’ai juste envie qu’il descende de la voiture », a-t-il argumenté. « Je veux d’abord lui apprendre le code et être sûr que la voiture fonctionne, lui apprendre à conduire sur une autre voiture », a-t-il insisté.

Un moment fort et poignant de cet échange a été le témoignage d’Emmanuelle Pouédras, dont le fils s’est donné la mort en septembre 2024 et qui estime que les messages envoyés sur son compte TikTok ont eu une part prépondérante dans son acte. « Qu’est-ce que vous allez imposer comme mesure immédiate vis-à-vis des parquets et des plates-formes pour accompagner les familles endeuillées ? », a-t-elle interrogé. Le chef de l’État a évoqué un « témoignage bouleversant » et s’est engagé à la rencontrer.

L’exemple australien

Après l’Australie, qui a interdit les réseaux sociaux aux moins de 16 ans, Emmanuel Macron a estimé que le précédent des sites pornographiques était efficace. « Cette technique, on peut l’utiliser pour les réseaux sociaux », a-t-il assuré, d’autant que la Commission européenne a donné son feu vert « l’été dernier ».

Une première loi instaurant une majorité numérique à 15 ans et promulguée en juillet 2023 n’avait pu être mise en œuvre en raison d’un blocage européen. Un autre texte émanant du groupe Renaissance a été inscrit à l’agenda parlementaire pour examen le 19 janvier et prévoit également l’interdiction des réseaux sociaux avant 15 ans.

Mais Emmanuel Macron ne s’est référé ni à l’un ni à l’autre lors de ce débat consacré à « la démocratie à l’épreuve des réseaux sociaux », sur le modèle de ce qu’il avait fait à Toulouse (Haute-Garonne), Arras (Pas-de-Calais) ou Mirecourt (Vosges) ces dernières semaines. Il s’est contenté de « prendre l’engagement » qu’un texte serait « voté avant la fin de ce mandat ».

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