Un rapport, résultat d’une mission interministérielle et dévoilé ce mercredi, préconise de mettre en place plus de « passerelles directes » entre les entreprises et les clubs ou éducateurs sportifs avec l’objectif ambitieux d’accompagner vers l’emploi « 100 000 jeunes » d’ici 2030.
« L’objet de ma mission était de mobiliser les entreprises. Les banques par exemple ont du mal à recruter, comme le secteur du transport, du commerce, etc. », résume à Jean-Philippe Acensi, fondateur de l’Agence pour l’éducation par le sport. Les ministères chargés du Sport, de la Santé, du Travail et des Solidarités avaient confié en mai à cette agence une mission interministérielle sur l’inclusion par le sport.
« On propose aux entreprises de recruter par le sport, qui a cette capacité à aller chercher la jeunesse. On ne part pas de rien, on a des exemples qui marchent, il faut juste changer d’échelle », estime-t-il.
Ainsi, « sous l’impulsion de clubs, d’entreprises, de villes, de fédérations et d’associations engagées, des programmes innovants d’inclusion par le sport ont déjà permis d’accompagner plus de 20 000 jeunes en cinq ans », selon le « plan d’actions » proposé par Jean-Philippe Acensi, baptisé « Plan jeune par le sport ».
Une de ses préconisations est de « créer des passerelles directes avec les entreprises », en « s’appuyant sur des acteurs de confiance implantés au plus près des territoires » : clubs sportifs, missions locales, associations ou encore acteurs sociaux. Mais également de « créer des métiers passerelles », comme animateur d’inclusion ou médiateur socio-sportif.
« Avec la suppression des emplois aidés, le sport a perdu 60 000 professionnels qui accompagnaient la jeunesse. La première des choses est de former des coachs, de revoir les métiers d’éducateurs sportifs pour aller repérer les jeunes. Le coach, c’est à la fois une espèce de DRH, de recruteur et de tuteur », estime Jean-Philippe Acensi.
Il propose également le lancement d’un fonds de dotation national d’inclusion par le sport, « avec l’appui du Comité national sportif et olympique (CNOSF) pour financer les parcours d’insertion et soutenir les acteurs ».
Pour 2030, il cible l’objectif ambitieux d’avoir « accompagné vers l’emploi 100 000 jeunes », avec 20 000 clubs sportifs « mobilisés », 5 000 coachs d’insertion « formés » et 1 000 entreprises « engagées ».




