RÉCIT - L’auteur de théâtre, qui est aussi chroniqueur dramatique, dirige le quotidien avec Alfred Capus au lendemain de la première guerre mondiale. Il apporte au Figaro son élégance et son esprit.
Après la mort tragique de Gaston Calmette en 1914, c’est Alfred Capus et Robert de Flers qui prennent la direction du Figaro . Avec ces deux hommes, la tradition du Figaro, qui voulait que le quotidien fût animé par des hommes de théâtre est maintenue (Alhoy, Bohain venaient de cet univers et le titre fut même la propriété d’une danseuse, le directeur de l’Opéra l’ayant offert à sa jolie maîtresse Fanny Elssler). Capus est l’auteur de nombreuses pièces, dont La Chatelaine . Dans son Journal, Jules Renard, qui le voit souvent et ne le ménage pas fait de lui un portrait lapidaire : « Cet homme, le plus spirituel de France, a une tête inexpressive, un lorgnon sur une myopie de plus en plus grave ». Il se gausse : « Tout fier aussi d’être au Figaro et que M. de Rodays l’appelle cher maître ».
Capus ne doit pas être aussi infatué que le suggère le redoutable Renard. Léon Daudet, qui pourtant n’est pas toujours tendre non plus, le croque en une phrase : « Une résurrection…

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