Le premier ministre, Sébastien Lecornu, avait demandé aux députés, lors de la présentation de sa stratégie de défense, d’« approuver » le « principe d’une augmentation du budget » des armées en 2026.
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Bonjour. Merci de vos questions. Comme il s’agissait d’un scrutin public, vous pouvez retrouver le détail des votes des députés sur le site de l’Assemblée nationale. Le camp gouvernemental, l’alliance du Rassemblement national et de l’Union des droites pour la République d’Eric Ciotti, la Droite républicaine, le Parti socialiste et les indépendants de Liot ont voté pour. Les groupes LFI et communiste ont voté contre et les écologistes se sont majoritairement abstenus.
L’Assemblée nationale se prononce très largement en faveur d’une hausse des moyens de la défense lors d’un vote symbolique
Les députés ont massivement approuvé, mercredi lors d’un vote symbolique, le principe de la hausse prévue de 6,7 milliards d’euros des crédits des armées en 2026, avec 411 voix pour et 88 contre (22 abstentions).
Ce vote est intervenu au terme d’un débat sur le sujet à l’Assemblée nationale, organisé à l’instigation du gouvernement de Sébastien Lecornu, qui espère trouver un chemin de passage au Parlement pour le budget de l’Etat 2026.
Le camp gouvernemental, l’alliance du Rassemblement national et de l’Union des droites pour la République d’Eric Ciotti, la Droite républicaine, le Parti socialiste et les indépendants de LIOT ont voté pour. Les groupes La France insoumise et communiste ont voté contre et les écologistes se sont majoritairement abstenus.
Marine Le Pen accuse Sébastien Lecornu d’« instrumentaliser » la défense pour faire passer le budget de l’Etat
La cheffe de file du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, a accusé, mercredi, à l’Assemblée nationale, le premier ministre, Sébastien Lecornu, d’« instrumentaliser » la défense pour faire passer le budget de l’Etat.
Elle répondait au premier ministre, Sébastien Lecornu, à l’Assemblée sur les besoins de la défense, lors d’un débat parallèle aux discussions budgétaires et avant un vote symbolique sur cette question. « Ce débat et ce vote sont pour vous l’occasion d’instrumentaliser le budget de la défense pour faire passer votre loi de finances », a-t-elle dénoncé, approuvant le principe d’une hausse des crédits militaires, mais fustigeant un budget de l’Etat « de punition sociale et fiscale ».
Sébastien Lecornu demande aux députés d’« approuver » le « principe d’une augmentation du budget de la défense » en 2026
Le premier ministre, Sébastien Lecornu, s’est exprimé, mercredi à l’Assemblée nationale, sur la stratégie de défense nationale, en application de l’article 50-1, de la Constitution. « Le gouvernement vous demande de débattre et de voter pour approuver ou non le principe, je dis bien le principe, d’une augmentation du budget de la défense pour soutenir une montée en puissance plus rapide de nos forces armées dès 2026 », a-t-il déclaré.
« Nous devons donner aux armées de la France les moyens d’assumer son rôle de grande puissance, de garantir notre sécurité et de défendre nos intérêts partout sur la planète », a-t-il poursuivi. Le chef de gouvernement a rappelé que depuis 2022 la donne avait changé avec l’agression russe en Ukraine : la dégradation de l’environnement sécuritaire s’est accélérée, « avec le retour des guerres de haute intensité », a estimé le premier ministre. Il a aussi fait état de l’« incertitude que connaît la relation transatlantique » alors que les Etats-Unis semblent prêts à lâcher l’Ukraine et à tourner le dos à l’Europe.
Le budget de la défense est « un sujet qui peut nous rassembler », a-t-il insisté, en énumérant les « défis » et les crédits prévus pour 2026 pour les armées : « un demi-milliard d’euros de commandes de munitions supplémentaires », le lancement d’une « filière industrielle de production de drones pour 150 millions d’euros », ou encore l’achat de radars et de brouilleurs contre les missiles longue portée « mais aussi contre les drones ».
Il est également revenu sur l’annonce, par le président français, de la création d’un service national militaire et volontaire qui accueillera 3 000 jeunes français. « Le réarmement doit aussi être moral et humain », a déclaré le premier ministre. Selon lui, armer la France, c’est donc garantir « notre sécurité partout sur la planète ». « Si l’instabilité politique nous bouleverse, elle ne doit pas pour autant nous couper des réalités », a conclu M. Lecornu.
Le gouvernement doit s’exprimer, devant des députés, sur sa stratégie de défense nationale
Alors que les questions au gouvernement viennent de s’achever, Sébastien Lecornu doit faire une déclaration aux alentours de 15 heures sur la stratégie de défense nationale, les moyens supplémentaires et les efforts industriels à engager. Cette déclaration sera suivie d’un débat, puis d’un vote, attendu vers 19 h 30, en application de l’article 50-1 de la Constitution.
Sur Le Monde aujourd’hui
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Catherine Vautrin estime que sans budget adopté, les armées ne bénéficieront pas des 6,7 milliards d’euros de crédits supplémentaires prévus en 2026
Alors qu’à 15 heures, à l’Assemblée nationale doit s’ouvrir un débat sur le budget de la défense, avec une prise de parole attendue du premier ministre, Sébastien Lecornu, la ministre de la défense, Catherine Vautrin, revient dans un entretien aux Echos sur la nécessité qu’un budget soit voté d’ici la fin de l’année. En effet, la défense joue gros : dans le projet de loi de finances (PLF) 2026, c’est le seul budget en hausse significative (+ 6,7 milliards d’euros), passant de 50,5 milliards d’euros de dépenses hors pensions en 2025 à 57,2 milliards l’an prochain.
Au vu des enjeux de souveraineté, mais aussi d’économie et d’emploi, « le budget de la défense peut être un élément qui incite à voter le budget », espère Catherine Vautrin. Le débat de mercredi, au titre de l’article 50-1 de la Constitution, n’impliquera pas de décision sur les crédits, rappelle la ministre, mais « cela nous permet d’organiser une discussion sur la défense qui, autrement, n’aurait pas eu lieu », les députés n’ayant pu examiner la partie dépenses du budget après leur rejet de la partie recettes.
Faute de budget, « nous ne pourrions réaliser aucune commande nouvelle et devrions même faire des arbitrages dans ce qui est lancé », avertit Catherine Vautrin qui ajoute que 800 postes seraient gelés.
La ministre des armées, Catherine Vautrin (au centre), lors d’une visite du site de KNDS, une entreprise française de défense de premier plan, à Versailles, près de Paris, le 8 décembre 2025. Ce qu’il faut savoir sur le budget 2026, mercredi 10 décembre à 14 heures
- Mardi soir, les députés ont voté, de justesse, en faveur du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026, par 247 voix pour (234 contre, et 93 abstentions). Après un dernier passage au Sénat, le texte devra revenir une dernière fois à l’Assemblée pour être adopté définitivement.
- Selon plusieurs sources parlementaires au Monde, la lecture définitive à l’Assemblée nationale devrait avoir lieu mardi 16 décembre.
- Au Sénat, toute la journée, en séance publique, il y aura les questions d’actualité au gouvernement puis des discussions sur le projet de loi de finances (PLF). Le Sénat doit se prononcer une première fois sur le budget de l’Etat le 15 décembre.
- Les discussions sur le PLF pourraient se poursuivre en janvier si les deux Chambres du Parlement ne parviennent pas à un accord. « Si un accord est impossible entre l’Assemblée nationale et le Sénat », qui doivent se réunir en « commission mixte paritaire » le 19 décembre, « nous poursuivrons probablement ces discussions en janvier », a annoncé la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, excluant de facto le recours au 49.3 pour faire adopter le texte sans vote.
- Néanmoins, selon Sébastien Lecornu, l’objectif de doter la France d’un budget d’ici la fin de l’année reste possible. « C’est ce que nous souhaitons », rapporte la porte-parole du gouvernement. Elle rappelle que l’objectif d’un déficit inférieur à 5 % du PIB en 2026, contre 5,4 % est toujours d’actualité.
- Le premier ministre participe, cet après-midi, à l’Assemblée nationale, après les traditionnelles questions au gouvernement, à un débat sur les enjeux de défense. Les formations politiques diront mercredi à partir de 15 heures « si oui ou non elles souhaitent s’engager vers un renforcement de nos armées », comme prévu dans ce budget, a expliqué le chef du gouvernement. Le vote est prévu à 19 h 30.
« Je regarde ce que défait la droite républicaine du Sénat » et « je ne vois pas le chemin », affirme Boris Vallaud (PS) à propos du budget de l’Etat
Boris Vallaud, le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, dans son bureau, le 8 décembre 2025. Boris Vallaud, le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, s’exprime à propos des débats, en cours actuellement, au Sénat sur le budget de l’Etat. « Je regarde ce que défait la droite républicaine du Sénat et je vous le dis avec netteté, je ne vois pas le chemin », a-t-il affirmé auprès de l’association des journalistes parlementaires.
L’Assemblée nationale a en effet rejeté à la quasi-unanimité le volet recettes du budget de l’Etat en première lecture, envoyant ainsi la copie initiale du gouvernement au Sénat. Celui-ci, dominé par la droite, l’a ensuite complètement réécrit et devrait le voter lundi.
« Nous avons confiance dans le président du Sénat, dans les présidents des différents groupes qui composent le Sénat pour être encore une fois force de compromis », a espéré Mme Bregeon, dans la matinée lors d’un point presse à l’issue du conseil des ministres. Mais cela supposerait que la droite sénatoriale, où siège le patron des Républicains, Bruno Retailleau, fasse un pas vers le Parti socialiste, ce qui ne semble pas, pour le moment, se dessiner.
Budget de la « Sécu » : à l’Assemblée, le douloureux apprentissage du compromis
Le vote de mardi à l’Assemblée nationale, où les députés ont adopté un texte qui ne satisfait personne mais qui apparaît acceptable à une majorité, peut contribuer à faire évoluer la culture parlementaire française, voire préparer les esprits à de futurs « contrats de coalition ».
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Bonjour curieuse et dubitative,
Merci pour votre question ! Une commission mixte paritaire est convoquée par le gouvernement, après lecture d’un projet ou d’une proposition de loi à l’Assemblée nationale et au Sénat, pour trouver un compromis sur ce texte.
Les 14 parlementaires titulaires (accompagnés de suppléants) chargés d’examiner le projet de loi de finance (PLF) 2026 ne sont pas choisis au hasard. Ils sont désignés en fonction du poids politique de leur groupe dans chaque chambre. Ainsi, sur les sept sénateurs, on compte cinq proches de la majorité gouvernementale : trois élus Les Républicains (LR), un du groupe Union centriste et un autre du groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants (composé d’élus de Renaissance), face à deux socialistes.
A l’Assemblée, les groupes Ensemble pour la République (qui rassemble les députés Renaissance), La France insoumise (LFI), Droite républicaine et celui des socialistes ont chacun un siège de titulaire, tandis que le Rassemblement national (RN) en a deux. La dernière chaise se partage à tour de rôle entre les groupes des députés écologistes, MoDem et Horizons, selon la « règle du tourniquet ». Ensuite, pour savoir quel parlementaire y va, ce sont les groupes qui le décident en interne. On retrouve généralement les spécialistes du sujet qui suivent les débats depuis le début.
Robin Richardot
En commission des affaires sociales, les sénateurs ont décidé de s’opposer au budget de la Sécurité sociale, permettant son retour rapide à l’Assemblée
Le projet de budget de la Sécurité sociale, adopté mardi par les députés, est de retour au Sénat pour quelques jours seulement : les sénateurs ont décidé mercredi en commission de s’y opposer d’emblée vendredi, permettant son retour rapide à l’Assemblée en vue d’une adoption définitive.
Le processus parlementaire impose, en effet, au gouvernement de repasser par le Sénat avant de donner le « dernier mot » à l’Assemblée nationale sur le texte. Le Sénat se penchera dessus vendredi matin. Un léger doute subsistait ces derniers jours sur l’attitude de la Chambre haute, dominée par la droite, vivement opposée aux compromis parlementaires trouvés sur ce budget de la « Sécu » (PLFSS) à l’Assemblée nationale.
Le Sénat aurait pu vouloir examiner le texte en bonne et due forme et jusqu’au bout, ce qui aurait pu retarder un peu le cheminement législatif de ce PLFSS. Mais la question a été tranchée mercredi matin en commission des affaires sociales. Les sénateurs se sont positionnés très largement en faveur de l’adoption d’une « question préalable », c’est-à-dire une motion leur permettant de rejeter d’emblée l’ensemble du texte.
Les débats au Sénat ne devraient donc durer que quelques heures vendredi matin, avant le retour du budget de la « Sécu » la semaine prochaine à l’Assemblée nationale, à une date qui reste encore à confirmer. Plusieurs députés évoquent mardi 16 décembre pour cette lecture décisive.
« Se lancer dans une seconde lecture, compte tenu du nombre de désaccords que nous avons, ce serait peine perdue. Nous arrivons au bout du processus. Le Sénat est têtu sur la réduction de la dette, mais on ne veut pas non plus obstruer le débat », a expliqué à l’Agence France-Presse (AFP) la rapporteuse générale centriste, Elisabeth Doineau, pour justifier ce choix. Tout en regrettant que le compromis sur le PLFSS ait « oublié toute une moitié du Parlement ».
Le Sénat avait, en effet, voté une copie très différente sur le budget de la Sécurité sociale, s’opposant notamment à la suspension de la réforme des retraites et en aboutissant à un déficit réduit par rapport au texte des députés.
Sébastien Lecornu estime que l’objectif de doter la France d’un budget d’ici à la fin de l’année est « possible ». « C’est ce que nous souhaitons », rapporte la porte-parole du gouvernement
La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, lors de la conférence de presse à l’issue du conseil des ministres, à Paris, le 10 décembre 2025. Maud Bregeon, la porte-parole du gouvernement, fait le point sur le conseil des ministres qui s’est déroulé plus tôt ce matin. Elle revient sur le vote en faveur du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) mardi soir. « Ce n’est pas une victoire du gouvernement ou d’un parti politique mais bien une victoire de députés, de bonne volonté, qui ont su trouver la voie du compromis, sans se renier, en dialoguant et en s’écoutant. Ce n’est ni un texte dégradé ni un texte dégradant », dit-elle.
Concernant le déficit de la Sécurité sociale, sur la base du texte qui a été voté hier, il s’élève bien à 19,4 milliards d’euros, rappelle-t-elle. « Il y a davantage d’économie dans ce PLFSS que dans les trois précédents », et le déficit pour cette année est autour de 23 milliards d’euros.
Le premier ministre, Sébastien Lecornu, et le ministre de l’économie et des finances, Roland Lescure, quittent le palais de l’Elysée à l’issue du conseil des ministres, à Paris, le 10 décembre 2025. Elle souligne que le budget de l’Etat doit encore être voté. « Un budget plus politique et plus difficile », insiste-t-elle. Mme Bregeon, qui rapporte ici les propos de Sébastien Lecornu lors du conseil des ministres, déclare que doter la France d’un budget d’ici à la fin de l’année reste « possible », et c’est ce que le gouvernement souhaite. Elle estime que la « balle est désormais dans le camp du Parlement et significativement de la droite sénatoriale ». « Je suis convaincue que les sénateurs seront aussi force de compromis », assure-t-elle.
Lors du conseil des ministres, Emmanuel Macron s’est félicité du vote des députés, qui « montre notre capacité à faire preuve de compromis et qui met la France sur la voie de la stabilité », selon le compte rendu fait à la presse par Maud Bregeon. Le gouvernement garde « l’objectif d’un déficit inférieur à 5 % » du PIB en 2026, contre 5,4 % attendu cette année, a ajouté la porte-parole.
Le gouverneur de la Banque de France estime que le vote en faveur du PLFSS n’est « qu’une étape franchie »
Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a réagi auprès d’Europe 1 au vote de justesse des députés en faveur du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2026. « Je relève simplement que c’est une étape franchie », ce n’est « pas du tout la fin de ce chemin », a insisté M. Villeroy de Galhau.
Le gouverneur a aussi rappelé qu’« on ne sait pas aujourd’hui si on va arriver à baisser suffisamment le déficit total ». « On part de 5,4 % du PIB, du poids de notre économie, pour ce déficit total. Il faut être à 3 % dans quatre ans (…). Donc, si on doit faire ce chemin en quatre ans, il faut faire le quart du chemin la première année. C’est pour ça que, moi, j’ai plaidé un déficit à 4,8 % l’an prochain », a-t-il observé.
« Je crois qu’il reste très important d’être aussi proche que possible de ce chiffre de 4,8 % », à la fois « pour sortir de l’étouffement progressif par la dette, parce que les intérêts de la dette prennent de plus en plus notre marge de manœuvre » et « pour ramener la confiance », avance-t-il.
M. Villeroy de Galhau a également annoncé que la Banque de France allait remonter sa prévision de croissance pour 2025 et 2026. « Nous étions à 0,7 % pour cette année, à 0,9 % pour l’année prochaine », a-t-il précisé en ajoutant qu’il ne pouvait pas encore donner de chiffres. L’Insee et le gouvernement ont déjà relevé leur prévision de croissance à 0,8 % pour 2025.
La Banque de France prévoit cependant un ralentissement de la croissance au quatrième trimestre à 0,2 % du produit intérieur brut (PIB), contre 0,5 % au trimestre précédent. « Evidemment, même si on allait à 1 % [de croissance l’année prochaine], ça ne suffit pas. C’est résilient, mais non suffisant », selon le gouverneur. « L’économie, l’activité résistent malgré cette incertitude » politique, estime-t-il, rappelant qu’il y a un an « beaucoup craignaient une récession », qui a été évitée.
Les deux lois de finances doivent être promulguées avant le 31 décembre 2025 afin que soient respectés les délais imposés par la Constitution. Plusieurs étapes importantes restent à franchir.
Le gouvernement Lecornu ayant annoncé ne pas vouloir recourir à l’article 49.3, députés et sénateurs sont les seuls à décider de quoi seront faites les finances de l’Etat et de la Sécurité sociale en 2026. Mais le dépôt tardif des projets de loi budgétaires du gouvernement (le 14 octobre) et la lenteur des débats dans l’Hémicycle font planer la menace d’un échec de la procédure.
L’adoption ce mardi 9 décembre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) laisse entrevoir un fragile compromis. Mais, si le calendrier très serré venait à ne pas être respecté, le gouvernement devrait envisager d’autres solutions pour faire adopter un budget minimaliste, en recourant à une « loi de finances spéciale » ou à des ordonnances.
Vous pouvez retrouver ci-dessous, dans le détail, les prochaines échéances concernant le PLFSS ainsi que sur le projet de loi de finance (PLF).
Le déroulé de la journée
- Emmanuel Macron préside le conseil des ministres à 10 heures.
- Sébastien Lecornu assiste à la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, à partir de 14 heures, et prend part à la déclaration du gouvernement sur la stratégie de défense nationale.
- Les formations politiques diront mercredi à partir de 15 heures « si oui ou non elles souhaitent s’engager vers un renforcement de nos armées », comme prévu dans ce budget, a expliqué le chef du gouvernement à l’issue d’une réunion préparatoire. Le vote est prévu à 19 h 30.
- Au Sénat, toute la journée, en séance publique, il y aura les questions d’actualité au gouvernement puis des discussions sur le projet de loi de finances. Le Sénat doit se prononcer une première fois sur le budget de l’Etat le 15 décembre.
Pour la ministre de la santé, le PLFSS 2026, est un « compromis exigeant, lucide, et responsable »
Sur X, Stéphanie Rist s’est réjouie du vote, mardi soir, en faveur du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2026. Il s’agit d’un « compromis exigeant, lucide et responsable. Il ne résout pas tout, mais il apporte des réponses utiles et attendues par les soignants, les familles et les plus fragiles », écrit la ministre de la santé.
« Avec 3,5 milliards d’euros pour l’hôpital public, nous renforçons les équipes, soutenons les établissements sur tout le territoire et améliorons les conditions d’exercice (… ). Face à un pays où 87 % du territoire est sous-doté, nous accélérons le choc d’accès aux soins avec France Santé : consulter plus facilement, plus rapidement, plus près de chez soi. Ce PLFSS n’est pas un aboutissement mais un socle solide : il évite l’instabilité et prépare les réformes de 2026 », conclut Stéphanie Rist.
La ministre de la santé, des familles, de l’autonomie et des personnes handicapées, Stéphanie Rist, avec la ministre de l’action et des comptes publics, Amélie de Montchalin, à l’issue du vote solennel sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026, à l’Assemblée nationale, à Paris, le 9 décembre 2025. Avec 247 voix pour, 234 voix contre et 93 abstentions, le chef du gouvernement a déjoué les scénarios les plus pessimistes. Ce premier succès de Sébastien Lecornu atteste ainsi d’une stratégie efficace, mais coûteuse.
Adoption du budget de la « Sécu » : avec la méthode du compromis, Sébastien Lecornu réussit son pari
Par Mariama Darame, Nathalie Segaunes
Sébastien Lecornu a gagné son pari de faire voter le budget de la « Sécu » dans une Assemblée nationale sans majorité, et sans recourir à l’article 49.3 de la Constitution, qui permet de faire passer une loi sans vote. En parvenant à faire adopter son projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) en deuxième lecture, mardi 9 décembre, le « premier ministre le plus faible de la Ve République », comme il se définit lui-même, a réussi là où ses prédécesseurs, depuis 2022, ont échoué. Et démontré que sa méthode, fondée sur la recherche d’un compromis parlementaire avec le Parti socialiste (PS), portait ses fruits.
Outre la mesure emblématique sur l’âge de la retraite, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 contient de nombreuses dispositions susceptibles de produire des effets sur le quotidien des ménages et du monde médical, la santé publique et les finances de la « Sécu ».
Vous pouvez retrouver dans l’article ci-dessous les principales mesures figurant dans le texte voté mardi soir.
Pour la présidente de l’Assemblée nationale, le vote en faveur du PLFSS est une « victoire » pour la « démocratie »
La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, à l’issue du vote solennel sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026, à l’Assemblée nationale, à Paris, le 9 décembre 2025. « Le vote d’hier est une victoire pour l’Assemblée nationale et pour la démocratie », a estimé la présidente de l’Assemblée nationale, invitée sur Franceinfo dans la matinée. « Les extrêmes, La France Insoumise (LFI) et le Rassemblement national (RN), ont refusé le compromis. À l’inverse, des communistes aux Républicains, tous ont pris part au débat, beaucoup ont cherché l’accord pour répondre aux attentes des Français », a ajouté Yaël Braun-Pivet.
« Je crois vraiment qu’une Assemblée qui discute et parlemente est une meilleure Assemblée que celle avec une majorité absolue qui écrase tout. Adoptons nos procédures de discussion pour plus de compromis encore », a-t-elle encore dit.
Sébastien Chenu (Rassemblement national) estime qu’il s’agit du « pire » budget de la Sécurité sociale qu’on ait eu
Le Rassemblement national, qui s’est opposé ce mardi 9 décembre à l’adoption du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), dénonce par la voix de son vice-président, Sébastien Chenu, sur BFMTV-RMC, les « délires de la Macronie ».
« Ces gens-là ne savent pas faire d’économies, ne savent qu’aller chercher de l’argent dans les poches des Français », dénonce Sébastien Chenu. Pour lui, il s’agit du « pire » budget de la Sécurité sociale, « hors période de crise économique aiguë, qu’on ait eu ».
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