Il y avait vendredi après-midi « 93 actions, qui réunissent un peu moins de 4 000 personnes et 900 engins agricoles », selon Laurent Nuñez. Les représentants des quatre principales organisations agricoles ont été reçus à Matignon pour parler dermatose nodulaire et accord UE-Mercosur.

Live animé par Christophe Sales (service photo) et Oscar Korbosli

 - MATTHIEU RONDEL / AFP MATTHIEU RONDEL / AFP

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Le point sur les blocages autoroutiers en France : « une nette amélioration de la circulation dans le Sud-Ouest », annonce Vinci Autoroutes

Dans un nouveau post, Vinci Autoroutes fait part d’une situation qui « s’améliore » dans le Sud-Ouest, « avec la levée progressive des points de blocages ».

Vinci annonce, cependant, que « des perturbations persistent sur l’A64, qui reste fermée entre les échangeurs de Montréjeau et [de] Briscous », comme nous le mentionnions un peu plus tôt, en réponse à l’une de vos questions.

Par ailleurs, « en Centre-Ouest, certains échangeurs peuvent être encore ponctuellement impactés sur l’A10 », qui relie Bordeaux à Paris, écrit Vinci.

Bonsoir Christophe,

Dans son dernier point, publié à 13 heures, Vinci Autoroutes annonçait que le trafic était interrompu sur l’A64 (qui relie Bayonne à Toulouse), entre les échangeurs de Briscous, à quelques kilomètres à l’est de Bayonne, et de Montréjeau, à une centaine de kilomètres au sud de Toulouse, et ce, dans les deux sens.

Si vous vous rendez sur le site de Vinci, vous pouvez voir sur la carte du trafic en temps réel que la situation n’a pas évolué à 19 h 30. On peut également voir une perturbation au niveau de Carbonne, au sud de Toulouse. Selon Ici, le blocage est toujours d’actualité sur cette portion.

L’accord entre l’UE et le Mercosur « n’est pas acceptable », réaffirme la ministre de l’agriculture

La ministre de l’agriculture, Annie Genevard, après avoir visité l’exploitation céréalière de Fabien Rey (à droite), à Gambais, dans les Yvelines, le 19 décembre 2025. La ministre de l’agriculture, Annie Genevard, après avoir visité l’exploitation céréalière de Fabien Rey (à droite), à Gambais, dans les Yvelines, le 19 décembre 2025.

Lors d’un déplacement dans les Yvelines, la ministre de l’agriculture, Annie Genevard, est revenue sur le report de la signature de l’accord avec le Mercosur, annoncé hier, et a affirmé que « l’accord, tel qu’il a été signé il y a un an à Montevideo, n’est pas acceptable ». « C’est un accord d’un autre âge, mal né, qui n’est pas protecteur », a-t-elle poursuivi. Selon la ministre, « la France porte haut et fort la résistance, mais elle n’est pas toute seule dans ce combat », même si « tous les pays de l’UE n’ont pas cet avis ». Annie Genevard estime que, s’il y a « des avancées, le compte n’y est pas et tant que le compte n’y sera pas, la France continuera de mener ce combat ».

Au sujet des manifestations en cours dans le pays, elle a également déclaré qu’« on a le droit de manifester », mais, « en revanche, pas de violences, ni à l’égard des biens, ni à l’égard des personnes ». La ministre estime, par ailleurs, que l’on se trouve « dans un temps très singulier, l’avant-Noël », que, « par solidarité à l’égard des petits commerçants, des salariés des petites entreprises, il faut que Noël puisse se faire ». « J’appelle à cet apaisement », a poursuivi la ministre de l’agriculture, selon qui « le dialogue reste ouvert ».

La ministre de l’agriculture, Annie Genevard, s’entretient avec l’agriculteur céréalier Fabien Rey (à droite), lors d’une visite dans une exploitation agricole à Gambais, dans les Yvelines, le 19 décembre 2025. La ministre de l’agriculture, Annie Genevard, s’entretient avec l’agriculteur céréalier Fabien Rey (à droite), lors d’une visite dans une exploitation agricole à Gambais, dans les Yvelines, le 19 décembre 2025.
La ministre de l’agriculture, Annie Genevard, avec des représentants des syndicats agricoles régionaux et des élus locaux, lors d’une visite d’exploitation à Gambais, dans les Yvelines, le 19 décembre 2025. La ministre de l’agriculture, Annie Genevard, avec des représentants des syndicats agricoles régionaux et des élus locaux, lors d’une visite d’exploitation à Gambais, dans les Yvelines, le 19 décembre 2025.

Un barrage levé sur l’A709, dans l’Hérault, rapporte Ici

Un nouveau barrage a été levé sur l’A709 à Vendargues, au nord de Montpellier, dans l’Hérault, rapporte Ici, et l’échangeur a été rouvert à la circulation.

Ici annonce également que plusieurs agriculteurs héraultais « ont prévu de rejoindre leurs collègues de l’Aveyron pour mener une opération escargot sur l’A75 », samedi, et que « le rendez-vous est donné à 9 heures, au niveau de la sortie 48 vers Cornus, dans l’Aveyron ».

Mais, la préfecture de l’Aveyron a annoncé, dans un communiqué, avoir « pris un arrêté d’interdiction de cette manifestation afin de garantir la sécurité des usagers de la route ». « A quelques jours des fêtes de Noël, la circulation des automobilistes, déjà fortement impactée ces derniers jours, doit pouvoir se réaliser en toute sécurité », explique-t-elle.

A Ussel, en Corrèze, l’opération de déblocage d’un barrage sur l’A89 « s’est effectuée dans le calme et sans incident », annonce la préfecture

Comme annoncé un peu plus tôt par le président de la Coordination rurale de Corrèze (CR19), les manifestants présents sur l’A89 à hauteur d’Ussel ont quitté les lieux, confirme la préfecture, qui précise que l’opération de déblocage du barrage érigé au niveau de l’échangeur 23 « s’est effectuée dans le calme et sans incident ».

La préfecture de Corrèze annonce néanmoins, dans ce communiqué, que « l’autoroute ne sera toutefois pas rouverte avant la viabilisation de la chaussée » et que « le délai de réouverture sera confirmé dès que possible ».

Sur Le Monde aujourd’hui

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Les points de blocages levés en Haute-Savoie, annonce la préfecture

La préfecture de Haute-Savoie écrit, dans un communiqué publié sur son site, que « les points de blocage liés aux manifestations de la Coordination rurale et de la Confédération paysanne sont désormais levés sur l’ensemble du département ».

« Les barrières de péages d’Alby-sur-Chéran et de Saint-Martin-Bellevue sont rouvertes sur l’ensemble des voies et dans les deux sens de circulation », poursuit la préfecture.

Des informations confirmées par Ici, qui rapporte que « le blocage de l’A41, entamé jeudi matin », a été levé et que « la circulation a pu reprendre partiellement dans le sens Genève-Annecy et sur l’A410. Dans le sens Annecy-Genève, le trafic a été rétabli un peu plus tard dans l’après-midi ». Ici précise également qu’« entre Chambéry et Annecy, toujours sur l’A41, du côté d’Alby-sur-Chéran, le péage qui dessert l’autoroute a été libéré également. Il était bloqué depuis jeudi matin par les agriculteurs de la Confédération paysanne ».

« Nous ne lâchons rien », affirme Emmanuel Macron, après le report de la signature de l’accord avec le Mercosur

Le président de la République s’est exprimé sur le réseau social X, à son retour du Conseil européen, et est revenu sur le report de la signature de l’accord avec le Mercosur. Un report que « la France a obtenu », affirme-t-il, « car aujourd’hui le compte n’y est pas ».

« Nous portons des exigences de bon sens, légitimement demandées par nos agriculteurs : clause de sauvegarde robuste, réciprocité avec les clauses miroirs et contrôles efficaces sur les produits importés. Ces exigences doivent être garanties et effectives. Nous avons besoin d’avoir ces avancées pour que l’accord change de nature. Nous ne lâchons rien », écrit Emmanuel Macron, qui affirme également qu’en parallèle la France se bat « pour préserver le revenu de nos agriculteurs dans la future PAC ».

Il y a « 93 actions en cours » sur tout le territoire, annonce le ministre de l’intérieur, qui en appelle « à la responsabilité des uns et des autres »

Le ministre de l’intérieur, Laurent Nuñez, qui présidait une cellule de crise interministérielle, a déclaré devant les journalistes qu’il y a actuellement « 93 actions, qui réunissent un peu moins de 4 000 personnes et 900 engins agricoles » dans tout le pays.

Le ministre a souligné l’existence de « points de blocage d’axes structurants et d’axes autoroutiers », essentiellement dans le Sud-Ouest. Il a notamment cité « l’A63 à hauteur de Cestas et l’A64 à Toulouse, sur le secteur de Carbonne, et entre Pau et Bayonne », et appelle à « la responsabilité des uns et des autres » : « C’est le premier week-end des vacances de Noël. Levez ces barrages qui restent. On espère que ces barrages en cours vont être levés et on restera vigilants pour éviter tout blocage nouveau d’axe structurant que ce soit en direction du sud de la France, de l’ouest ou en direction des stations de ski. »

Lors d’un blocage sur l’autoroute A64, à Carbonne (Haute-Garonne, le 19 décembre 2025. Lors d’un blocage sur l’autoroute A64, à Carbonne (Haute-Garonne, le 19 décembre 2025.

Laurent Nuñez a rappelé que la stratégie du gouvernement consiste à « éviter les nouveaux blocages d’axes structurants », ce qui passe « d’abord par la discussion », a-t-il affirmé. Selon lui, cette stratégie a permis d’éviter plusieurs blocages hier, « à Caen, à Carcassone ou à Cahors ». « Quand la discussion ne suffit pas, il peut y avoir des déploiements de forces de l’ordre », a concédé le ministre de l’intérieur, qui explique que cela s’est produit, hier, à Bressols, dans le Tarn-et-Garonne, et à Poitiers, cette nuit.

« C’est un mouvement qu’on encadre, et on intervient quand il y a des dégradations ou des violences », a affirmé le ministre.

Levée progressive de barrages sur l’A20 et l’A89, en Corrèze

Les forces de l’ordre ont procédé au déblocage « dans le calme » d’un barrage d’agriculteurs sur l’A20 à hauteur de Brive-la-Gaillarde, a appris l’Agence France-Presse (AFP), auprès de la préfecture et de la Coordination rurale de Corrèze (CR19), qui compte lever aussi un barrage sur l’A89.

« Vendredi à 14 heures, la gendarmerie nationale a procédé au déblocage du barrage érigé par les agriculteurs » sur l’A20, a fait savoir la préfecture de Tulle dans un communiqué. « Cette opération s’est effectuée dans le calme et sans incident », et l’autoroute sera rouverte après « viabilisation de la chaussée ».

« On a fait venir [les gendarmes] et on leur a expliqué notre point de vue, que de taper sur des paysans, de taper sur les gens qui nous nourrissent, ce n’est pas beau quand même », a déclaré Alexandre Clare, président de la CR19, à l’AFP. Face aux sommations d’usage, la centaine d’agriculteurs a « chanté La Marseillaise » puis « est partie », selon le responsable, qui précise que les manifestants présents sur l’A89 à hauteur d’Ussel « vont partir » également face au déploiement des forces de l’ordre.

Un autre barrage sur l’A20, situé dans le Lot au niveau de Cahors, avait été levé un peu plus tôt.

En revanche, la Coordination rurale de Gironde a annoncé à l’AFP maintenir à ce stade le blocage de l’A63 à Cestas, au sud de Bordeaux, en dépit des nombreux appels, dont celui de la ministre de l’agriculture, Annie Genevard, à une « trêve de Noël ». D’autres barrages restaient en vigueur à la mi-journée, notamment sur l’A64 entre Bayonne et Toulouse.

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Le point sur la situation, vendredi 19 décembre à 16 heures

  • Le premier ministre, Sébastien Lecornu, a reçu vendredi les représentants des quatre principales organisations agricoles, au lendemain du report de l’accord UE-Mercosur à janvier.
  • La situation « n’est plus tenable pour les exploitations agricoles », a estimé Arnaud Rousseau, président de la FNSEA. Sébastien Lecornu s’est « engagé d’ici à ce soir » à fournir un courrier listant les intentions du gouvernement, tout en donnant un nouveau rendez-vous au syndicat, « autour du 8 au 10 janvier ».
  • Le président de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne (CR47), José Pérez, a appelé, à Agen, les agriculteurs à passer Noël en famille. « Chacun dans son département fera ce qu’il voudra, mais on a besoin d’un peu de repos pour repartir plus fort en janvier », a-t-il précisé à l’AFP.
  • Le gouvernement « ne tolérera plus de nouveaux blocages » pendant les fêtes de Noël avait affirmé, dans la matinée, la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon.
  • Si des blocages persistent dans une partie du Sud-Ouest, une trentaine d’agriculteurs se sont rassemblés vendredi au Touquet (Pas-de-Calais), devant la villa du président Emmanuel Macron, à l’appel de la FDSEA. Le blocus a été levé dans l’après-midi.
  • « Le chancelier [Friedrich Merz] est très satisfait, car on ne demande plus si [l’accord sera signé] mais quand il le sera », a déclaré le porte-parole adjoint du gouvernement allemand, Sebastian Hille, lors d’un point presse régulier. « Cela devrait se faire dans deux ou trois semaines, lorsque l’UE pourra signer cet accord avec les Etats membres concernés », a-t-il ajouté.

L’Etat a lancé la mobilisation générale pour parvenir à vacciner au plus vite 750 000 bovins dans le Sud-Ouest afin de les protéger contre l’épizootie de DNC. Mais la défiance des agriculteurs envers les vétérinaires complique cet immense défi logistique.

Les agriculteurs lèvent le camp devant la villa des Macron au Touquet

Après avoir manifesté et déversé des tonnes de patates, choux, fumier, branchages et pneus devant la villa d’Emmanuel et Brigitte Macron au Touquet (Pas-de-Calais), quelques dizaines d’agriculteurs ont levé le camp vendredi après-midi, a constaté un correspondant de l’Agence France-Presse.

Devant le domicile du couple présidentiel au Touquet, dans le Pas-de-Calais, le 19 décembre 2025. Devant le domicile du couple présidentiel au Touquet, dans le Pas-de-Calais, le 19 décembre 2025.
Lors d’une manifestation devant le domicile du couple présidentiel, au Touquet, dans le Pas-de-Calais, le 19 décembre 2025. Lors d’une manifestation devant le domicile du couple présidentiel, au Touquet, dans le Pas-de-Calais, le 19 décembre 2025.

Ils sont repartis avec leurs tracteurs et leurs bennes vides dans un concert de klaxons vers 14 h 45. Leur action symbolique, qui s’est déroulée dans le calme, avait commencé au petit matin.

Le maire de la ville, Daniel Fasquelle (Les Républicains), qui a rencontré les manifestants, a assuré les soutenir « face au Mercosur ». Les Hauts-de-France sont une région d’élevage et « l’on sait très bien que » dans le cadre de cet accord, les filières d’élevage « souffriraient particulièrement », a déclaré M. Fasquelle à l’AFP.

Le porte-parole de la Confédération paysanne « déçu » de sa rencontre à Matignon

Stéphane Galais, le porte-parole de la Confédération paysanne, à Matignon, à Paris, le 19 décembre 2025. Stéphane Galais, le porte-parole de la Confédération paysanne, à Matignon, à Paris, le 19 décembre 2025.

Stéphane Galais, porte-parole de la Confédération paysanne, s’est exprimé à la sortie de sa réunion avec le premier ministre, Sébastien Lecornu, à Matignon : « On a été un peu surpris de la composition de la table puisqu’il y avait aussi le ministre chargé des affaires européennes [Benjamin Haddad], ce qui prouve que l’enjeu n’est pas uniquement (...) sanitaire, mais aussi économique. »

« Ce qui nous motive est de protéger les troupeaux, les paysans et les paysannes, a glissé Stéphane Galais, avant d’ajouter : La colère ne se calmera pas s’ils n’ont pas cette priorité. » Le représentant de la Confédération paysanne, dernière organisation agricole reçue à Matignon, a toutefois senti « quelques ouvertures », notamment sur la vaccination des « petites races » de bovins, afin de « sauver le patrimoine génétique ».

Interrogé par les journalistes sur la mobilisation des agriculteurs, M. Galais, « déçu » de cette rencontre, estime qu’il ne « peut pas lever les blocages » faute d’avancée concrète sur « l’accessibilité à la vaccination ».

La Confédération générale des planteurs de betteraves, qui met en avant l’usage de produits phytosanitaires utilisés au Brésil et interdits en Europe, rejette fermement l’accord UE-Mercosur. A l’inverse, la filière laitière est favorable à la signature de ce traité.

Face à l’accord UE-Mercosur, les filières agricoles divisées

Par Laurence Girard

A Bruxelles, jeudi 18 décembre, le mot d’ordre des agriculteurs venus manifester en nombre était unanime. « Non à l’accord UE-Mercosur », ont-ils crié en chœur. Une revendication reprise à son compte par l’alliance de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) et des Jeunes Agriculteurs, qui a organisé le déplacement de près de 4 000 exploitants agricoles français vers la capitale belge. Ce bataillon a retrouvé sur place 6 000 collègues d’autres pays européens pour défendre des positions similaires. Au moment même où les chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-Sept se retrouvaient à Bruxelles, pour évoquer, entre autres, ce sujet agricole brûlant - avant que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen annonce, dans la soirée, le report, d’un mois environ, de la signature de l’accord de libre-échange.

Vers un accord UE-Mercosur signé le 12 janvier ?

La Commission européenne voudrait signer l’accord commercial avec les pays du Mercosur le 12 janvier au Paraguay, ont indiqué des sources européennes à l’Agence France-Presse vendredi, après le report concédé la veille.

Une source au sein de la Commission et deux diplomates ont indiqué que la nouvelle échéance visée est désormais le 12 janvier au Paraguay, confirmant ainsi une information du média spécialisé Euractiv.

« On ne demande plus si [l’accord sera signé] mais quand il le sera », a déclaré plus tôt dans la journée le porte-parole adjoint du gouvernement, Sebastian Hille, lors d’un point presse.

Autoroutes toujours coupées dans le Sud-Ouest

L’A64 entre Bayonne et Toulouse, l’A63 près de Bordeaux, l’A20 à hauteur de Brive et l’A89 près de Périgueux et Ussel continuent d’être occupées, selon Vinci Autoroutes, qui note que le Sud-Ouest « reste la zone la plus fortement impactée » de son réseau. A la veille d’un week-end qui devrait être marqué par des départs en vacances, la circulation a repris sur l’A20 au niveau de Cahors vendredi matin mais un blocage subsiste sur cet axe près de Brive-la-Gaillarde.

Les perturbations devraient également se poursuivre sur l’A64. « La préfecture nous a demandé de libérer une voie dans le sens Tarbes-Toulouse, mais on a refusé pour des raisons de sécurité, on ne veut pas qu’il y ait un accident comme [en 2024, à Pamiers] en Ariège », lorsqu’une agricultrice et sa fille avaient été mortellement fauchées par un automobiliste ayant forcé le barrage, a dit à l’AFP Benjamin Asna, un des piliers de la mobilisation à Carbonne (Haute-Garonne).

« On tient le barrage et on ne change pas de ligne », a-t-il martelé, ajoutant : « On n’a aucune réponse du gouvernement à nos demandes, même pas l’ouverture de discussions. »

La Confédération paysanne sera la dernière organisation agricole reçue aujourd’hui à Matignon par le premier ministre, Sébastien Lecornu.

Le président de la Coordination rurale appelle à « faire pression » sur le premier ministre

Le président de la Coordination rurale, Bertrand Venteau, après une rencontre à l’hôtel Matignon, à Paris, le 19 décembre 2025. Le président de la Coordination rurale, Bertrand Venteau, après une rencontre à l’hôtel Matignon, à Paris, le 19 décembre 2025.

A la sortie de sa réunion à Matignon, le président de la Coordination rurale (CR), Bertrand Venteau, a pointé du doigt les conseillers du premier ministre, notamment sur la question des contrôles dans le cadre de l’accord UE-Mercosur.

« On souhaite une sortie de crise mais on ne lâchera pas sur le fait qu’on doit trouver une solution rapidement, début janvier », a-t-il ajouté, appelant à l’arrêt de l’abattage des « troupeaux sains ». « Le premier ministre a une envie mais on ne sait pas si elle ira jusqu’au bout », a expliqué Bertrand Venteau.

Interrogé sur la mobilisation des agriculteurs, il a botté en touche : « Chaque CR départementale est autonome donc je ne peux pas les arrêter », préférant appeler « tous les acteurs économiques à faire pression sur le premier ministre » car la ministre de l’agriculture, Annie Genevard, est « dépassée ».

« On va appeler à la bienveillance. Ces fêtes de fin d’année sont importantes. Il faut qu’ils aillent se reposer pour retrouver leurs familles, tout en étant respectueux des concitoyens, pour continuer à agir dans les départements », a conclu Bertrand Venteau.

Devant la villa du président français, Emmanuel Macron, au Touquet (Pas-de-Calais), la mobilisation d’agriculteurs se poursuit, à l’appel de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA). Selon des images retransmises par BFM-TV, des policiers sont présents et font face à un tracteur qui déverse des déchets.

Des agriculteurs manifestent au Touquet (Pas-de-Calais), le 19 décembre 2025. Des agriculteurs manifestent au Touquet (Pas-de-Calais), le 19 décembre 2025.
Des agriculteurs déversent du fumier, des pneus et des choux sur la chaussée, au Touquet (Pas-de-Calais), le 19 décembre 2025. Des agriculteurs déversent du fumier, des pneus et des choux sur la chaussée, au Touquet (Pas-de-Calais), le 19 décembre 2025.

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