D’après l’institut de recherche allemand, l’aide militaire à l’Ukraine pourrait atteindre son plus bas niveau en 2025. Les Européens ont réussi, dans un premier temps, à compenser les pertes liées au changement d’approche de Washington mais ils ont ensuite eu du mal à suivre.

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L’aide militaire à l’Ukraine en forte baisse

L’aide militaire à l’Ukraine pourrait atteindre son plus bas niveau en 2025, a prévenu mercredi l’institut de recherche allemand Kiel Institute. Avant de se désengager, à l’initiative de Donald Trump de retour à la Maison Blanche en janvier 2025, les Etats-Unis fournissaient plus de la moitié de l’aide militaire. Les Européens sont, dans un premier temps, parvenus à compenser mais ils ont ensuite flanché.

« D’après les données disponibles jusqu’en octobre, l’Europe n’a pas réussi à maintenir l’élan du premier semestre 2025 », note Christoph Trebesch, qui dirige l’équipe du Kiel Institute qui recense l’aide militaire, financière et humanitaire promise et livrée à l’Ukraine depuis l’invasion russe du 24 février 2022, cité dans un communiqué. « Si ce ralentissement se poursuit dans les mois à venir, 2025 deviendra l’année présentant le moins de nouvelles allocations d’aide pour l’Ukraine » depuis 2022, prévient M. Trebesch.

Sur les dix premiers mois de 2025, 32,5 milliards d’euros d’aide militaire ont été alloués à l’Ukraine, essentiellement par l’Europe. En seulement deux mois, les alliés de l’Ukraine devraient allouer plus de 5 milliards d’euros pour égaler la plus faible année (37,6 milliards alloués en 2022) et plus de 9 milliards pour s’inscrire dans la moyenne de 41,6 milliards annuels versés entre 2022 et 2024. Or de juillet à octobre, seulement 2 milliards d’euros ont été alloués en moyenne chaque mois.

Selon les chercheurs du Kiel Institute, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont doublé voire triplé leurs contributions respectives, tandis que le soutien de l’Italie a baissé de 15 % et que l’Espagne n’a alloué aucune nouvelle aide militaire en 2025.

La Commission européenne cherche actuellement à piocher dans les quelque 200 milliards d’euros d’avoirs de la banque centrale russe gelés dans l’Union européenne (UE) afin de financer un prêt à l’Ukraine. L’objectif est de débloquer un premier montant de 90 milliards d’euros lors d’un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement prévu le 18 décembre à Bruxelles. Mais ce projet complexe, selon lequel l’établissement financier Euroclear prête l’argent à l’UE, qui à son tour le prête à Kiev, se heurte à une très forte résistance de la Belgique, qui redoute des représailles de la part de la Russie.

La France réagit aux déclarations de Volodymyr Zelensky sur l’organisation d’élections en Ukraine

Volodymyr Zelensky a déclaré mardi qu’il demandait aux députés de préparer « des propositions sur la possibilité d’amender […] la législation sur les élections sous [le régime de la] loi martiale ».

Suite à cette déclaration, la ministre déléguée aux Armées française, Alice Rufo, a réagi en affirmant que « c’est un comportement courageux, démocratique et de résistance à la guerre ». « Quand il dit que c’est compliqué d’organiser des élections en période de guerre et qu’il faut regarder la compatibilité avec la loi martiale, c’est juste », a-t-elle commenté sur la chaîne de télévision française LCI. « On sait très bien que la Russie aura forcément une forme d’ingérence sur ces élections. Il a à la fois raison de rappeler que son pays est une démocratie et qu’il est prêt à beaucoup pour servir son pays. Il a aussi une [bonne] raison de demander que la sécurité de ces élections soit garantie », a-t-elle ajouté.

Léon XIV juge qu’il n’est « pas réaliste » de chercher la paix en Ukraine sans l’aide de l’Europe

Le pape a estimé mardi que le plan de paix présenté par Donald Trump risquait d’entraîner un « énorme changement » dans l’Alliance atlantique.

Léon XIV a reçu mardi le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, dans sa résidence de Castel Gandolfo. « Chercher un accord de paix sans inclure l’Europe dans les discussions n’est, permettez-moi de le dire, pas réaliste », a-t-il dit, ajoutant : « La guerre est en Europe, et je pense que l’Europe doit être partie prenante des garanties dont nous avons besoin pour la sécurité, aujourd’hui comme à l’avenir. »

Enfin, interrogé sur la possibilité pour lui d’accepter l’invitation de Volodymyr Zelensky à se rendre en Ukraine, il a répondu : « Je l’espère », mais en ajoutant qu’il était impossible de prévoir quand un tel voyage pourrait se faire.

Le point sur la situation, mardi 9 décembre en fin de journée

  • Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, pense remettre mercredi aux Etats-Unis un plan de sortie du conflit avec la Russie mis à jour.
  • Un membre des forces armées britanniques meurt en Ukraine. « Il a été blessé dans un accident tragique alors qu’il regardait les forces ukrainiennes tester une nouvelle capacité défensive, loin des lignes de front », a annoncé mardi le ministère de la défense.
  • « Je suis toujours prêt pour l’élection », a répondu, mardi, Volodymyr Zelensky, interrogé à propos de l’entretien de Donald Trump à Politico, dans lequel celui-ci déclarait « il est temps » d’organiser des élections présidentielles en Ukraine.
  • « Je pense qu’ils sont faibles », lance Donald Trump au sujet des dirigeants européens, dans un entretien à Politico. Il s’agit de la plus virulente attaque à ce jour du président américain contre l’Europe et ses dirigeants, dans la droite ligne de la stratégie de sécurité nationale dévoilée par la Maison Blanche.
  • « La situation à Kiev reste l’une des plus difficiles – actuellement, jusqu’à 50 % des consommateurs de la capitale sont privés d’électricité », a déclaré mardi le ministère de l’énergie ukrainien, après les dernières attaques russes contre le système énergétique du pays.

Volodymyr Zelensky conditionne la tenue d’élections à la garantie de la sécurité du processus électoral

Si la sécurité du processus électoral est garantie alors que le pays est en guerre, les élections pourraient avoir lieu dans un délai de soixante à quatre-vingt-dix jours, a déclaré aux journalistes le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, répondant aux critiques de Donald Trump mardi dans un entretien à Politico. Le dirigeant a ajouté qu’il demanderait également aux députés de préparer « des propositions sur la possibilité d’amender les fondements législatifs et la loi sur les élections sous loi martiale ».

Sur Le Monde aujourd’hui

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Volodymyr Zelensky pense remettre mercredi aux Etats-Unis un plan de sortie du conflit avec la Russie mis à jour

« Nous travaillons aujourd’hui et nous continuerons demain. Je pense que nous allons le remettre demain », a déclaré mardi le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à des journalistes qui lui demandaient si le plan pour la résolution du conflit avec la Russie avait déjà été transmis à Washington.

Un membre des forces armées britanniques meurt en Ukraine, annonce le ministère de la défense

Le ministère de la défense britannique a annoncé la mort d’un membre des forces armées britanniques en Ukraine mardi matin. « Il a été blessé dans un accident tragique alors qu’il regardait les forces ukrainiennes tester une nouvelle capacité défensive, loin des lignes de front », précise le communiqué, publié sur le réseau social X.

Il s’agit du premier membre de l’armée britannique tué en Ukraine depuis le début de l’invasion russe en février 2022, a confirmé le ministère à l’Agence France-Presse, qui n’a pas donné d’autre information sur le militaire tué.

Le premier ministre, Keir Starmer, a adressé dans un communiqué ses « plus sincères condoléances » aux proches de ce militaire. Le Royaume-Uni a par le passé reconnu qu’un « petit nombre » de soldats britanniques se trouvaient en Ukraine, pour assurer la sécurité de ses diplomates et pour soutenir l’armée ukrainienne.

Volodymyr Zelensky prêt à envoyer sa proposition révisée du plan Trump

« Les volets ukrainien et européen sont désormais plus avancés, et nous sommes prêts à les présenter à nos partenaires américains », a écrit, mardi sur le réseau social X, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, évoquant un envoi « dans un avenir proche » à Washington de sa proposition révisée du plan Trump pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Lundi, il avait souligné que la proposition pourrait être transmise à Washington dès mardi. Le plan présenté par les Etats-Unis a été ramené de 28 à 20 points après les discussions américano-ukrainiennes du week-end.

Selon le chef de l’Etat ukrainien, la question territoriale et les garanties de sécurité internationale figurent parmi les principaux points de blocage. « Envisageons-nous de céder des territoires ? Nous n’avons aucun droit légal de le faire, en vertu de la loi ukrainienne, de notre Constitution et du droit international. Et nous n’avons aucun droit moral non plus, a-t-il affirmé. L’essentiel est de savoir ce que nos partenaires seront prêts à faire en cas de nouvelle agression de la Russie. Pour l’instant, nous n’avons reçu aucune réponse à cette question. »

Dans une allocution télévisée mardi, le président russe, Vladimir Poutine, a qualifié la région du Donbass, dans l’est de l’Ukraine, de « territoire historique » de la Russie.

« Je suis toujours prêt pour l’élection » présidentielle en Ukraine, répond Volodymyr Zelensky à l’appel de Donald Trump

Interrogé sur l’entretien de Donald Trump à Politico, dans lequel celui-ci déclarait « il est temps » d’organiser des élections présidentielles en Ukraine, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a répondu mardi au journal La Repubblica, lors de sa visite en Italie : « Je suis toujours prêt pour l’élection. »

A propos du sommet bilatéral avec la première ministre italienne, Giorgia Meloni, le chef de l’Etat ukrainien a ensuite ajouté : « Je lui fais confiance, elle nous aidera. »

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La moitié de Kiev plongée dans l’obscurité, selon le ministère de l’énergie ukrainien

« La situation à Kiev reste l’une des plus difficiles – actuellement, jusqu’à 50 % des consommateurs de la capitale sont privés d’électricité », a déclaré mardi le ministère de l’énergie ukrainien, après les dernières attaques russes contre le système énergétique du pays.

En raison de ces attaques, l’opérateur ukrainien du réseau électrique, Ukrenergo, est obligé de restreindre l’approvisionnement des consommateurs, plongeant des régions entières dans l’obscurité. A Kiev, notamment, les habitants n’ont eu de l’électricité qu’une dizaine d’heures par jour au cours de la semaine écoulée. Les coupures de courant affectent également l’approvisionnement en eau et en chauffage.

Un hiver « plus dur » attendu du fait des destructions « considérables » affectant le système gazier, selon le directeur de Naftogaz

La population ukrainienne va endurer cette année un hiver encore « plus dur » à cause des bombardements russes ayant causé des dégâts « considérables » au système gazier, a affirmé à l’Agence France-Presse Serhi Koretsky, le directeur de la principale entreprise publique du secteur, Naftogaz. « Depuis le début d’octobre, avant la période de chauffe, l’intensité, la combinaison et l’agressivité des attaques ont fortement augmenté », a-t-il souligné.

Les attaques russes ont causé des dégâts estimés à 1,1 milliard de dollars sur le réseau gazier ukrainien, a-t-il précisé, ajoutant que la remise en état de certains sites pourrait prendre jusqu’à deux ans, parce qu’elle nécessite des pièces fabriquées sur mesure venant d’Europe et des Etats-Unis.

M. Koretsky a expliqué que Moscou employait contre le réseau gazier des missiles balistiques ou de croisière que la défense antiaérienne ukrainienne avait du mal, voire échouait, à détruire en vol. D’après lui, la production nationale de gaz en Ukraine en 2025 sera « nettement inférieure » aux 13,9 milliards de mètres cubes enregistrés en 2024, et Kiev a dû importer 4 milliards de mètres cubes supplémentaires, pour un coût de 2 milliards de dollars, afin de subvenir à ses besoins.

A Kiev, les Ukrainiens se recueillent dans des mémoriaux improvisés, alors que l’armée russe avance dans l’Est

Un homme passe devant le mur à la mémoire des morts pour l’Ukraine, un mémorial dédié aux soldats ukrainiens tués en service, à Kiev, le 9 décembre 2025. Un homme passe devant le mur à la mémoire des morts pour l’Ukraine, un mémorial dédié aux soldats ukrainiens tués en service, à Kiev, le 9 décembre 2025.
Une femme touche le portrait de son mari, mort au front, devant le mémorial installé sur la place de l’Indépendance, à Kiev, le 9 décembre 2025. Une femme touche le portrait de son mari, mort au front, devant le mémorial installé sur la place de l’Indépendance, à Kiev, le 9 décembre 2025.
Une femme tient des fleurs en se recueillant, sur la place de l’Indépendance, à Kiev, le 9 décembre 2025. Une femme tient des fleurs en se recueillant, sur la place de l’Indépendance, à Kiev, le 9 décembre 2025.

Un avion militaire russe s’écrase à plus de 200 kilomètres de Moscou, causant la mort de tous ses passagers

Un avion russe de transport militaire An-22 s’est écrasé, mardi, dans l’oblast d’Ivanovo (🚩), à plus de 200 kilomètres au nord-est de Moscou, ont annoncé les autorités. « Tous les membres d’équipage qui se trouvaient à bord sont morts », a précisé le Comité d’enquête de la Fédération de Russie, sans fournir de détails.

Selon le comité, une enquête pour violation des règles de préparation des vols aériens a été ouverte. Une source anonyme au sein des services de secours a affirmé plus tôt à l’agence de presse TASS que sept personnes pourraient avoir été à bord de l’avion. Selon le ministère de la défense russe, cité par TASS, l’appareil s’est écrasé dans une zone inhabitée « lors d’un vol d’essai après des travaux de réparation ».

Les drones détectés à l’arrivée de l’avion de Volodymyr Zelensky en Irlande s’inscrivent dans le cadre d’une menace coordonnée, selon Dublin

La détection de drones sur l’itinéraire de l’avion qui transportait le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, au moment où celui-ci arrivait à Dublin le 1er décembre, pour une visite officielle, s’inscrit dans le cadre d’une menace coordonnée.

Interrogé à ce sujet, le premier ministre irlandais, Micheal Martin, a laissé entendre qu’il ne s’agissait pas d’une coïncidence, que l’incident intervenait au moment où l’UE débat de l’utilisation des avoirs russes gelés pour financer l’aide à l’Ukraine.

Les drones repérés au-dessus de la baie de Dublin lors de la visite de M. Zelensky « ne relevaient pas d’un usage amateur » et semblaient destinés à « exercer une pression sur les intérêts européens et ukrainiens », a déclaré le ministre de la justice irlandais, lundi lors d’une réunion des ministres de la justice de l’UE à Bruxelles, dans des propos rapportés par la Radio-télévision publique d’Irlande (RTÉ).

Selon des sources navales citées par la RTÉ, jusqu’à cinq drones auraient été observés à plus de 10 kilomètres au large de Dublin, à proximité de bâtiments de la marine irlandaise positionnés en mer d’Irlande. « Il ne s’agit pas seulement d’un problème concernant l’Irlande, mais dans toute l’Union européenne des menaces accrues sont mises en évidence par la technologie des drones, et nous l’avons également constaté au Danemark et en Belgique. Il est évidemment difficile d’en identifier la source ou l’auteur. Je ne me prononcerai pas encore », a déclaré le ministre.

La charge de Donald Trump contre les dirigeants européens : « Je pense qu’ils sont faibles », dit-il dans un entretien à « Politico »

« Je pense qu’ils sont faibles, mais je pense aussi qu’ils veulent être tellement politiquement corrects. (…) Je pense qu’ils ne savent pas quoi faire. » C’est une nouvelle attaque frontale contre les dirigeants européens, la plus virulente à ce jour par Donald Trump contre l’Europe et ses dirigeants, dans la droite ligne de la stratégie de sécurité nationale dévoilée par la Maison Blanche.

Dans un entretien publié mardi sur le site américain Politico, le président américain, qui est désigné par la publication comme « la personnalité la plus influente » en Europe, affirme que la Russie se trouve selon lui en position de force dans la guerre en Ukraine et accuse les dirigeants européens d’« inaction », tout en disant estimer que l’immigration menace la viabilité de plusieurs Etats européens.

Reprenant son thème favori, Donald Trump soutient que l’invasion de l’Ukraine n’aurait « jamais eu lieu » s’il avait été président et juge que Kiev a perdu « beaucoup de territoires stratégiques », tout en laissant entendre que l’Ukraine pourrait devoir accepter un compromis.

Il estime encore que Volodymyr Zelensky devrait organiser une élection présidentielle : « Je pense que c’est important d’organiser une élection. Ils se servent de la guerre pour ne pas organiser d’élection (…). Peut-être que Zelensky gagnerait. Je ne sais pas qui gagnerait. Mais ils n’ont pas eu d’élection depuis longtemps. Vous savez, ils parlent de démocratie, mais à un moment donné ce n’est plus vraiment une démocratie. » Il poursuit et reproche au chef de l’Etat ukrainien de ne pas avoir étudié les dernières propositions de paix. « Il devrait les lire », déclare-t-il. « Son équipe a adoré la proposition. Ils l’ont vraiment appréciée », ajoute-t-il.

Donald Trump accuse plusieurs gouvernements européens d’avoir laissé « entrer des millions de personnes », dénonçant des politiques migratoires « désastreuses » qui auraient transformé des villes comme Paris, Londres et Stockholm. Il évoque une Europe « en déclin » dirigée par des responsables « faibles ».

Le président réaffirme enfin son soutien à des dirigeants comme Viktor Orban, en Hongrie, et insiste sur le fait qu’il n’a « aucun projet » de départ de l’OTAN, tout en disant souhaiter que les Européens « assument davantage » leur défense.

Le point sur la situation, mardi 9 décembre à 14 heures

  • Pour Sergueï Karaganov, l’un des intellectuels du régime poutinien, la Russie était d’ores et déjà « en guerre contre l’Europe ». « Cette guerre a déjà commencé. Simplement, nous ne l’appelons pas encore ainsi. Notre véritable adversaire est bien l’Europe, et non la malheureuse Ukraine », a déclaré le propagandiste vendredi, sur la première chaîne russe.
  • L’armée russe avance sur la ligne de front et vise Myrnohrad, affirme son chef d’état-major général. Il a rapporté que Vladimir Poutine avait ordonné la défaite des soldats ukrainiens regroupés dans la ville de Myrnohrad, peuplée de 46 000 habitants avant le début de la guerre.
  • En vertu de la loi ukrainienne, de la Constitution et du droit international, l’Ukraine n’a aucun droit « légal » ni « moral » de céder des territoires à la Russie, affirme Volodymyr Zelensky.
  • Friedrich Merz juge « inacceptables » certaines parties de la stratégie de sécurité de Donald Trump. « Que les Américains veuillent maintenant sauver la démocratie en Europe, je n’en vois pas la nécessité », a-t-il déclaré lors d’une visite en Rhénanie-Palatinat, région allemande abritant d’importantes bases militaires américaines. « Si elle devait être sauvée, nous pourrions le faire nous-mêmes », a ajouté Friedrich Merz.
  • Léon XIV appelle au dialogue à la suite de son entretien avec Volodymyr Zelensky. Les questions des prisonniers de guerre et du retour des enfants ukrainiens enlevés par la Russie dans leurs familles, pour lesquels le Vatican a servi de médiateur entre Kiev et Moscou, ont été abordées lors de leur entrevue, selon le Vatican.
  • Attaques croisées de drones. La Russie a lancé 110 drones contre l’Ukraine, dont 84 ont été détruits ou brouillés par les défenses antiaériennes. La Russie annonce avoir abattu 121 drones ukrainiens dans la nuit de lundi à mardi.
  • Ballons biélorusses : la Lituanie décrète « une situation d’urgence ». Les autorités lituaniennes accusent aussi le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, un proche allié du président russe, Vladimir Poutine, de ne rien faire pour arrêter cette « attaque hybride ».
  • L’Europe sous-estime la guerre hybride menée par la Russie, selon le « Financial Times ». Des agents travaillant pour la Russie sont surveillés en train de repérer des ponts routiers, cartographiant les réseaux ferroviaires pour identifier leurs points faibles.

Friedrich Merz juge « inacceptables » certaines parties de la stratégie de sécurité de Donald Trump

Le chancelier allemand a jugé, mardi, que certaines parties de la stratégie de sécurité de Donald Trump étaient « inacceptables » du point de vue européen, ce document anticipant notamment l’« effacement civilisationnel » de l’Europe.

« Que les Américains veuillent maintenant sauver la démocratie en Europe, je n’en vois pas la nécessité », a-t-il souligné lors d’une visite en Rhénanie-Palatinat, région allemande abritant d’importantes bases militaires américaines. « Si elle devait être sauvée, nous pourrions le faire nous-mêmes », a ajouté Friedrich Merz.

« Certaines parties [du document appelé « Stratégie de sécurité nationale »] sont compréhensibles et certaines acceptables [mais] certaines [sont] inacceptables pour nous, du point de vue européen », a commenté M. Merz, qui s’est dit pour autant pas « surpris » par le document. Il « correspond à peu près à ce que le vice-président [américain J. D. Vance] a déjà exprimé dans son discours à la Conférence de Munich sur la sécurité en février », a-t-il rappelé.

Le texte américain « confirme mon évaluation selon laquelle nous, en Europe, et donc aussi en Allemagne, devons devenir beaucoup plus indépendants des Etats-Unis en matière de politique de sécurité », a estimé M. Merz. « Dans mes discussions avec les Américains, je dis : “America First” [l’Amérique d’abord, un slogan de Donald Trump], c’est bien, mais America Alone [l’Amérique seule] ne peut pas être dans votre intérêt », a affirmé M. Merz. Les Etats-Unis ont « aussi besoin de partenaires dans le monde, et l’Europe peut être l’un de ces partenaires », a-t-il ajouté.

Trois hommes jugés en Allemagne pour espionnage au profit de Moscou

Un Russe, un Ukrainien et un Arménien sont jugés depuis mardi 9 décembre à Francfort, accusés d’avoir espionné pour le compte de Moscou un ancien soldat de l’armée ukrainienne en vue d’un éventuel assassinat.

Selon le parquet fédéral, compétent pour les affaires d’espionnage, l’Arménien Vardges I. aurait été chargé au début de mai 2024 par les services secrets russes d’espionner l’ex-militaire, qui avait combattu la Russie à partir de février 2022 et résidait en Allemagne. Il aurait recruté les deux autres accusés, l’Ukrainien Robert A. et le Russe Arman S..

En entrant dans la salle d’audience de Francfort, les trois accusés affichaient confiance et défi, Vardges I. arborant un large sourire et Robert A. levant le pouce et tirant la langue à la cour. Deux d’entre eux se sont serré la main en attendant le troisième.

Le coaccusé ukrainien Robert A. au tribunal, à Francfort-sur-le-Main, en Allemagne, le 9 décembre 2025. Le coaccusé ukrainien Robert A. au tribunal, à Francfort-sur-le-Main, en Allemagne, le 9 décembre 2025.
Le coaccusé russe Arman S. aux côtés de ses coaccusés, l’Arménien Vardges I. et l’Ukrainien Robert A., lors de l’ouverture du procès de trois hommes accusés d’espionnage au profit de la Russie, à Francfort-sur-le-Main, en Allemagne, le 9 décembre 2025. Le coaccusé russe Arman S. aux côtés de ses coaccusés, l’Arménien Vardges I. et l’Ukrainien Robert A., lors de l’ouverture du procès de trois hommes accusés d’espionnage au profit de la Russie, à Francfort-sur-le-Main, en Allemagne, le 9 décembre 2025.

Leur procès doit durer trois mois et demi, jusqu’au jeudi 26 mars 2026.

L’opération dont ils sont accusés pourrait avoir été motivée par « le fait que la victime, c’est-à-dire l’homme qui était espionné, est accusée par la Russie d’avoir participé à des crimes de guerre contre des soldats russes en Ukraine », a déclaré Ines Peterson, porte-parole du ministère public fédéral, à l’ouverture du procès. « La victime s’était elle-même adressée à la police ici en Allemagne et avait déclaré qu’elle soupçonnait être espionnée par les services secrets russes », a-t-elle ajouté.

Le 19 juin, les trois accusés avaient organisé une rencontre « sous un prétexte » avec leur cible dans un café du centre-ville de Francfort. Il s’agissait alors d’« obtenir plus d’informations à son sujet ».

Mais l’homme s’était méfié et avait préalablement contacté la police allemande, qui a arrêté les trois hommes en juin 2024. Ils sont en détention depuis. La rencontre prévue avec la cible aurait probablement servi à « préparer d’autres opérations des services secrets en Allemagne, pouvant aller jusqu’à l’assassinat de la personne visée », selon le parquet.

L’Europe sous-estime la guerre hybride menée par la Russie, selon le « Financial Times »

La Russie mène une campagne coordonnée de sabotages en Europe dont l’ampleur a été largement sous-estimée, selon des responsables du renseignement européen cités par le Financial Times (FT).

Le quotidien rappelle qu’en juillet 2024, des colis piégés de DHL ont explosé dans des centres logistiques au Royaume-Uni, en Pologne et en Allemagne, et que l’enquête des services de renseignement européens a permis d’y voir la main des services russes. Début juillet, trois hommes ont été reconnus coupables à Londres d’avoir incendié, pour le compte du groupe paramilitaire russe Wagner, un entrepôt stockant de l’aide humanitaire et des équipements de télécommunications destinés à l’Ukraine.

Il y a quelques semaines, la Pologne a accusé la Russie d’être responsable d’un sabotage sur une voie ferroviaire menant vers l’Ukraine. « Ce qui est publiquement connu n’est que la partie émergée de l’iceberg », explique au FT Keir Giles, expert de la Russie au Chatham House.

Le FT rappelle que dans son Joint Threat Assessment de 2023 [« Evaluation conjointe des menaces »], l’OTAN estimait que la Russie préparait son armée et son économie pour une guerre ouverte avec l’Europe d’ici 2029 et que des agents travaillant pour la Russie sont surveillés en train de repérer des ponts routiers, cartographiant les réseaux ferroviaires pour identifier leurs points faibles. La Russie recrute sur Telegram des hommes jeunes résidents de l’espace Schengen motivés par l’argent. Cette « économie de petits boulots » de l’espionnage permet à la Russie de multiplier les actions à grande échelle, ajoute le quotidien financier.

Le 13 octobre, lors d’une audition au Bundestag, Martin Jäger, président du service de renseignement fédéral, a mis en garde contre la Russie, prête, selon lui, « à entrer en conflit militaire direct avec l’OTAN » avant 2029. Quelques jours plus tard, le général Fabien Mandon, le chef d’état-major des armées français, a déclaré que l’armée française devait être « prête à un choc dans trois, quatre ans » face à la Russie. De son côté, l’amiral Giuseppe Cavo Dragone, président du comité militaire de l’OTAN, a, lui, déclaré que l’Alliance examinait des réponses « plus agressives » face à la guerre hybride russe.

Ballons biélorusses : la Lituanie décrète « une situation d’urgence »

La Lituanie a décrété, mardi, une « situation d’urgence » pour faciliter la participation des militaires à la surveillance et au contrôle de la frontière biélorusse face à un afflux de ballons de contrebande, que Vilnius et Bruxelles qualifient d’« attaque hybride » menée par Minsk.

« Toutes les institutions unissent leurs forces pour prévenir la menace posée par les ballons de contrebande », a déclaré la première ministre lituanienne, Inga Ruginiene, dans un communiqué de presse mardi, ajoutant que « les troupes ont reçu des droits spéciaux ».

Des conteneurs de cigarettes, interceptés par la police lettone et provenant vraisemblablement de Biélorussie par ballon, dans un endroit non divulgué en Lettonie, le 24 novembre 2025. Des conteneurs de cigarettes, interceptés par la police lettone et provenant vraisemblablement de Biélorussie par ballon, dans un endroit non divulgué en Lettonie, le 24 novembre 2025.

Ces dispositions facilitent légalement la participation de militaires à des opérations à la frontière conjointement avec d’autres corps d’armes, comme celui des garde-frontières, selon le ministre de l’intérieur, Vladislav Kondratovic. Les militaires sont provisoirement dotés de pouvoirs de police (interpellations, fouilles de véhicules).

L’introduction de la situation d’urgence était nécessaire pour « rassembler les services et les coordonner », a déclaré le ministre à la presse. « En déclarant une situation d’urgence, nous légitimons la participation de l’armée à des opérations conjointes », a-t-il estimé.

L’activité de l’aéroport de Vilnius a été à nouveau suspendue samedi. Cet aéroport, situé à quelque 30 kilomètres de la frontière avec la Biélorussie, a été fermé plus de dix fois depuis le début octobre à la suite de ce type d’incursion. Les autorités lituaniennes accusent aussi le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, un proche allié du président russe, Vladimir Poutine, de ne rien faire pour arrêter cette « attaque hybride ».

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