« Il est important que nos partenaires en prennent conscience, notamment nos partenaires aux Etats-Unis, qui affirment souvent que la Russie prétend vouloir mettre fin à la guerre », a souligné le président ukrainien. Le président russe, Vladimir Poutine, avait déclaré plus tôt dans la journée que « les objectifs de l’opération militaire spéciale seront sans aucun doute atteints ».
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Le Sénat américain adopte un budget de la défense prévoyant un soutien à l’Ukraine
Le Sénat américain a approuvé, mercredi, un projet de loi prévoyant de porter le budget de la défense à 901 milliards de dollars (767 milliards d’euros), en augmentation de 5 milliards par rapport à l’année précédente, et inclut un soutien à l’Ukraine.
Ce projet de loi de plus de 3 000 pages, le National Defense Authorization Act (ou NDAA), a été adopté par 77 voix contre 20. Le texte va maintenant être envoyé au président américain, Donald Trump, qui devrait le promulguer. Le NDAA pour 2026 prévoit d’accorder 800 millions de dollars à l’Ukraine qui seront utilisés dans le cadre d’un programme permettant d’acheter des armes destinées à l’armée ukrainienne auprès d’entreprises américaines. Le texte prévoit également d’accorder 175 millions de dollars pour soutenir la défense de la Lettonie, de la Lituanie et de l’Estonie.
Le nombre de soldats américains déployés en Europe ne pourra pas être réduit à moins de 76 000 et il sera impossible pour le commandant des forces des Etats-Unis en Europe de renoncer au titre de commandant suprême des forces alliées en Europe, selon le texte. La Chambre des représentants avait adopté le texte la semaine dernière.
La Russie se prépare à mener une nouvelle « année de guerre » en Ukraine en 2026, selon Volodymyr Zelensky
Alors que Moscou affiche sa détermination, le président ukrainien a estimé mercredi 17 décembre que la Russie se préparait à mener une nouvelle « année de guerre » en Ukraine en 2026, après que son homologue russe, Vladimir Poutine, a affirmé que les objectifs de Moscou dans le pays seraient « sans aucun doute atteints ». « Nous avons entendu un nouveau signal de Moscou disant qu’ils se préparent à faire de l’année prochaine une nouvelle année de guerre », a déclaré le président ukrainien dans son allocution quotidienne.
« Il est important que nos partenaires en prennent conscience et qu’ils réagissent, notamment nos partenaires aux Etats-Unis, qui affirment souvent que la Russie prétend vouloir mettre fin à la guerre », a souligné M. Zelensky.
Selon lui, les autorités russes tentent de « saper la diplomatie » en cherchant « diverses formulations » dans les propositions en cours de négociations « pour dissimuler leur désir de détruire l’Ukraine et les Ukrainiens » et « leur volonté de légitimer le vol de notre territoire ».
Dans la matinée, Vladimir Poutine a déclaré que les objectifs de l’invasion russe de l’Ukraine seraient « sans aucun doute atteints », notamment les objectifs territoriaux.
Réagissant à ces propos, M. Zelensky a estimé, qu’après l’Ukraine, Moscou pourrait s’en prendre aux territoires d’autres pays européens que « certains en Russie pourraient un jour désigner comme leurs prétendues terres historiques ». Le président ajoute : « Nous attendons également que nos représentants poursuivent cette semaine les discussions et les rencontres avec l’équipe américaine sur les mesures susceptibles de conduire à la paix et à une sécurité garantie. »
Vladimir Poutine compare les dirigeants européens à des… porcelets
Vladimir Poutine prononce un discours lors d’une réunion élargie du collège du ministère de la défense russe, au Centre national de commandement de la défense, à Moscou, le 17 décembre 2025. Au début du mois de décembre, Donald Trump a étrillé les dirigeants de l’Europe, estimant « qu’ils sont faibles (…) qu’ils veulent être tellement politiquement corrects. (…) Je pense qu’ils ne savent pas quoi faire ». Mais Vladimir Poutine n’est pas en reste. Mercredi, au cours d’une réunion avec des responsables du ministère de la défense à Moscou, il a puisé dans le répertoire de Dmitri Medvedev, numéro deux du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie et ancien président, coutumier des éructations verbales sur les réseaux sociaux.
Il s’en est pris aux dirigeants européens : « Les porcelets européens [подсвинки est le pluriel de подсвинок] se sont immédiatement joints au travail de la précédente administration américaine, espérant tirer profit de l’effondrement de notre pays », a-t-il affirmé. Il les accuse de s’être rangés aux côtés de l’administration de Joe Biden, à qui il reproche d’avoir « délibérément conduit la situation vers un conflit armé », estimant que Washington pensait pouvoir affaiblir, voire détruire, la Russie en peu de temps.
Dmitri Medvedev a déjà employé ce terme en novembre 2022 pour désigner les élites occidentales, notamment dans des messages publiés sur Telegram puis en février 2024, dans un entretien aux médias russes. En avril 2025, lors d’une intervention devant des écoliers, il a intégré l’expression « porcelets grognants » à une présentation regroupant ses citations les plus mémorables.
En 2013, lors d’une émission en direct, le président Vladimir Poutine a qualifié le maire d’Omsk, Viatcheslav Dvorakovski, de… « petit cochon ». En 2014, Vladimir Poutine avait une nouvelle fois employé l’expression de « petits cochons », sans référence directe à l’Europe mais dans une métaphore évoquant le rôle de la Russie sur la scène internationale.
Les propos de Vladimir Poutine posent un défi de traduction pour la presse étrangère, selon le linguiste et professeur d’anglais Alexeï Boldachov interrogé par le site Life.ru (pro-Kremlin). Selon lui, « le terme « подсвинок » constitue en russe une insulte marquée, à connotation méprisante et déshumanisante ». Il poursuit : « En anglais, les traductions les plus proches seraient “European pig” [cochon européen] ou “little European pig”, sans toutefois restituer pleinement le poids culturel de l’expression originale. » Et d’ajouter : « Des équivalents plus agressifs comme “European scumbag” ou “European slime” pourraient être utilisés dans certains contextes, mais feraient disparaître la métaphore animale. »
Interrogé par le site d’information Gazeta.ru, le philologue Pavel Baldytsine, professeur à l’Université d’État de Moscou, explique que ce terme renvoie à une hiérarchie animale dans laquelle un « grand cochon » domine un troupeau, les « petits » occupant une position subordonnée. Selon lui, le mot n’est pas péjoratif en soi dans son sens technique, mais devient humiliant lorsqu’il est appliqué à des personnes. Il estime que l’usage de cette expression s’inscrit dans la vision développée de longue date par Vladimir Poutine, selon laquelle les pays européens agiraient dans le sillage des États-Unis, aujourd’hui sous l’influence de Donald Trump.
Zelensky attendu à Bruxelles pour convaincre les Européens d’utiliser les avoirs russes gelés, Washington faisant pression pour qu’ils renoncent à cette idée
Un haut responsable ukrainien a affirmé mercredi à l’Agence France-Presse (AFP) que le gouvernement de Donald Trump faisait « pression » sur les pays européens pour qu’ils « renoncent à l’idée » d’utiliser les avoirs russes gelés dans l’UE afin d’aider l’Ukraine.
« Sept pays ne soutiennent déjà pas publiquement cette idée », a poursuivi ce responsable, sous couvert d’anonymat, ajoutant que le président Volodymyr Zelensky se rendait à Bruxelles pour convaincre les Européens, réunis jeudi et vendredi en sommet, d’utiliser ces actifs.
Quelque 210 milliards d’euros de la Banque centrale russe sont actuellement immobilisés dans l’UE. Ils ont été gelés par les Occidentaux après l’invasion de l’Ukraine en février 2022.
Dans la première version du plan du président américain pour mettre fin au conflit en Ukraine, diffusée à la fin de novembre, il était proposé de remettre une partie de ces avoirs aux Etats-Unis et au Kremlin pour différents projets. Même si ce plan a été amendé depuis à plusieurs reprises, cette position initiale montre que les Etats-Unis semblent vouloir utiliser ces avoirs en tant que monnaie d’échange pour parvenir à un accord, en soulevant la possibilité que Moscou puisse récupérer une partie des énormes sommes en jeu.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, promeut un plan visant à utiliser les avoirs gelés russes pour accorder à Kiev un prêt de 90 milliards d’euros au cours des deux prochaines années mais cette initiative se heurte à une opposition farouche de la Belgique, qui héberge la majeure partie de ces fonds. Elle redoute des représailles russes ou d’être le seul pays à payer les pots cassés, notamment en cas d’action en justice.
L’Allemagne vote un budget record de 83 milliards d’euros pour renforcer la Bundeswehr face à la menace russe
Les députés allemands ont approuvé mercredi une nouvelle enveloppe de près de 50 milliards d’euros pour équiper l’armée allemande qui en a un besoin urgent face à la menace russe, selon le ministère de la défense.
Ce volant de dépenses approuvé par la commission de la défense de la chambre basse du Parlement porte les projets d’armement de la Bundeswehr en 2025 à près de 83 milliards d’euros, un niveau historique selon le ministère qui y voit « un signal fort » à l’OTAN et à ses partenaires.
« L’Allemagne va de l’avant. Nous remplissons nos obligations au sein de l’Alliance de manière fiable et assumons notre responsabilité en matière de sécurité et de paix en Europe », ajoute le ministère.
Avec cette enveloppe, le budget de grands projets d’armement de la Bundeswehr a atteint de nouveau un niveau record, et ce, pour la troisième année d’affilée.
Les investissements dans l’armée servent « un objectif clair, à savoir la sécurité effective de notre pays et le rétablissement complet de notre capacité de dissuasion et de défense », a déclaré le ministre de la défense allemand, Boris Pistorius, après la réunion de la commission de la défense.
Les projets d’acquisition adoptés concernent aussi bien l’armée de terre, de l’air, la marine ainsi que l’espace et le cyberespace. Ils vont des uniformes des soldats aux munitions en passant par des véhicules de reconnaissance et de combat, détaille un communiqué.
L’armée va notamment commander des systèmes de défense aérienne Patriot, de fabrication américaine, et Iris-T, de fabrication européenne, ainsi que des blindés de combat d’infanterie Puma.
Premier soutien de l’Ukraine en Europe, l’Allemagne a amorcé après l’invasion du pays par la Russie en février 2022 un tournant historique de sa politique de défense.
Face aux inquiétudes croissantes concernant le désengagement américain en Europe, le chancelier Friedrich Merz, qui a pris ses fonctions en mai, a décidé d’exempter les dépenses de défense des règles strictes en matière d’endettement afin d’accélérer le renforcement des capacités militaires allemandes. Le dirigeant conservateur a promis de bâtir l’armée conventionnelle la « plus puissante d’Europe » pour contrer la menace russe.
Sur Le Monde aujourd’hui
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Andreï Belooussov, le ministre de la défense russe, présente le bilan de son action
Andreï Belooussov, qui a remplacé Sergueï Choïgou à la tête du ministère de la défense russe, s’est exprimé, mercredi, lors d’une « réunion élargie du Collège du ministère de la défense », écrit l’armée russe sur les réseaux sociaux. Economiste de formation, Andreï Belooussov a présenté, sous forme d’un bilan, l’action des groupes de troupes « Nord », « Ouest », « Sud », « Centre » et « Est ».
Il a parlé chiffres : « Le potentiel de combat des forces armées ukrainiennes a été réduit d’un tiers. Tout d’abord, elles ont perdu plus de 103 000 armes et équipements militaires divers, dont environ 5 500 de fabrication occidentale. C’est presque deux fois plus que les chiffres de 2024. Dans le même temps, les forces de sécurité ukrainiennes ont perdu près de 500 000 soldats. En conséquence, Kiev n’a plus la possibilité de renforcer ses groupes de forces par la mobilisation forcée de citoyens. »
Surtout, il a admis que la Russie ne se contente pas de cibler le « complexe militaro-industriel ukrainien » en enrobant le propos. Selon lui, « plus de 70 % des centrales thermiques et plus de 37 % des centrales hydroélectriques, qui fournissent de l’énergie à l’industrie militaire et aux forces armées ukrainiennes, ont été mises hors service. La capacité énergétique de l’Ukraine a été réduite de plus de moitié. Cela a également eu une incidence directe sur la capacité de l’Ukraine à résister ».
En préambule, Vladimir Poutine avait rappelé que les objectifs de l’offensive de la Russie en Ukraine seront « sans aucun doute atteints » tout en prétendant que son pays restait prêt à « mener des négociations et à résoudre tous les problèmes par des moyens pacifiques ».
Les Etats-Unis préparent de nouvelles sanctions contre la Russie si cette dernière rejette l’accord de paix
Les Etats-Unis se préparent à imposer de nouvelles sanctions contre le secteur énergétique russe si Vladimir Poutine rejette un accord de paix avec l’Ukraine, rapportent les agences Bloomberg et Reuters, mercredi, citant des sources proches du dossier.
Washington envisage notamment de cibler la flotte fantôme de pétroliers utilisée par la Russie pour exporter son pétrole, ainsi que les intermédiaires facilitant ces transactions. Ces mesures pourraient être annoncées dès cette semaine, selon plusieurs sources.
Le secrétaire au Trésor américain, Scott Bessent, a évoqué ces options lors d’une rencontre récente avec des ambassadeurs européens. La Maison Blanche a toutefois rappelé qu’aucune décision n’avait encore été prise et que le choix final appartenait au président Donald Trump.
Le Kremlin s’est dit au courant de ces discussions. « Toute sanction est nuisible au processus de rétablissement des relations », a déclaré le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov, cité par les agences russes. Depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022, les sanctions occidentales n’ont pas modifié la stratégie du Kremlin, mais celles visant le pétrole russe ont accentué la pression sur une économie déjà fragilisée.
Ces discussions surviennent alors que des négociateurs américains et ukrainiens ont enregistré des avancées cette semaine sur un éventuel accord de paix.
Friedrich Merz appelle l’UE à utiliser les avoirs russes gelés pour « intensifier la pression sur Poutine »
Friedrich Merz au Bundestag, mercredi 17 décembre 2025. A la veille d’un sommet des dirigeants européens appelés à trancher sur le sujet à Bruxelles, le chancelier allemand a appelé, mercredi, l’Union européenne (UE) à utiliser les avoirs russes gelés pour le financement de l’Ukraine en guerre. « La pression sur Poutine doit encore s’intensifier pour l’amener à négocier sérieusement, et c’est pour cela que nous avons besoin de la décision des chefs d’État et de gouvernement européens », a martelé Friedrich Merz devant les députés allemands à Berlin, avant de s’envoler pour Bruxelles.
« Il s’agit bien sûr d’aider l’Ukraine, mais aussi d’envoyer un signal clair à la Russie pour lui faire comprendre que nous allons utiliser les moyens dont nous disposons pour mettre fin à cette guerre le plus rapidement possible », a ajouté le dirigeant allemand.
Lundi, dans un discours à l’occasion de la visite à Berlin de Volodymyr Zelensky, il avait déjà jugé que l’UE serait durablement discréditée si elle n’arrivait pas à s’entendre sur l’utilisation de ces avoirs : « Si nous n’arrivons pas à le faire, la capacité d’action de l’Union européenne sera gravement compromise pour des années, et même plus longtemps. Et nous montrerions au monde que nous sommes incapables de nous unir et d’agir à un moment aussi crucial de notre histoire », a ajouté M. Merz.
Cargo russe gelé à Saint-Malo : le tribunal condamne l’armateur Alpha LLC ; la vente aux enchères désormais possible
Le tribunal de commerce de Saint-Malo a condamné l’armateur du Vladimir Latyshev, un cargo russe gelé depuis mars 2022 dans le port de Saint-Malo en France, à la suite des sanctions européennes contre Moscou. La société russe Alpha LLC, armateur du cargo, a été condamnée à payer 125 960 euros au fabricant d’engrais Timac Agro, selon une copie du jugement datée du 16 décembre consultée par l’Agence France-Presse (AFP).
De mars 2022 à août 2025, la société malouine Timac Agro a réglé les factures nécessaires au maintien du navire et aux besoins de l’équipage (carburant, électricité, frais de port et vivres pour les marins) mais elle n’était plus remboursée par l’armateur russe depuis février 2025. Le 17 novembre, Alpha LLC a seulement versé un acompte de 30 000 euros à Timac Agro sur sa créance de 156 000 euros environ.
« On va faire signifier le jugement à l’armateur pour savoir s’il fait appel ou s’il paye. Une fois que le jugement sera définitif, s’il ne paye pas, on fera vendre le navire aux enchères », a déclaré à l’AFP Me Christophe Nicolas, avocat de Timac Agro. En cas de vente aux enchères, « le prix de vente devrait être supérieur aux créances », a souligné l’avocat.
Le cargo de 141 mètres de long, construit en 2021 et capable de transporter plus de 11 000 m3 de marchandises, vaudrait entre 15 et 20 millions d’euros, selon David Lebec, directeur financier de l’agent maritime AFCC, société créancière d’un navire identique, le Victor Andryukhin, gelé à Marseille dans le cadre des sanctions européennes.
Le délai d’appel du jugement est d’un à trois mois à compter de sa signification aux parties, selon Me Nicolas. Contactée par l’AFP, l’avocate d’Alpha LLC n’était pas en mesure de réagir dans l’immédiat.
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Le point sur la situation, mercredi 17 décembre à 16 heures
- Si l’Ukraine et ses alliés étrangers refusent toute discussion de fond, « la Russie libérera militairement ses territoires historiques », a de nouveau promis Vladimir Poutine, lors d’une réunion élargie du conseil du ministère de la défense.
- L’armée russe a porté ses effectifs à 710 000 soldats dans l’optique d’une « offensive stratégique », avertit le commandant en chef des forces ukrainiennes, Oleksandr Syrsky. « Malgré des pertes importantes, [elle] ne renonce pas à poursuivre ses opérations offensives, bien qu’elle n’ait pas obtenu de succès opérationnels significatifs », écrit-il sur Telegram.
- Des bombardements russes ont fait vingt-neuf blessés, dont cinq enfants âgés de 2 à 13 ans, à Zaporijia, dans le sud de l’Ukraine, selon les autorités locales. Trois personnes sont dans un état grave, précisent-elles.
- L’état d’urgence a été déclaré dans l’oblast d’Odessa en raison des pannes d’électricité provoquées par les bombardements russes, annonce Oleh Kiper, chef de l’administration militaire régionale.
- Les jours qui viennent seront déterminants pour l’aide financière accordée à l’Ukraine, a averti mercredi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à la veille d’un sommet de l’Union consacré notamment à l’utilisation des avoirs russes gelés. La présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, a, quant à elle, évoqué les « risques » concernant l’utilisation de ces avoirs et a demandé des « éclaircissements ».
Vingt-neuf blessés, dont cinq enfants, à Zaporijia, selon un nouveau bilan
Les bombardements russes de mercredi à Zaporijia ont fait vingt-neuf blessés, dont cinq enfants âgés de 2 à 13 ans, selon un nouveau bilan communiqué par Ivan Fedorov, chef de l’administration militaire de l’oblast. Trois personnes sont en état grave, précise-t-il.
Des images satellitaires montrent des dégâts importants dans le port russe où les services spéciaux ukrainiens disent avoir endommagé un sous-marin
Photo satellitaire montrant le sous-marin que le SBU dit avoir endommagé lundi dans le port de Novorossiïsk. ©2025 Vantor De nouvelles photos satellitaires montrent qu’une partie importante du quai de Novorossiïsk, où était amarré le sous-marin russe que le Service de sécurité d’Ukraine (SBU) dit avoir touché lundi à l’aide d’un drone, a été endommagée.
Ces photos concordent avec les images diffusées par le SBU, souligne The War Zone, site d’information et d’analyse consacré au secteur de la défense. Elles confirment, en outre, que l’explosion s’est produite à l’arrière du sous-marin de classe Kilo et montrent qu’il n’a pas été déplacé, alors que deux autres, amarrés à proximité lors de l’attaque, n’y sont plus visibles.
Selon le SBU, l’opération a été menée à l’aide d’une version sous-marine du drone Sea Baby. Le ministère de la défense russe a diffusé une vidéo censée montrer que le sous-marin est intact, mais la poupe n’y est pas visible car l’arrière-plan est flouté, et on y distingue ce qui semble être des amas de gravats sur le quai.
Londres somme Roman Abramovitch de verser le fruit de la vente du Chelsea FC à l’Ukraine
Le premier ministre britannique, Keir Starmer, a menacé mercredi l’oligarque russe Roman Abramovitch de saisir la justice si l’ex-propriétaire du club de football de Chelsea ne consent pas à donner à l’Ukraine les 2,5 milliards de livres (2,8 milliards d’euros) issus de la vente du club.
« Mon message à Abramovitch est le suivant : le temps presse », a-t-il déclaré à Chambre des communes. « Honorez l’engagement que vous avez pris et payez maintenant. Sinon, nous sommes prêts à aller devant les tribunaux pour que chaque centime aille à ceux dont la vie a été détruite par la guerre menée par [le président russe Vladimir] Poutine » en Ukraine, a-t-il ajouté.
Keir Starmer a ajouté que le gouvernement avait autorisé le transfert de ces fonds, actuellement gelés, à une fondation consacrée à des causes humanitaires en Ukraine. Roman Abramovitch, qui était propriétaire du Chelsea FC depuis 2003, a été sanctionné en mars 2022 par le gouvernement britannique et a été contraint de procéder à la vente du club, acquis en mai 2022 par un consortium dirigé par l’homme d’affaires américain Todd Boehly.
L’évacuation d’un quartier résidentiel de Zaporijia se poursuit, à la suite d’une attaque aérienne russe
Selon l’annonce sur Telegram d’Ivan Fedorov, chef de l’administration militaire régionale de Zaporijia, dans le sud de l’Ukraine, un bombardement russe a fait vingt-six blessés, dont un enfant, touchant plusieurs immeubles d’habitation ainsi qu’un établissement scolaire.
Cela a provoqué des incendies et de nombreux dégâts matériels.
Sur place, dans cette ville proche de la ligne de front, les services de secours ukrainiens ont rapidement déployé des équipes pour dégager les décombres et porter assistance aux victimes.
Avoirs russes gelés : Giorgia Meloni demande des « éclaircissements »
La présidente du Conseil italien a évoqué, mercredi, les « risques » concernant l’utilisation des avoirs de la banque centrale russe gelés en Europe et a demandé des « éclaircissements » à ce sujet, à la veille d’un sommet européen.
Il s’agit de « décisions complexes qui ne sauraient être imposées », a déclaré Giorgia Meloni devant le Parlement italien. « L’Italie considère évidemment comme sacré le principe selon lequel la Russie doit être le principal contributeur à la reconstruction du pays qu’elle a attaqué, mais ce résultat doit reposer sur un cadre juridique solide », a-t-elle toutefois souligné.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, promeut un plan consistant à utiliser les avoirs gelés russes pour accorder à Kiev un prêt de 90 milliards d’euros sur deux ans, mais cette initiative se heurte à l’opposition farouche de la Belgique, qui héberge la majeure partie des fonds.
Craignant que le projet ne l’expose à des représailles de la part de la Russie, le gouvernement belge réclame des garanties solides de la part des autres Etats membres de l’Union quant au partage des responsabilités juridiques et financières. Les efforts déployés pour le rassurer n’ont jusqu’ici pas permis de sortir de l’impasse, ce qui laisse présager de longues discussions lors du sommet européen des 18 et 19 décembre.
Pannes d’électricité : l’état d’urgence déclaré dans l’oblast d’Odessa
L’état d’urgence a été déclaré dans l’oblast d’Odessa en raison des pannes d’électricité provoquées par les bombardements russes, annonce Oleh Kiper, chef de l’administration militaire régionale.
« La décision a été prise lors d’une réunion de la commission de sécurité technologique et environnementale et des situations d’urgence de l’administration militaire régionale d’Odessa », écrit-il sur Telegram. « Elle a été motivée par les conséquences de l’attaque russe des derniers jours contre des installations énergétiques, qui a entraîné une perturbation prolongée (plus de trois jours) des conditions de vie de plus de 50 000 habitants de la région. »
Une partie supplémentaire du fonds de réserve de l’oblast va être allouée à la constitution de stocks de carburant pour assurer le bon fonctionnement des groupes électrogènes qui alimentent hôpitaux, établissements scolaires, abris et autres installations essentielles, précise Oleh Kiper.
Si l’Ukraine et ses alliés étrangers refusent toute discussion de fond, « la Russie libérera militairement ses territoires historiques », promet à nouveau Vladimir Poutine
Le président russe, Vladimir Poutine, lors d’une réunion élargie du conseil du ministère de la défense, à Moscou, le 17 décembre 2025. « Les objectifs de l’opération militaire spéciale seront sans aucun doute atteints », a déclaré mercredi le président russe, Vladimir Poutine, lors d’une réunion élargie du conseil du ministère de la défense.
« Nous préférerions y parvenir et éliminer les causes profondes du conflit par la voie diplomatique. Si toutefois la partie adverse et ses protecteurs étrangers refusent toute discussion sur le fond, la Russie obtiendra la libération de ses terres historiques par la voie militaire. La tâche consistant à créer et à étendre une zone tampon de sécurité sera également menée à bien de manière cohérente », a-t-il poursuivi, selon une retranscription de son discours publiée sur le site du Kremlin.
« Cette année, plus de 300 localités ont déjà été libérées, dont des villes importantes que l’ennemi avait transformées en places fortes, bardées de fortifications permanentes. Elles se sont révélées impuissantes face au courage et à l’habileté militaire de nos soldats. Les positions conquises, les têtes de pont établies ces derniers mois et, bien sûr, l’expérience tactique et opérationnelle unique acquise en perçant les profondes défenses ennemies nous permettent d’accélérer le rythme de l’offensive dans des zones stratégiques », avait auparavant assuré le chef de l’Etat.
L’interdiction des importations de gaz russe d’ici à l’automne 2027 approuvée au Parlement européen
Les eurodéputés ont définitivement adopté mercredi l’interdiction de toutes les importations de gaz russe dans l’Union européenne à l’automne 2027 au plus tard. Le texte, approuvé à une large majorité, doit encore obtenir un ultime aval des Etats membres. Ils doivent se prononcer à la majorité qualifiée, ce qui devrait être une formalité.
De nouvelles sanctions à l’étude à Washington si Moscou rejette l’offre de règlement du conflit, selon Bloomberg
Les Etats-Unis préparent une nouvelle série de sanctions contre le secteur énergétique russe afin d’accroître la pression sur Moscou si Vladimir Poutine rejette les propositions avancées pour mettre fin à la guerre en Ukraine, rapporte l’agence Bloomberg, qui cite des sources au fait du dossier.
L’administration américaine envisage des options telles que le ciblage des pétroliers de la « flotte fantôme » russe, ainsi que des intermédiaires qui facilitent l’achat de brut russe, précise l’agence. Les nouvelles mesures pourraient être annoncées dès cette semaine, selon Bloomberg.
Le secrétaire au Trésor américain, Scott Bessent, en a discuté avec un groupe d’ambassadeurs européens, en début de semaine, précise l’agence. « Le président Trump est le président de la paix, et j’ai réaffirmé que, sous sa direction, les Etats-Unis continueraient à donner la priorité à la fin de la guerre en Ukraine », a-t-il écrit sur X après la réunion.
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