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La Stratégie de sécurité nationale (NSS) est un document périodiquement préparé par le pouvoir exécutif des États-Unis. Le NSS date de la présidence de Ronald Reagan et a pour objectif de communiquer auprès de la branche législative les priorités et les enjeux de sécurité nationale et la manière dont l’administration prévoit de les traiter.
La base juridique de ce document est définie dans le Goldwater – Nichols Act de 1986. Le document est volontairement général dans son contenu, et sa mise en œuvre repose sur des orientations plus détaillées fournies dans des documents d’appui tels que la Stratégie militaire nationale (National Military Strategy ou NMS) mise au point par le chef d’état-major des armées et la National Defense Strategy (NDS), élaborée par le département de la défense.
A la table des négociations, à quel jeu se livre le Kremlin ? La Russie cherche-t-elle vraiment à conclure un accord de paix ? Notre journaliste Benjamin Quénelle, spécialiste de la Russie, répond à vos questions
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La Russie dit avoir abattu dans la nuit 287 drones ukrainiens
La Russie a déclaré jeudi matin avoir abattu dans la nuit 287 drones ukrainiens, soit l’une des attaques les plus massives de l’armée de Kiev en bientôt quatre ans d’offensive russe. Sur ces drones « interceptés et abattus » par la défense anti-aérienne russe, 32 se dirigeaient vers Moscou, a précisé le ministère de la défense russe dans un communiqué sur Telegram.
En raison des attaques de drones visant la capitale russe, rarement prise pour cible, des restrictions temporaires ont été mises en place dans les quatre aéroports moscovites – Cheremetievo, Domodedovo, Vnoukovo et Joukovski –, selon l’agence fédérale du transport aérien, Rosaviatsia. Des dizaines de vols y ont été annulés, reportés ou redirigés vers d’autres aéroports, selon les agences de presse russes.
Aux Etats-Unis, la Chambre des représentants vote une stratégie de défense à rebours de Trump sur l’Europe
La Chambre des représentants a adopté mercredi un texte sur la stratégie de défense des Etats-Unis pour 2026, avec plusieurs clauses visant à maintenir la présence américaine en Europe, à rebours de signaux récents de la Maison Blanche.
Le NDAA (National Defense Authorization Act, « loi d’autorisation de la défense nationale », en français), voté annuellement par les deux chambres du Congrès avec un certain consensus entre démocrates et républicains, détermine les axes sur lesquels les Etats-Unis devraient, selon les parlementaires, se concentrer en priorité pour l’année suivante en matière de défense. La version 2026, longue de plus de 3 000 pages, préconise un budget global de plus de 900 milliards de dollars (770 milliards d’euros), en augmentation de 5 milliards par rapport à l’année précédente.
Fruit de négociations de plusieurs semaines entre les deux partis, le texte a été adopté à la Chambre des représentants avec 312 voix pour et seulement 112 contre. Il se dirige désormais vers le Sénat, qui devrait à son tour l’approuver avant la fin de l’année.
Dans un communiqué, le président de la Chambre des représentants, le républicain Mike Johnson, a qualifié ce texte de « pièce maîtresse du programme du président Trump de paix par la force ». Il a cité notamment une augmentation de 3,8 % de la rémunération des soldats, le déploiement accru de militaires pour lutter contre l’immigration à la frontière sud, le renforcement des défenses antimissiles, ou encore « la dissuasion envers la Chine dans l’Indo-Pacifique ». Mike Johnson a également vanté les économies prévues avec une réduction de près de 7 milliards de dollars des coûts « superflus en bureaucratie au Pentagone », des coupes de 1,6 milliard dans des programmes liés à la lutte contre le réchauffement climatique, ou la suppression d’initiatives en faveur de la diversité pour 40,5 millions de dollars.
En revanche, il ne fait pas état de manière explicite d’autres éléments du texte moins populaires chez les élus républicains, comme l’aide à l’Ukraine. Car le NDAA prévoit pour 2026 quelque 400 millions de dollars d’achats par Washington d’équipements militaires américains à destination de Kiev, afin de continuer à lutter contre l’invasion russe.
Le Pentagone, sous l’égide du ministre Pete Hegseth, tente de recentrer la stratégie de défense des Etats-Unis sur les Amériques. Mais la proposition de loi élaborée par le Congrès prévoit le maintien de la présence des Etats-Unis sur le sol européen. Elle empêche le Pentagone de réduire le nombre de soldats américains déployés en Europe sous la barre des 76 000 sans justification auprès du Congrès.
Donald Trump déclare avoir eu des « mots assez forts » avec les dirigeants européens
Le président américain, Donald Trump, a déclaré, mercredi à la Maison Blanche, avoir eu des « mots assez forts » pendant son entretien plus tôt avec le président français, Emmanuel Macron, le premier ministre britannique, Keir Starmer, et le chancelier allemand, Friedrich Merz. Il a ajouté que les dirigeants européens voulaient organiser une réunion sur l’Ukraine ce week-end mais a souligné que la participation américaine n’était pas acquise.
« Avant d’aller à une réunion, il y a des choses que nous voulons savoir », a-t-il expliqué. « Nous allons prendre une décision » à propos de cette réunion, « nous ne voulons pas perdre notre temps », a-t-il lancé. « Parfois il faut laisser les gens se battre jusqu’au bout, et parfois pas », a-t-il encore affirmé. Donald Trump a laissé percer plusieurs fois récemment son impatience face au président ukrainien, Volodymyr Zelensky, lui reprochant de ne pas avoir lu la proposition américaine de plan de paix.
Sur Le Monde aujourd’hui
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Kiev a remis à Washington sa dernière version du plan pour mettre fin à la guerre avec la Russie, selon l’AFP
Deux sources ukrainiennes ont déclaré, mercredi soir, à l’Agence France-Presse (AFP) que l’Ukraine avait remis aux Etats-Unis sa dernière version du plan pour mettre fin à la guerre avec la Russie.
Kiev « a déjà envoyé » à Washington la nouvelle version du plan de sortie du conflit, a déclaré un haut responsable ukrainien sans donner davantage de précisions. Cette dernière version « tient compte de la vision ukrainienne, c’est une proposition plus poussée pour une solution adéquate à des questions problématiques », a rapporté un second responsable ukrainien à l’AFP. « Nous ne divulguons pas les détails en attendant la réaction de la partie américaine », a ajouté ce responsable.
Le point sur la situation, mercredi 10 décembre à 21 heures
- L’armée russe a lancé une offensive « pour tenter de percer du sud vers le nord » de Pokrovsk dans laquelle plusieurs blindés ont été engagés, rapporte le 7e corps de réaction rapide des forces ukrainiennes aéroportées. La première colonne a, selon lui, été détruite, mais les combats se poursuivent.
- L’armée ukrainienne contrôle un tiers de la ville, avait auparavant affirmé son commandant en chef, Oleksandr Syrsky, en dénonçant la propagande russe. Il a par ailleurs assuré que Pokrovsk, tout comme la ville voisine de Myrnohrad, n’était pas encerclée, même si la logistique y reste compliquée.
- Le pétrolier Dashan, appartenant à la flotte fantôme russe, a été endommagé par des drones navals du Service de sécurité d’Ukraine en mer Noire, selon des sources proches de l’unité citées notamment par l’agence Ukrinform et RBK-Ukraine. Le canal Telegram russe « Rybar », réputé proche du ministère de la défense, signale également l’attaque.
- Le président ukrainien dit avoir eu « une conversation productive » avec le secrétaire au Trésor américain, Scott Bessent, l’émissaire et gendre de Donald Trump Jared Kushner et l’homme d’affaires Larry Fink, PDG de la société d’investissement BlacRock, dans le cadre d’une première réunion consacrée à la reconstruction et la relance économique.
- « Nous avons également préparé le point de vue ukrainien sur les 20 points fondamentaux du document de base pour mettre fin à la guerre. C’est précisément la sécurité générale qui déterminera la sécurité économique et façonnera la sécurité du climat des affaires », ajoute-t-il sans plus de précisions.
- Emmanuel Macron s’est entretenu avec Donald Trump et d’autres dirigeants européens au sujet de l’Ukraine, « pour essayer d’avancer ». Le premier ministre britannique, Keir Starmer, et le chancelier allemand, Friedrich Merz, ont pris part à cet entretien, selon l’Elysée.
Volodymyr Zelensky fait état d’une « discussion productive » avec des représentants américains au sujet de la reconstruction
Le président ukrainien dit avoir eu « une conversation productive » avec le secrétaire au Trésor américain, Scott Bessent, l’émissaire et gendre de Donald Trump Jared Kushner et l’homme d’affaires Larry Fink, PDG de la société d’investissement BlacRock, dans le cadre d’une première réunion consacrée à la reconstruction et la relance économique.
« Nous avons discuté des points-clés de la reconstruction, de divers mécanismes et de la vision de la reconstruction. Il existe de nombreuses initiatives qui, avec une approche appropriée, peuvent fonctionner en Ukraine », écrit Volodymyr Zelensky sur Telegram. « Nous avons également préparé le point de vue ukrainien sur les 20 points fondamentaux du document de base pour mettre fin à la guerre. C’est précisément la sécurité générale qui déterminera la sécurité économique et façonnera la sécurité du climat des affaires », ajoute-t-il sans plus de précisions.
Dans un message diffusé quelques heures plus tôt pour annoncer la réunion, le président ukrainien écrivait que la position de Kiev sur le plan de règlement du conflit serait communiquée prochainement à l’administration américaine.
Un pétrolier de la flotte fantôme russe touché par des drones navals en mer Noire, d’après la presse ukrainienne et un blogueur militaire russe
Le pétrolier Dashan appartenant à la flotte fantôme russe a été endommagé par des drones navals du Service de sécurité d’Ukraine (SBU) en mer Noire, selon des sources proches de l’unité citées notamment par l’agence Ukrinform et RBK-Ukraine. Le canal Telegram russe « Rybar », réputé proche du ministère de la défense, signale également l’attaque.
Le navire sous le coup de sanctions internationales battant pavillon des Comores, qui naviguait dans la zone économique exclusive de l’Ukraine en direction du terminal portuaire de Novorossiïsk, dans le kraï russe de Krasnodar, a été mis hors service, écrit Ukrinform. Selon « Rybar », il a été touché par trois drones ukrainiens.
Deux autres pétroliers de la flotte fantôme, qui permet à la Russie de contourner les sanctions, avaient été endommagés le 29 novembre lors d’opérations revendiquées par le SBU.
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Une trentaine de drones ukrainiens interceptés dans l’après-midi et la soirée, selon le ministère de la défense russe
Trente et un drones ukrainiens ont été interceptés en Russie et en Crimée entre 15 heures et 20 heures, heure de Moscou, annonce le ministère de la défense russe. Treize de ces drones ont été abattus dans l’oblast de Briansk, 11 dans celui de Kalouga, cinq en Crimée et les deux derniers dans les régions de Toula et de Moscou, précise-t-il, sans signaler de dégâts.
Selon le canal Telegram « Vent de Crimée », qui cite des témoins, plusieurs explosions ont retenti dans le secteur de l’aérodrome de Hvardiïske (🚩), au nord de Simferopol.
Les saisies d’armes en hausse en Ukraine, mais pas de preuves de trafic à grande échelle
Les saisies d’armes à feu ont augmenté de plus de 60 % entre les trois années antérieures au lancement de l’offensive russe à grande échelle et les trois suivantes, selon l’ONG suisse Small Arms Survey et l’ukrainienne CENSS.
Il s’agit d’armes de poing et d’épaule, telles que fusils automatiques, pistolets-mitrailleurs ou fusils-mitrailleurs légers, précisent-elles dans un rapport établi sur la base des chiffres fournis par les autorités judiciaires ukrainiennes. Sur la même période, les saisies de lance-grenades, de grenades, de lance-roquettes et de mines ont toutes plus que doublé.
« Ces données reflètent non seulement l’évolution des stocks illicites en Ukraine, mais aussi les efforts concertés des autorités ukrainiennes pour retirer ces articles de la circulation », affirment les ONG. « Au vu des importantes quantités d’armes et de munitions non sécurisées déjà dispersées à travers l’Ukraine et du déploiement constant d’armes supplémentaires sur les lignes de front, il est essentiel de maintenir des ressources pour les opérations de récupération d’armes et de déminage », font-elles valoir.
Small Arms Survey et CENSS assurent, toutefois, ne pas avoir trouvé de preuve de détournement massif d’armes légères fournies à Kiev par ses alliés occidentaux, une crainte exprimée par certaines autorités et entretenue par les réseaux de propagande prorusses.
L’ONU s’inquiète des conséquences de la guerre pour les femmes enceintes
« Notre dernière évaluation montre une nette détérioration de la santé maternelle à travers l’Ukraine, avec de plus en plus de femmes risquant de mourir et de plus en plus de grossesses conduisant à des complications potentiellement mortelles », déclare Florence Bauer, responsable du Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap) en Europe de l’Est, dans un communiqué.
« Il ne s’agit pas de statistiques abstraites, ce sont des personnes et des familles qui vivent dans un stress insupportable et sont le reflet d’un système de santé attaqué », poursuit-elle, en citant l’exemple d’une maternité gérée par le Fnuap prise pour cible à Kherson, dans le sud du pays.
La mortalité maternelle a augmenté de 37 % l’an dernier, selon le Fnuap. Malgré la diminution du nombre de naissances, la mortalité maternelle est passée de 18,9 à 25,9 morts pour 100 000 naissances entre 2023 et 2024, précise le Fnuap. Cette évolution s’explique, selon lui, par une plus grande proportion de femmes enceintes touchées par des complications graves, notamment une augmentation de 44 % des ruptures utérines et de 12 % de l’hypertension lors des grossesses.
Le taux de césarienne, « marqueur » d’une crise de la santé maternelle, qui atteint 46 % dans la région de Kherson et 32 % dans celle d’Odessa, est l’un des plus élevés en Europe, souligne-t-il.
La commissaire européenne à l’élargissement en visite en Ukraine
La commissaire européenne à l’élargissement, Marta Kos, a visité aujourd’hui une centrale thermique ukrainienne en compagnie de la vice-ministre de l’énergie chargée de l’intégration européenne, Olha Yukhymchuk.
Cette centrale, visée par de nombreuses attaques russes, dont la localisation a été tenue secrète, est en cours de remise en état grâce au soutien du fonds d’appui à l’énergie pour l’Ukraine.
Le sénateur américain Richard Blumenthal demande l’abandon du plan en discussion et le remplacement des émissaires américains
Les émissaires américains Steve Witkoff et Jared Kushner « semblent être du côté de la Russie au lieu d’être des négociateurs impartiaux ou objectifs », déclare le sénateur américain Richard Blumenthal, qui plaide pour leur remplacement, dans un entretien accordé au groupe de radio-télévision public ukrainien Suspilne.
« Tout le “plan de paix” doit être abandonné. Il faut revenir à la case départ », poursuit l’élu démocrate, corapporteur du projet de loi proposant de surtaxer les importations en provenance de pays qui continuent à acheter du pétrole et des matières premières russes.
Richard Blumenthal se dit, en outre, « profondément préoccupé » par le fait que Donald Trump « semble abandonner l’Ukraine à son sort » et la contraigne « à faire des concessions territoriales injustes et irrationnelles ».
Réagissant aux propos du président des Etats-Unis concernant la tenue d’élections en Ukraine, il juge qu’il s’agit d’une « étape supplémentaire dans ce qu’il essaie de faire » pour son homologue russe, Vladimir Poutine. « Poutine n’organise pas d’élections. [Le président ukrainien Volodymyr] Zelensky n’en a pas besoin non plus », ajoute le sénateur.
« Beaucoup de bonnes idées » avancées pour parvenir à « une paix véritablement durable », selon le président ukrainien
Volodymyr Zelensky annonce s’être entretenu, mercredi, avec son homologue finlandais, Alexander Stubb. « Alex et moi nous coordonnons presque quotidiennement. Je lui suis reconnaissant pour cette attention sérieuse portée aux questions de sécurité et aux efforts déployés pour parvenir à la paix », écrit le président ukrainien sur les réseaux sociaux.
« Chaque jour compte désormais et nous apportons des mises à jour à notre travail commun avec les Etats-Unis, l’Europe et nos amis du G7. Le rythme est très rapide, il y a beaucoup de bonnes idées et nous devons faire en sorte que la paix soit véritablement durable », ajoute-t-il.
Une offensive russe en cours à Pokrovsk, selon les forces ukrainiennes
L’armée russe a lancé mercredi une offensive « pour tenter de percer du sud vers le nord » de Pokrovsk dans laquelle plusieurs blindés ont été engagés, rapporte le 7e corps de réaction rapide des forces ukrainiennes aéroportées.
« Les occupants ont commencé leurs opérations dès le matin, en profitant des conditions météorologiques défavorables. Pour l’assaut, les Russes ont utilisé des véhicules blindés, des voitures et des motos », écrit-il sur Telegram. « La 68e brigade de chasseurs Oleksa Dovbush a détruit la première colonne russe. D’autres unités, notamment d’artillerie, ont ensuite commencé à infliger des pertes matérielles et humaines aux effectifs ennemis », poursuit le 7e corps, ajoutant que les combats se poursuivent.
Emmanuel Macron, Keir Starmer et Friedrich Merz se sont entretenus avec Donald Trump
Emmanuel Macron a annoncé mercredi s’être entretenu au téléphone avec son homologue américain, Donald Trump, et d’autres dirigeants européens au sujet de l’Ukraine, « pour essayer d’avancer ». Cet appel a duré quarante minutes, selon le président français. Le premier ministre britannique, Keir Starmer, et le chancelier allemand, Friedrich Merz, ont pris part à cet entretien, a précisé l’Elysée.
Selon la présidence, ils ont « discuté des derniers développements de la médiation engagée par les Etats-Unis et salué leurs efforts pour parvenir à une paix solide et durable en Ukraine et mettre fin aux tueries ».
« Ce travail intensif se poursuit et va se poursuivre dans les prochains jours. Ils ont convenu qu’il s’agissait d’un moment critique pour l’Ukraine, pour son peuple et pour la sécurité commune de la région euro-atlantique », a-t-elle ajouté.
Les trois dirigeants européens se sont réunis lundi à Londres avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, pour lui apporter leur soutien au moment où il est de nouveau sous la pression des Etats-Unis pour faire des concessions dans le but de mettre fin à la guerre.
Emmanuel Macron et Keir Starmer doivent présider jeudi une nouvelle réunion en visioconférence de la coalition des volontaires, qui rassemble les alliés de Kiev disposés à lui apporter des « garanties de sécurité », dans le cadre d’un éventuel cessez-le-feu ou d’un accord de paix.
Face à la doctrine américaine, l’Europe doit « accélérer » vers « l’autonomie stratégique », affirme Jean-Noël Barrot
Alors que la nouvelle stratégie américaine secoue l’équilibre transatlantique, l’Europe doit « accélérer » vers « l’autonomie stratégique », a déclaré mercredi le ministre des affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot.
La publication vendredi de la « stratégie de sécurité nationale » américaine constitue « un moment de clarification et de vérité qui nous invite à tenir le cap et à accélérer », car « elle donne raison à la France » qui « depuis 2017 appelle l’Europe à l’autonomie stratégique », a estimé M. Barrot devant l’Assemblée nationale.
« Les peuples européens refusent les capitulations dans les guerres d’invasion comme dans les guerres commerciales », a déclaré M. Barrot, faisant implicitement référence à deux sujets de friction entre l’Europe et les Etats-Unis : les propositions américaines pour mettre fin à la guerre en Ukraine, jugées trop favorables à l’agresseur russe, et la hausse unilatérale de droits de douane de la part de l’administration Trump.
« Les peuples européens refusent que l’Europe devienne un continent vassalisé et vieillissant. Ils veulent que l’Europe devienne une puissance démocratique qui ne laisse personne décider à sa place. Alors, (…) le moment est venu, ne les décevons pas », a lancé le ministre devant les députés.
Sébastien Lecornu détaille les priorités du gouvernement sur sa stratégie de défense nationale
Sébastien Lecornu devant l’Assemblée nationale, le 10 décembre 2025. Le premier ministre s’est exprimé, mercredi, devant les députés sur la stratégie de défense nationale, en application de l’article 50-1 de la Constitution.
« L’indépendance ne se décrète pas, c’est une conquête permanente », commence Sébastien Lecornu, qui rappelle que le gouvernement proposera une actualisation de la loi de programmation militaire au début de l’année 2026 au Parlement. « Depuis 2017, le budget du ministère des armées a progressé – et il doit encore augmenter en 2026 si le budget de l’Etat est voté », poursuit-il.
Cette hausse du budget des armées a produit des effets concrets, « mais l’argent ne sera pas la seule réponse », assure le premier ministre. Depuis 2017, cette hausse des crédits a permis notamment un renouvellement des capacités de dissuasion nucléaires françaises et aussi une modernisation des équipements. Le chef de gouvernement rappelle que depuis 2022 la donne a changé, avec l’agression russe en Ukraine : la dégradation de l’environnement sécuritaire s’est accélérée, « avec le retour des guerres de haute intensité », estime le premier ministre.
Il rappelle que le rejet de la partie recettes du projet de loi de finance (PLF) n’a pas permis aux députés de discuter des crédits concernant l’armée ; c’est pourquoi ce débat est organisé, précise-t-il. Plusieurs chantiers prioritaires sont donc abordés par le premier ministre :
- reconstituer les stocks de munitions (à ce sujet, plus de 500 millions d’euros de commandes supplémentaires seront proposés) ;
- produire en masse des drones (créer une nouvelle filière industrielle pour la fabrication de drones à hauteur de 150 millions d’euros) ;
- protéger le ciel (acheter radars et brouilleurs) ;
- penser la guerre dans le champ électromagnétique ;
- rendre indépendante à l’horizon de 2035 l’alerte avancée, soit la capacité à détecter et à suivre la trajectoire des missiles, qui dépend aujourd’hui de la filière américaine ;
- investir le spatial-militaire (acheter 4 satellites en orbite basse et des satellites patrouilleurs, soit un quasi-doublement du budget dans ce domaine d’ici à 2030) ;
- innover dans le champ opérationnel ;
- développer le quantique (un laboratoire sera créé en 2026 au sein du ministère des armées pour fédérer l’ensemble des acteurs).
Selon lui, armer la France, c’est donc garantir « notre sécurité partout sur la planète ». « Si l’instabilité politique nous bouleverse, elle ne doit pas pour autant nous couper des réalités », ajoute M. Lecornu, qui conclut sa prise de parole en appelant les députés à débattre sur le principe d’une augmentation du budget de la défense en 2026.
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