Friedrich Merz, Emmanuel Macron et Keir Starmer se sont entretenus mercredi avec le président américain, qui s’est montré impatient, disant avoir eu des « mots assez forts » lors de l’entretien, et prévenant que son pays ne voulait « pas perdre [son] temps ».

Live animé par Pierre Bouvier, Ramzy Bensaadi (Service photo) et Solène L'Hénoret

Le président américain, Donald Trump, à la Maison Blanche, à Washington, le 10 décembre 2025. - ANDREW CABALLERO-REYNOLDS/AFP Le président américain, Donald Trump, à la Maison Blanche, à Washington, le 10 décembre 2025. ANDREW CABALLERO-REYNOLDS/AFP

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L’OTAN appelle à « tester » Vladimir Poutine pour voir « s’il veut la paix en Ukraine »

« Est-ce que je pense que les Etats-Unis et l’Europe parviendront à s’entendre sur la question de l’Ukraine ? Oui, j’en suis convaincu », a dit le secrétaire général de l’Alliance, Mark Rutte, jeudi au cours d’un débat à Berlin. « Suis-je sûr que les Russes accepteront ? Je ne sais pas. C’est le test », a-t-il ajouté, appelant à voir si Vladimir Poutine « est sérieux » en établissant un plan soutenu par les Etats-Unis et l’Europe, après la remise par Kiev à Washington d’une nouvelle mouture pour mettre fin à la guerre.

Le secrétaire général de l’Alliance a également une nouvelle fois jugé que le président russe ne s’arrêterait pas à l’Ukraine si les Européens n’investissaient pas massivement dans leur défense. Pour M. Rutte, si l’Ukraine se retrouvait « sous le joug de l’occupation russe », cela coûterait très cher aux Etats faisant partie de l’Alliance atlantique, une organisation qui devrait alors « augmenter considérablement sa présence militaire le long de son flanc oriental ».

Dans un discours prononcé avant le débat organisé par la Conférence de la sécurité de Munich, l’ancien premier ministre néerlandais a par ailleurs reproché à Pékin d’être la « bouée de sauvetage » de la Russie. « Sans le soutien de la Chine, la Russie ne pourrait pas continuer à livrer cette guerre. Par exemple, environ 80 % des composants électroniques essentiels [présents à bord] des drones russes et d’autres systèmes sont fabriqués en Chine », a-t-il dit.

Les Nations unies adoptent une résolution visant à renforcer la coopération internationale face à la catastrophe de Tchernobyl

L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté, mercredi, par 97 voix pour, 8 contre (Biélorussie, Chine, Cuba, République populaire démocratique de Corée, Nicaragua, Niger, Fédération de Russie et États-Unis), et 39 abstentions un texte sur le « Renforcement de la coopération internationale et de la coordination des efforts pour étudier, atténuer et minimiser les conséquences de la catastrophe de Tchornobyl ».

La résolution entérine également l’usage de la translittération ukrainienne « Chornobyl » dans tous les documents de l’ONU et prévoit une session spéciale de l’Assemblée générale le 24 avril 2026 pour marquer le 40ᵉ anniversaire de la catastrophe.

Selon une représentante américaine, le vote négatif de Washington ne reflète pas un désaccord sur l’Ukraine ou la sûreté nucléaire, mais résulte des références du texte à l’Agenda 2030 pour le développement durable, jugées incompatibles avec la souveraineté nationale des États-Unis. Elle a souligné que Washington continuerait de soutenir les initiatives internationales de sûreté nucléaire et les efforts visant à prévenir des incidents dans les installations ukrainiennes.

L’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA) a annoncé dimanche que ses équipes étaient en Ukraine pour y évaluer la sécurité nucléaire, et avaient constaté que l’arche de Tchernobyl avait perdu ses « fonctions de sécurité primaires » suite à l’attaque d’un drone russe, en février.

La Russie affirme avoir pris la ville de Siversk, dans l’est de l’Ukraine

Le président russe, Vladimir Poutine, a été informé par les militaires du « transfert complet de Siversk [🚩, dans l’est de l’Ukraine] sous notre contrôle », a déclaré jeudi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par l’agence de presse étatique TASS. Dans l’oblast de Donetsk, Siversk est l’un des derniers verrous de ce front qui empêchent les forces russes de s’approcher des grandes cités régionales de Kramatorsk et Sloviansk.

Le plan de paix américain ne prévoit pas le retrait des troupes russes du Donbass, selon le « Financial Times »

Les dernières propositions américaines pour un « plan de paix » en Ukraine ne prévoient pas de demander à la Russie de retirer ses troupes des oblasts de Donetsk et de Louhansk, qui formeraient pourtant la frontière orientale d’une éventuelle zone démilitarisée, rapporte le Financial Times, citant un haut responsable ukrainien.

Selon ce responsable, le projet discuté n’exige pas de retrait russe, mais insiste au contraire pour que les forces ukrainiennes quittent leurs positions dans l’oblast de Donetsk. Le plan initial en 28 points de Donald Trump évoquait la création d’une « zone tampon neutre et démilitarisée » après le retrait des troupes ukrainiennes du Donbass.

Des responsables ukrainiens impliqués dans les négociations expliquent que Washington pousse pour un dispositif comparable à la zone démilitarisée qui sépare les deux Corées depuis plus de sept décennies. Le président Volodymyr Zelensky considère toutefois qu’un tel mécanisme risquerait de figer le conflit et d’offrir à Moscou le temps de se regrouper avant une possible nouvelle offensive.

Le président Zelensky a précisé récemment que les conseillers à la sécurité nationale ukrainiens, européens et américains ont finalisé leurs travaux sur les propositions de « plan de paix ». Trois documents destinés à servir de base à un futur accord sont actuellement en préparation dans le cadre des discussions trilatérales.

La Commission européenne reçoit près de 700 projets d’armement dans le cadre d’un programme européen d’aide à l’industrie de défense

Les 19 plans nationaux reçus par Bruxelles représentent 691 projets d’armement dans le cadre d’un programme européen d’aide à l’industrie de défense, dont 65 % sont constitués d’achats conjoints entre Etats membres, a expliqué jeudi un porte-parole de la Commission européenne, Thomas Regnier. Les 35 % restants sont des programmes nationaux, non éligibles, en principe, à ce programme, baptisé « Safe », qui met à disposition des Vingt-Sept quelque 150 milliards d’euros sous forme de prêts pour financer des projets en commun dans le domaine de la défense.

« Nous avons été extrêmement clairs dès le tout début : “Safe” est destiné aux achats en commun avec nos Etats membres. L’évaluation va donc se poursuivre, et nous veillerons à ce que ces 65 % augmentent », a insisté le porte-parole, ajoutant que certains projets nationaux peuvent exceptionnellement être éligibles.

Le total des prêts à disposition a été entièrement alloué, en faveur de 19 pays de l’Union européenne, intéressés par les conditions favorables de remboursement. Quelque 50 milliards d’euros ont été demandés pour la défense aérienne et antimissiles, les munitions et les missiles. Six milliards d’euros ont été sollicités pour les drones et les antidrones, et environ 13 milliards pour les projets maritimes, selon ce porte-parole. Quinze Etats membres ont également inclus un soutien à l’Ukraine, a-t-il ajouté.

La Commission européenne a retenu pour la France et la Hongrie un montant, strictement égal, de 16,22 milliards d’euros de prêts. Mais le record appartient à la Pologne avec un montant de 43,73 milliards d’euros, devant la Roumanie avec 16,68 milliards d’euros. D’autres pays, comme l’Allemagne, ont, en revanche, renoncé à ces prêts, compte tenu des taux d’intérêt favorables qu’ils obtiennent sur les marchés financiers.

Sur Le Monde aujourd’hui

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Le Sénat vote la partie défense du projet de budget 2026, en hausse

Face à des menaces croissantes, le Parlement engage un débat inédit sur l’utilisation stratégique des nouveaux crédits alloués à la défense. Le Sénat a approuvé, jeudi, le budget 2026 pour la défense, en forte hausse afin de financer les efforts des armées françaises pour monter en puissance dans le contexte international de plus en plus tendu.

De la droite aux socialistes, les sénateurs ont très largement voté à main levée en faveur de la partie consacrée aux armées du projet de budget de l’Etat pour 2026. Les Ecologistes se sont abstenus et les communistes ont voté contre.

Ce budget, qui intègre une « surmarche » de 3,5 milliards d’euros pour la défense dans le cadre du relèvement de la loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030, s’élève à 57,1 milliards d’euros, en hausse de 13 %. Mercredi, les députés avaient massivement approuvé le principe d’une hausse, dans un vote symbolique à l’issue d’un débat.

« Ce projet de budget repose sur un cap qui dépasse largement nos sensibilités », a déclaré la ministre des armées, Catherine Vautrin, pendant les débats, au cours desquels plusieurs orateurs ont insisté sur la dégradation très vive du contexte international avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et les positions de l’administration américaine hostile aux gouvernements européens, qui justifient leur soutien au projet même s’ils ne l’exemptent pas de critiques.

Le gouvernement du premier ministre Sébastien Lecornu n’est pas adossé à une majorité solide à l’Assemblée nationale. Pour tenter d’en dégager une sur le budget de l’Etat, M. Lecornu a proposé d’organiser au Parlement plusieurs débats, suivis d’un vote, sur différents thèmes dont celui de la défense. Cette démarche inédite se fait en parallèle de l’examen du budget, actuellement débattu au Sénat.

Du G7 au C5 : l’administration Trump aurait discuté d’une alliance nouvelle avec la Russie et la Chine, rapportent les médias « Defense One » et « Politico »

A chaque jour ou presque, ses annonces fracassantes. L’administration Trump a envisagé la création d’un nouveau groupe de grandes puissances, baptisé Core 5 (ou C5), qui réunirait notamment la Chine et la Russie aux côtés des Etats-Unis, ont rapporté, mercredi, les médias Defense One et Politico. L’idée apparaîtrait dans une version longue et non publiée de la Stratégie de sécurité nationale dévoilée par la Maison Blanche.

Le format C5 réunirait les Etats-Unis, la Chine, la Russie, l’Inde et le Japon, en s’appuyant non pas sur des critères politiques, mais sur la taille de la population – plus de 100 millions d’habitants – et le poids économique de ces pays.

A l’instar du G7, ce groupe devait organiser des réunions régulières consacrées aux grands dossiers mondiaux. Le premier sommet du C5 porterait sur la normalisation des relations entre Israël et l’Arabie saoudite, considérée comme une étape-clé pour la stabilisation du Moyen-Orient, selon Defense One. Des responsables de l’équipe Trump ont néanmoins démenti l’existence de versions alternatives du document stratégique.

L’hypothèse d’un retour de la Russie au sein du G7, rétablissant de facto le G8, avait été évoquée dans la première version du « plan de paix » élaboré par les conseillers de Donald Trump. Mais le chancelier allemand Friedrich Merz et Emmanuel Macron ont rejeté cette possibilité, estimant qu’aucune condition n’était réunie. Le président russe, Vladimir Poutine, a, pour sa part, assuré ne pas souhaiter réintégrer le groupe.

En moins d’une semaine, l’administration Trump a assené une série d’électrochocs à ses partenaires européens, avec la publication d’un document qui redéfinit la Stratégie de sécurité nationale américaine, puis une charge virulente contre l’Europe et ses dirigeants. Mercredi, le président américain a dit avoir eu des « mots assez forts » lors d’un entretien avec Emmanuel Macron, Keir Starmer et Friedrich Merz au sujet de l’Ukraine.

L’Ukraine affirme avoir abattu 83 drones et 2 missiles russes pendant la nuit

Les forces russes ont attaqué l’Ukraine dans la nuit de mercredi à jeudi avec 3 missiles balistiques Iskander-M/KN-23 lancés des oblasts de Koursk et 151 drones d’attaque de type Shahed et Guerbera lancés des oblasts de Koursk, d’Oriol, de Chatalovo, de Primorsko-Akhtarsk, de Gvardeiskoe et Chaouda, a déclaré l’armée de l’air ukrainienne, jeudi.

Cette dernière affirme avoir abattu ou neutralisé 83 drones et 2 missiles. « Soixante-neuf drones d’attaque et un missile balistique Iskander-M/KN-23 ont été localisés sur 34 sites », précise-t-elle.

Le point sur la situation, jeudi 11 décembre à 14 heures

  • Une proposition concernant des concessions territoriales ukrainiennes a été soumise mercredi à Donald Trump a annoncé le chancelier allemand. Friedrich Merz, Emmanuel Macron et Keir Starmer se sont entretenus mercredi avec M. Trump qui s’est montré impatient, disant avoir eu des « mots assez forts » lors de l’entretien, et prévenant que les Etats-Unis ne voulaient « pas perdre [leur] temps ».
  • L’Ukraine attaque le gisement pétrolier Filanovski du groupe russe Lukoil. Des drones ukrainiens ont touché au moins quatre fois la plateforme offshore du champ Filanovski, situé dans la partie russe de la mer Caspienne. La Russie a annoncé avoir abattu dans la nuit 287 drones ukrainiens.
  • Les revenus pétroliers de la Russie au plus bas, selon l’Agence internationale de l’énergie. Sous l’effet conjugué de la guerre en Ukraine et de la chute des prix, les revenus d’exportations de pétrole et de produits pétroliers de la Russie ont atteint en novembre « leur plus bas niveau » depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, et même depuis la crise de la pandémie due au Covid-19.
  • L’Occident continue de saboter les efforts de paix, accuse Sergueï Lavrov, le ministre des affaires étrangères russe. Selon lui, plusieurs pays européens souhaitent un cessez-le-feu uniquement pour « reprendre leur souffle » avant de relancer le conflit.
  • Aux Etats-Unis, la Chambre des représentants vote une stratégie de défense avec plusieurs clauses visant à maintenir la présence américaine en Europe, à rebours de signaux récents de la Maison Blanche.

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« L’offensive trumpiste pose un double défi à l’Europe, sécuritaire et idéologique. Le plus dangereux est le second »

L’administration Trump se pose en protectrice de la « civilisation occidentale » et veut démanteler l’Union européenne. Aux démocrates européens de lui contester ce rôle et de livrer ce combat, défend Sylvie Kauffmann, éditorialiste au Monde, dans sa chronique.

L’Ukraine attaque le gisement pétrolier Filanovski du groupe russe Lukoil en mer Caspienne

L’Ukraine a mené une attaque contre le gisement pétrolier Filanovski du groupe russe Lukoil en mer Caspienne. Des drones ukrainiens ont touché au moins quatre fois la plateforme offshore, interrompant la production de plus de 20 puits du champ pétrolier, rapporte l’agence Bloomberg. Lukoil n’a pas immédiatement réagi.

Le champ Filanovski, situé dans la partie russe de la mer Caspienne, dispose d’une capacité de production annuelle de 6 millions de tonnes, soit environ 120 000 barils par jour, selon Lukoil. La production totale de pétrole brut et de condensats du groupe en Russie s’est élevée à quelque 76,5 millions de tonnes l’an dernier, faisant du champ Filanovski moins de 8 % de sa production intérieure.

« Le SBU poursuit ses opérations (…) contre le secteur pétrolier et gazier russe, en élargissant constamment leur portée géographique. L’attaque en mer Caspienne est un autre rappel à la Russie que toutes ses entreprises qui travaillent pour la guerre sont des cibles légitimes. Où qu’elles se trouvent », a déclaré une source de la SBU.

Ces plateformes où l’on parie sur la guerre en Ukraine comme au casino

Des sites de paris en ligne transforment la guerre en Ukraine en un immense marché spéculatif où l’on peut miser sur la prochaine ville conquise par Moscou ou la date d’un hypothétique cessez-le-feu. Au cœur de ce système, Polymarket, qui gère des dizaines de millions de dollars de paris, fait polémique.

Nous vous recommandons la lecture de cet article traduit par nos confrères de Courrier international, une rédaction du Groupe Le Monde.

Plus de 80 % des Ukrainiens « exigent un règlement » pour mettre fin à la guerre, affirme Donald Trump

Le président des Etats-Unis, Donald Trump, s’est livré, mercredi, à des élucubrations dont il est coutumier. S’exprimant lors d’une table ronde avec des dirigeants d’entreprise à la Maison-Blanche, M. Trump a évoqué « un sondage » selon lequel « 82 % des Ukrainiens demandent qu’un règlement soit trouvé ». [A 47 minutes dans la vidéo mise en ligne par la Maison Blanche] « Ils perdent des milliers de personnes chaque semaine. Ils veulent que cela s’arrête », a-t-il insisté. Le président américain n’a ni dit qui avait réalisé cette enquête ni donné d’autres détails sur sa méthodologie.

M. Trump a, par ailleurs, estimé que son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, « [devait] être réaliste » quant à sa position dans d’éventuelles négociations avec Moscou. Il s’est également interrogé sur la tenue des prochaines élections en Ukraine. « C’est une démocratie. Cela fait longtemps. Ils n’ont pas eu d’élection depuis longtemps. Le pays perd beaucoup de monde », a-t-il déclaré.

La menace russe loin de faire consensus lors du débat sur la défense à l’Assemblée nationale

Une large majorité de députés a approuvé le principe d’une hausse du budget des armées en 2026. Mais les débats n’ont pas gommé les fractures au sein de l’Hémicycle sur l’analyse du contexte stratégique et les priorités militaires, notamment de la part du Rassemblement national et de La France insoumise.

Les revenus pétroliers de la Russie au plus bas depuis la pandémie, selon l’Agence internationale de l’énergie

Sous l’effet conjugué de la guerre en Ukraine et de la chute des prix, la Russie voit ses recettes pétrolières s’effondrer à un niveau inédit depuis des années. Les revenus d’exportations de pétrole et de produits pétroliers de la Russie ont atteint en novembre « leur plus bas niveau » depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, et même depuis la crise de la pandémie de Covid-19, a fait savoir l’Agence internationale de l’énergie dans un rapport mensuel. « La baisse des volumes exportés, conjuguée à des prix plus faibles, a réduit les revenus à 11 milliards de dollars [un peu plus de 9 milliards d’euros], soit 3,6 milliards de dollars de moins en glissement annuel et 11,4 milliards de dollars en dessous de la moyenne du premier semestre 2022 suivant l’invasion de l’Ukraine », détaille l’AIE.

L’Occident continue de saboter les efforts de paix, accuse Sergueï Lavrov, le ministre des affaires étrangères russe

Lors d’une table ronde diplomatique consacrée au conflit en Ukraine, Sergueï Lavrov, le ministre des affaires étrangères russe, a accusé, jeudi, le gouvernement ukrainien de corruption et affirmé que l’Occident continuait de saboter les efforts de paix, selon des déclarations rapportées par les médias russes. Il a déroulé le narratif russe qualifiant les autorités ukrainiennes d’« organisation criminelle » et a affirmé que la Russie avait « tout fait » en 2014 pour tenter de résoudre la crise.

Il a soutenu que les pertes humaines de l’Ukraine « dépassent le million de personnes », sans fournir de données vérifiables, et accusé le président Volodymyr Zelensky de « saboter » les efforts américains de règlement.

Selon lui, plusieurs pays européens souhaitent un cessez-le-feu uniquement pour « reprendre leur souffle » avant de relancer le conflit, accusant l’Union européenne de vouloir « s’imposer » dans le processus de négociations tout en proposant des idées qui, selon lui, « ne seraient pas utiles ». Il a déclaré que la Russie « n’a pas l’intention d’attaquer l’Europe » et se dit prête à l’inscrire « dans un document juridique » dans le cadre de garanties de sécurité collectives.

Concernant les échanges entre Moscou et Washington, il a affirmé que l’administration Trump avait réussi à « convaincre » Volodymyr Zelensky de revenir aux discussions de paix, et que les récentes consultations entre Vladimir Poutine et Steve Witkoff, le représentant de Donald Trump, avaient permis de « lever les malentendus ». Il a ajouté que la Russie avait transmis aux Etats-Unis de nouvelles propositions de garanties de sécurité « au-delà de la seule question ukrainienne ». Il a rappelé qu’un accord devait régler « les causes profondes » du conflit, rappelant que Moscou n’accepterait pas que Kiev rejoigne l’OTAN et a réitéré l’appel à protéger les populations russophones en Ukraine. Il n’a pas voulu donner de prévisions sur la date de la fin du conflit ukrainien : « Nous avons des tâches spécifiques. »

Evoquant les pourparlers engagés à Istanbul, Sergueï Lavrov a assuré que la Russie et l’Ukraine avaient procédé à un échange de 2 500 soldats chacun et que Moscou avait remis à Kiev 11 000 corps de militaires ukrainiens en échange de 201 dépouilles mortelles de soldats russes. Il a accusé l’Ukraine d’avoir « rejeté » toutes les initiatives issues de ces discussions.

Une proposition concernant des concessions territoriales ukrainiennes a été soumise mercredi à Donald Trump

Une proposition concernant des concessions territoriales ukrainiennes dans le cadre d’un plan pour mettre fin à la guerre en Ukraine a été soumise mercredi au président américain Donald Trump, a annoncé jeudi le chancelier allemand, Friedrich Merz.

« Il existe une proposition dont [M. Trump] n’avait pas encore connaissance au moment où nous nous sommes entretenus au téléphone [mercredi], car elle n’avait pas encore été transmise aux Américains. Nous l’avons fait hier en fin d’après-midi. Il s’agit avant tout de [savoir] quelles concessions territoriales l’Ukraine est prête à faire », a déclaré M. Merz lors d’une conférence de presse à Berlin avec le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte. Le chancelier n’a pas apporté de précisions, relevant que c’est « au président ukrainien et au peuple ukrainien » de répondre à cette question.

M. Merz, le président français, Emmanuel Macron, et le premier ministre britannique, Keir Starmer, se sont entretenus mercredi avec M. Trump. Le président Trump s’est, lui, montré impatient, disant avoir eu des « mots assez forts » lors de l’entretien, et prévenant que les Etats-Unis ne voulaient « pas perdre [leur] temps ».

M. Merz a, lui, décrit « un entretien téléphonique très constructif au cours duquel les positions respectives ont été clairement exposées et le respect mutuel, exprimé ».

Selon de hauts responsables ukrainiens interrogés par l’Agence France-Presse (AFP) mercredi, l’Ukraine a envoyé à Washington une nouvelle version du plan de sortie du conflit, sans en divulguer les détails. La proposition américaine initiale était jugée bien trop favorable à Moscou, celle-ci prévoyant notamment de céder à la Russie des territoires ukrainiens qu’elle n’a pas conquis. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a confirmé mardi que le plan en cours d’élaboration avait été divisé en trois documents : un accord-cadre en 20 points, un document sur la question des garanties de sécurité et un autre sur la reconstruction de l’Ukraine après la guerre.

Le chancelier allemand a, lui, relevé jeudi que le plan devait poursuivre trois objectifs : un cessez-le-feu, des garanties de sécurité « robustes » pour l’Ukraine et une solution négociée préservant les intérêts sécuritaires européens, Moscou étant considéré comme la menace continentale.

Ce tchat est maintenant terminé

Ce tchat est maintenant terminé, merci pour toutes vos questions et ces échanges toujours stimulants.

Bonjour JPA,

L’alerte incendie nous a permis de prendre l’air – et de la hauteur... A bientôt pour d’autres échanges...

Bonjour ABC,

On peut toujours fantasmer. Mais avant tout : les faits. Vladimir Poutine (on dit qu’il a des sosies…) a mis en place une verticale du pouvoir. Physiquement, il ne peut pas tout décider. Mais il a mis en place une sorte de management en silos : les diverses « tours du Kremlin » (multiples groupes plus ou moins influents selon les périodes) œuvrent chacune dans son domaine (économie, armée, politique…) mais toutes rapportent au chef.

Finalement, c’est Poutine qui décide. En dessous, beaucoup ont peur de prendre des décisions qui le fâcheraient… D’où un zèle permanent et une guerre entre clans pour montrer au chef lequel lui sera le plus fidèle.

Benjamin Quénelle

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