EN DIRECT, guerre en Ukraine : Vladimir Poutine affirme que les troupes russes « avancent sur tout le front »

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Les corps de 1 003 soldats ukrainiens tués au combat restitués par la Russie

Les autorités ukrainiennes ont annoncé, vendredi, avoir reçu de la part de la Russie 1 003 nouveaux corps présentés comme ceux de soldats ukrainiens tués au combat, ce qui porte à plus de 16 000 le nombre de dépouilles remises par Moscou depuis le début de l’année.

« Des rapatriements ont eu lieu, 1 003 corps ont été renvoyés en Ukraine, qui, selon la partie russe, sont ceux de militaires ukrainiens », écrit le Centre ukrainien chargé des prisonniers de guerre, sur Telegram. Moscou dit, de son côté, avoir reçu les dépouilles de 26 soldats russes.

Le président russe assure à nouveau que Koupiansk est aux mains de son armée

Les forces russes libèrent un village après l’autre dans l’oblast de Zaporijia et la moitié de Houliaïpole est sous contrôle, assure Vladimir Poutine. Le président russe affirme en outre que 3 500 soldats ukrainiens sont encerclés à Koupiansk, dans l’oblast de Karkhiv et exprime son scepticisme au sujet de la vidéo diffusée vendredi par son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, le montrant à l’entrée de la ville que son armée dit contrôler à 90 %. « Après tout, c’est un artiste », a-t-il ironisé, évoquant sa carrière de comédien.

Vladimir Poutine : des signes montrent que l’Ukraine est prête au dialogue

La Russie perçoit certains signaux indiquant que l’Ukraine est prête à entamer un dialogue, a déclaré Vladimir Poutine, selon l’agence de presse TASS. Les forces armées ukrainiennes n’ont pratiquement plus de réserves stratégiques, ce qui devrait inciter Kiev à trouver une solution, a-t-il ajouté.

Les troupes du Kremlin « avancent sur tout le front », assure le président russe

« Nos troupes avancent sur toute la ligne de contact (…), l’ennemi recule dans toutes les secteurs », a déclaré Vladimir Poutine au début de sa conférence de presse annuelle, retransmise à la télévision.

La conférence de presse annuelle de Vladimir Poutine a débuté

Vladimir Poutine a entamé sa conférence de presse de fin d’année, qui doit durer plusieurs heures. Il doit également répondre aux questions de ses concitoyens.

Le président russe s’exprime à cette occasion sur de nombreux sujets allant de la géopolitique à l’économie en passant par les préoccupations concrètes de la population et les problèmes locaux.

Comme les années précédentes, l’offensive russe en Ukraine, qui entrera en février dans sa cinquième année, sera au centre des attentions, tout comme ses relations avec son homologue américain, Donald Trump, revenu au pouvoir en janvier.

Mercredi, M. Poutine a une nouvelle fois promis que les objectifs de la Russie en Ukraine seraient atteints, que ce soit par la voie diplomatique ou par des moyens militaires. Il a aussi eu un ton très dur envers les dirigeants européens, qu’il a qualifiés de « porcelets » décidés à provoquer « l’effondrement » de la Russie.

Vladimir Poutine lors de sa conférence de presse annuelle à Moscou, le 19 décembre 2025. ALEXANDER NEMENOV/AFP

Des pannes d’électricité signalées dans cinq régions d’Ukraine, après les raids de drones russes de la nuit

Les bombardements russes de la nuit dernière, qui ont touché plusieurs sites du réseau électrique ukrainien, ont provoqué des pannes dans les oblasts d’Odessa, de Dnipropetrovsk, de Soumy, de Zaporijia et de Donetsk, annonce la compagnie d’énergie publique Ukrenergo, sans plus de précisions.

« Partout où la situation est suffisamment sûre, des réparations d’urgence sont en cours. Pour les autres installations, les énergéticiens attendent l’autorisation des militaires », ajoute-t-elle.

Vingt-trois sites touchés cette nuit par des drones russes, selon l’armée ukrainienne

Cent huit des 160 drones russes lancés entre 18 h 30 et 8 heures ont été interceptés ou détournés par brouillage, annonce l’armée de l’air ukrainienne. Ceux qui ont échappé à la défense aérienne ont touché 23 sites, précise-t-elle sans les localiser. « L’attaque se poursuit, plusieurs drones ennemis sont dans l’espace aérien », ajoute l’armée de l’air.

Non-recours aux avoirs russes gelés : l’émissaire économique du Kremlin salue une victoire du « bon sens » dans l’UE

L’émissaire du Kremlin pour les questions économiques, Kirill Dmitriev, a salué, vendredi, une victoire du « bon sens », à la suite de la décision de l’Union européenne (UE) de ne pas recourir aux avoirs russes gelés en Europe pour financer l’effort de guerre de l’Ukraine. Les Vingt-Sept ont en effet décidé, jeudi, d’accorder à Kiev un emprunt en commun de 90 milliards d’euros, à taux zéro, mais sans recourir aux avoirs russes, faute d’accord sur la question.

« La loi et le bon sens ont remporté pour l’heure une victoire », a réagi sur Telegram Kirill Dmitriev, en saluant un échec de la tentative d’« une utilisation illégitime des avoirs russes pour financer l’Ukraine ».

L’utilisation de ces fonds – détenus en raison des sanctions européennes imposées à la Russie – butait depuis des semaines sur l’opposition de la Belgique, où se trouve l’essentiel de ces avoirs gelés (qui représentent quelque 210 milliards d’euros). L’idée était d’y recourir pour financer un « prêt de réparation » de 90 milliards d’euros en faveur de l’Ukraine.

Les besoins de financement de Kiev ont été estimés à 137 milliards d’euros : l’UE s’est engagée à prendre en charge les deux tiers, soit 90 milliards d’euros ; le reste doit être assuré par les autres alliés de l’Ukraine, comme la Norvège et le Canada.

Volodymyr Zelensky remercie l’UE pour son « soutien important »

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est félicité vendredi du prêt de 90 milliards d’euros accordé par l’Union européenne à son pays pour financer son effort de guerre contre la Russie.

« Il s’agit d’un soutien important qui renforce véritablement notre résilience », a écrit M. Zelensky sur le réseau social X en remerciant les dirigeants européens. « Il est important que les actifs russes restent immobilisés et que l’Ukraine ait reçu une garantie de sécurité financière pour les années à venir », a-t-il ajouté concernant les avoirs russes, au sujet desquels les Européens n’ont pas réussi à se mettre d’accord.

Ce qu’il faut savoir, vendredi 19 décembre à 6 h 40

• L’Union européenne (UE) a décidé, dans la nuit de jeudi à vendredi, de financer l’effort de guerre de l’Ukraine pendant au moins deux ans, par un emprunt en commun de 90 milliards d’euros. Cette aide passera par un prêt à taux zéro, les Vingt-Sept ayant échoué à s’accorder sur l’utilisation des avoirs russes gelés pour venir en aide à Kiev.
• Avec ce financement, l’UE envoie un « message clair » à Vladimir Poutine : « Cette guerre n’en vaut pas le coup », a déclaré le chancelier allemand. Le président russe « ne fera des concessions que lorsqu’il comprendra que sa guerre ne lui rapportera rien », a assuré Friedrich Merz.
• Emmanuel Macron estime qu’il va falloir renouer le contact avec Vladimir Poutine. « Nous, Européens et Ukrainiens, avons intérêt à trouver le cadre pour réengager cette discussion en bonne et due forme. Sinon, on discute entre nous avec des négociateurs qui vont, seuls, discuter avec les Russes, ce qui n’est pas optimal », a estimé le président français.
• En Russie, Vladimir Poutine attendu pour sa conférence annuelle. Le président russe doit répondre, vendredi, aux journalistes et citoyens et dresser le bilan de l’année dans un exercice médiatique qui dure généralement plusieurs heures et est retransmis en direct à la télévision.
• Le président ukrainien se rend, vendredi, à Varsovie pour une première rencontre avec son homologue polonais, le nationaliste Karol Nawrocki, connu pour ses positions critiques à l’égard de Kiev.
• Donald Trump a pressé les Ukrainiens de « bouger rapidement » dans les négociations pour un plan visant à mettre fin au conflit avec la Russie, avant une nouvelle série de pourparlers en Floride à partir de vendredi. « Chaque fois qu’ils prennent trop de temps [dans les négociations] alors la Russie change d’avis », a dit le président américain pendant un échange avec la presse dans le bureau Ovale.

Emmanuel Macron estime qu’il va falloir que l’Europe renoue le contact avec Vladimir Poutine

« Il faudra, dans les prochaines semaines, trouver des voies et moyens aussi pour que les Européens, dans la bonne organisation, réengagent un dialogue complet avec la Russie, en toute transparence », a déclaré le président français lors d’une conférence de presse à Bruxelles, estimant qu’il allait « redevenir utile » pour lui et les Européens de parler au président russe, Vladimir Poutine.

« Je constate qu’il y a des gens qui parlent à Vladimir Poutine », a-t-il ajouté, en allusion notamment au président américain, Donald Trump, qui a renoué le contact, depuis son retour au pouvoir en janvier aux Etats-Unis, avec le maître du Kremlin. « Donc je pense que nous, Européens et Ukrainiens, avons intérêt à trouver le cadre pour réengager cette discussion en bonne et due forme. Sinon, on discute entre nous avec des négociateurs qui vont, seuls, discuter avec les Russes, ce qui n’est pas optimal », a-t-il insisté.

Emmanuel Macron et Vladimir Poutine se sont parlé la dernière fois au début de juillet, en priorité au sujet des efforts diplomatiques pour encadrer le programme nucléaire iranien. A cette occasion, ils avaient affiché leurs divergences sur l’Ukraine. Leur précédent appel remontait au 11 septembre 2022 et avait porté sur la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijia, occupée par les Russes et dont la sécurité était alors menacée.

Le président français, qui s’était vu reprocher de continuer à parler à son homologue russe pendant des mois après le début de l’offensive russe en Ukraine, en février 2022, a ensuite cessé tout contact, employant un ton de plus en plus virulent à l’égard de M. Poutine accusé de « mentir » sur ses intentions et sa volonté de paix.

L’aide à l’Ukraine passera par un prêt à taux zéro

A Bruxelles, les Vingt-Sept devaient absolument trouver une solution durable pour financer l’Ukraine, qui risquait d’être à court d’argent dès le premier trimestre de 2026. En octobre, ils s’étaient engagés à assurer, au cours des deux prochaines années, l’essentiel du soutien financier et militaire à Kiev, après la fermeture du robinet américain décidée par Donald Trump.

Ces besoins de financement ont été estimés à 137 milliards d’euros : l’Union européenne (UE) s’est engagée à prendre en charge les deux tiers, soit 90 milliards d’euros ; le reste doit être assuré par les autres alliés de l’Ukraine, comme la Norvège et le Canada.

Les Vingt-Sept, qui vont donc aider Kiev sans piocher dans les avoirs russes gelés, accorderont à Kiev un prêt à taux zéro, financé par le budget de l’UE, une solution pourtant écartée au début des discussions, faute de consensus.

Mais l’accord sur l’utilisation des avoirs russes (quelque 210 milliards d’euros) butait, lui aussi, depuis des semaines sur la vive réticence de la Belgique, où se trouve l’essentiel de cet argent. L’idée était d’y recourir pour financer un « prêt de réparation » de 90 milliards en faveur de l’Ukraine. Des heures de tractations, entre diplomates puis au niveau des dirigeants européens, réunis jeudi soir, n’ont pas permis de dégager un compromis sur ce sujet.

L’UE envoie un « message clair » à Vladimir Poutine

Même si l’option privilégiée par Berlin d’utiliser les avoirs russes gelés pour aider l’Ukraine a échoué, le chancelier allemand s’est réjoui du résultat du sommet, assurant que l’Union européenne avait envoyé un « message clair » à Vladimir Poutine, en trouvant l’accord de financement à hauteur de 90 milliards d’euros.

Le président russe « ne fera des concessions que lorsqu’il comprendra que sa guerre ne lui rapportera rien », a assuré Friedrich Merz.

Accord entre les dirigeants européens pour débloquer 90 milliards d’euros en faveur de l’Ukraine

« Nous avons conclu un accord. La décision d’accorder une aide de 90 milliards d’euros à l’Ukraine pour 2026-2027 a été approuvée », a annoncé le président du Conseil européen, Antonio Costa, sur le réseau social X.

Les chefs d’Etat et de gouvernement des 27 pays de l’Union européenne (UE) étaient réunis en sommet à Bruxelles avec un objectif clair : trouver une solution pour financer l’Ukraine au cours des deux ans à venir.

Les négociations ont duré jusque tard dans la nuit sur la meilleure manière de procéder à ce financement. L’option privilégiée par l’Allemagne et la Commission européenne de s’appuyer sur les avoirs russes gelés en Europe a été écartée après quatre heures d’échanges entre dirigeants, à huis clos, sans téléphones.

Avec deux soldats des forces terrestres ukrainiennes, de retour du front après cent trente jours de combats

Des soldats ukrainiens rentrent du front après cent trente jours de combats près de Kostiantynivka, dans l’oblast de Donetsk, en Ukraine, le 16 décembre 2025. IRYNA RYBAKOVA/SERVICE DE PRESSE DES FORCES TERRESTRES UKRAINIENNES/VIA AFP

Les soldats ukrainiens Dmytro (à gauche), indicatif « K2 », et Denys, indicatif « Bars », de retour du front après cent trente jours de combats près de Kostiantynivka, en Ukraine, le 16 décembre 2025. IRYNA RYBAKOVA/SERVICE DE PRESSE DES FORCES TERRESTRES UKRAINIENNES/VIA AFP

Le soldat ukrainien Denys (indicatif « Bars »), de retour du front, près de Kostiantynivka, dans l’oblast de Donetsk, en Ukraine, le 16 décembre 2025. IRYNA RYBAKOVA/SERVICE DE PRESSE DES FORCES TERRESTRES UKRAINIENNES/VIA AFP

Le soldat ukrainien Dmytro, indicatif « K2 » se repose dans un abri après son retour de mission, en Ukraine, le 16 décembre 2025. IRYNA RYBAKOVA/SERVICE DE PRESSE DES FORCES TERRESTRES UKRAINIENNES/VIA AFP

Le soldat ukrainien Denys (à gauche), indicatif « Bars », dans un abri dont le lieu est tenu secret, en Ukraine, le 16 décembre. IRYNA RYBAKOVA/SERVICE DE PRESSE DES FORCES TERRESTRES UKRAINIENNES/VIA AFP

Donald Trump presse l’Ukraine de « bouger rapidement » dans les négociations sur une fin du conflit

Les négociateurs « sont près d’arriver à quelque chose, mais j’espère que l’Ukraine va bouger rapidement. (…) A chaque fois qu’ils prennent trop de temps, alors la Russie change d’avis », a dit le président américain, Donald Trump, pendant un échange avec la presse dans le bureau Ovale, à propos des négociations sur un plan visant à mettre fin au conflit avec la Russie.

Volodymyr Zelensky doit rencontrer Karol Nawrocki, le président nationaliste polonais, à Varsovie vendredi

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, se rend vendredi à Varsovie pour une première rencontre avec son homologue polonais, le nationaliste Karol Nawrocki, connu pour ses positions critiques vis-à-vis de Kiev. Selon les médias locaux, M. Nawrocki a refusé au moins trois invitations à se rendre à Kiev, son entourage laissant filtrer qu’il attendait M. Zelensky à Varsovie, mécontent de l’état des relations bilatérales. Une décision jugée « méprisante » par Kiev, selon les analystes ukrainiens.

« La façon dont M. Nawrocki voit les relations avec l’Ukraine est plus dure que celle de son prédécesseur » Andrzej Duda, conservateur comme lui mais favorable au soutien à l’Ukraine, analyse pour l’Agence France-Presse une source diplomatique européenne, ajoutant que Kiev attendait « ce contact pour véritablement mettre en place la coopération avec le nouveau président polonais ».

Une frappe de drone russe a fait un mort et trois blessés dans l’oblast d’Odessa

Un drone russe a frappé une voiture, tuant une femme et blessant ses trois enfants, dans l’oblast d’Osessa, a déclaré, jeudi, Oleh Kiper, chef de l’administration militaire de l’oblast.

Fermés durant quelques heures en milieu d’après-midi à la suite d’une frappe aérienne menée dans l’oblast d’Odessa, les points de passage de Palanca-Maiaki-Udobnoe (🚩) et de Tudora-Starokazacie (🚩), à la frontière entre l’Ukraine et la Moldavie, ont rouvert en début de soirée, a annoncé jeudi la police des frontières de Moldavie.

Deux personnes blessées par un drone russe dans l’oblast de Kherson

A Osokorivka (🚩), dans l’oblast de Kherson, un drone russe a blessé un homme de 36 ans et une femme de 53 ans qui roulaient à moto, a annoncé, jeudi, l’administration régionale de Kherson.