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Doha ne dort jamais vraiment, mais les rues de la capitale du Qatar étaient encore plus animées que d’habitude dans la nuit de lundi à mardi. Les klaxons et les chants à la gloire de la sélection du Maroc continuaient de résonner dans le ciel, sur les coups de deux heures du matin, après la victoire des Lions de l’Atlas face aux Émirats arabes unis en demi-finale de la Coupe arabe (3-0). Ce jeudi (17 heures), les hommes du sélectionneur Tarik Sektioui ont l’opportunité d’entretenir cette liesse populaire très visible sur place à l’occasion de la finale disputée face à la Jordanie au stade de Lusail. Treize ans après son seul et unique sacre dans cette compétition, le Maroc espère bien rafler la mise une deuxième fois et faire perdurer la folle dynamique du pays devenu une référence sur la planète football.
« Notre force, c’est l’humilité, la discipline et l’amour du pays. Nous avons une grande envie d’honorer tous les Marocains », explique Sektioui. Alors qu’ils s’apprêtent à accueillir à partir de dimanche la Coupe d’Afrique des nations, un tournoi dont ils sont les grands favoris, les Lions de l’Atlas veulent asseoir leur domination et envoyer un premier message fort avant leur grand rendez-vous.
La performance des Marocains lors de cette Coupe arabe est d’autant plus appréciée qu’elle est réalisée par un groupe constitué majoritairement de joueurs évoluant dans le championnat local. Aucun des 26 éléments présents au Qatar ne disputera d’ailleurs la prochaine CAN puisque l’équipe de Walid Regragui est actuellement en pleine préparation avant ses débuts contre les Comores dimanche.
Cet excellent parcours confirme en tout cas la très bonne santé du football marocain qui n’en finit plus d’enchaîner les performances remarquables. Demi-finaliste du Mondial 2022, la sélection d’Achraf Hakimi est actuellement sur une série de 18 victoires consécutives, un record mondial. Des résultats qui ont rejailli dans les différentes catégories d’âge avec une médaille de bronze aux JO de Paris 2024, un titre mondial chez les moins de 20 ans en octobre et une place de quart de finaliste lors de la Coupe du monde U17 disputée le mois dernier… au Qatar. La présence de l’entraîneur marocain Jamal Sellami sur le banc de la Jordanie ce jeudi soir est une preuve supplémentaire du savoir-faire local.
1,1 million de billets vendus
Sur place, cette finale suscite en tout cas une certaine attente chez les fans du Maroc qui devraient garnir massivement l’enceinte de 88 000 places, théâtre de la finale de la Coupe du monde 2022 entre la France et l’Argentine disputée il y a trois ans jour pour jour. Les organisateurs sont convaincus de pouvoir remplir les tribunes du stade de Lusail et signer une affluence exceptionnelle pour ce dernier match de la Coupe arabe massivement suivie.
Avec 1,1 million de billets vendus avant les deux dernières rencontres (dont 300 000 à l’étranger) et 35 000 spectateurs de moyenne par match, la compétition a su attirer son public. Trois ans après la Coupe du monde, le Qatar estime avoir pleinement bénéficié de cet héritage.
« La culture s’est développée au Qatar et c’est l’héritage de la Coupe du monde à 100 %, nous explique Jassim Al Jassim, le président du comité d’organisation des événements footballistiques au Qatar. Nous avons les stades, les infrastructures et, plus important encore, nous avons le savoir-faire et l’expérience. Nous n’avions pas une audience aussi importante avant le Mondial. Ceux qui étaient là pendant la Coupe du monde veulent revivre cela. Et ceux qui n’y ont pas assisté veulent vivre cette expérience. Nous nous appuyons donc sur cela pour aller de l’avant et espérer battre notre record lors de la prochaine Coupe arabe en 2029. »
