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L’homme s’est donné la mort, a annoncé la police qui relie le suspect au meurtre par balle à Boston d’un professeur d’origine portugaise également, deux jours après le drame de Brown. Les motivations de ces attaques qui ont fait trois morts restent inconnues.

Des agents de la police fédérale américaine (FBI) sont déployés à l’extérieur d’un entrepôt où le suspect de la fusillade de l’université Brown a été retrouvé mort, à Salem, dans le New Hampshire, le 18 décembre 2025.
Des agents de la police fédérale américaine (FBI) sont déployés à l’extérieur d’un entrepôt où le suspect de la fusillade de l’université Brown a été retrouvé mort, à Salem, dans le New Hampshire, le 18 décembre 2025.

Le suspect des tirs qui ont tué deux étudiants à l’université américaine Brown a été retrouvé mort dans un entrepôt de stockage du New Hampshire où il avait loué un box, a annoncé la police de Providence, la ville du nord-est des Etats-Unis où se trouve la prestigieuse institution.

L’homme, un ressortissant portugais âgé de 48 ans et ancien étudiant de l’établissement, « s’est donné la mort ce soir », a déclaré, jeudi 18 décembre, le chef de la police de la ville, Oscar Perez, lors d’une conférence de presse, cinq jours après les faits.

Le tireur avait ouvert le feu samedi dans le bâtiment d’ingénierie et de physique de Brown. Deux étudiants, Ella Cook et Mukhammad Aziz Umurzokov, sont morts et neuf autres ont été blessés.

Le suspect et le professeur tué ont suivi le même programme universitaire

Cette attaque dans l’Etat du Rhode Island est désormais liée à la mort par balle, quelques jours plus tard, d’un professeur du Massachusetts Institute of Technology (MIT), en périphérie de Boston. Les autorités fédérales ont fait savoir que la même personne avait tiré sur ce professeur d’origine portugaise. Les deux hommes ont suivi le même programme universitaire dans un établissement portugais entre 1995 et 2000, a déclaré la procureure du Massachusetts, Leah Foley.

La présidente de l’université Brown, Christina Paxson, a, elle, déclaré que le suspect avait été inscrit dans l’établissement de l’automne 2000 au printemps 2001 pour étudier la physique. « Il n’a actuellement aucun lien avec l’université », a-t-elle ajouté.

Professeur depuis 2016 au MIT où il enseignait les sciences et le génie nucléaire, ainsi que la physique, l’enseignant a été retrouvé blessé par balle, lundi soir, à son domicile de Brookline, dans le Massachusetts, à quelque 80 kilomètres de Providence. L’homme de 47 ans a été déclaré mort à l’hôpital le lendemain matin. Dans un premier temps, le FBI avait déclaré qu’il ne semblait y avoir « aucun lien » entre les deux affaires.

Témoignage clé

Dimanche, un homme avait été appréhendé dans l’enquête sur la fusillade à l’université Brown, avant d’être relâché. Depuis, les investigations ne semblaient guère progresser, les enquêteurs multipliant les appels au public pour identifier deux personnes filmées dans les rues de Providence.

La première, un homme trapu, vêtu de couleurs foncées, masqué et coiffé d’un bonnet, était considéré comme le suspect. La deuxième personne, identifiée comme se trouvant à proximité du suspect, s’est manifestée après une conférence de presse de mercredi et a contribué à faire avancer l’enquête.

« Quand on trouve la solution, tout s’ouvre. Cette personne nous a menés à la voiture, elle nous a menés au nom », a déclaré le procureur général de Rhode Island, Peter Neronha. Le suspect a placé une plaque d’immatriculation du Maine par-dessus sa plaque de Floride afin de dissimuler son identité, a-t-il expliqué. Sa dernière adresse connue se situait à Miami.

Il subsiste encore « beaucoup d’inconnues » quant aux motivations, a déclaré M. Neronha. « Nous ne savons pas pourquoi maintenant, pourquoi Brown, pourquoi ces élèves et pourquoi cette salle de classe », a-t-il ajouté.

Le Monde avec AP et AFP

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