Hand (F) : «On s’est rendu les choses compliquées», peste Sako, gardienne d’une équipe de France «vraiment fébrile en défense»

Hatadou Sako et les Bleues n’ont rien pu faire face à l’Allemagne vendredi. Piroschka Van De Wouw / REUTERS

Les joueuses de l'équipe de France de handball se sont «rendues les choses compliquées» et n'ont «pas forcément suivi» le plan établi, surtout en défense où elles ont été «vraiment fébriles», a regretté la gardienne Hatadou Sako à l'issue de la demi-finale du Mondial perdue contre l'Allemagne (29-23) vendredi à Rotterdam. «On s'est rendu les choses compliquées. On n'a pas forcément suivi ce qu'on voulait, on n'a pas trouvé la (même) efficacité que contre le Danemark (en quarts de finale 31-26)», a déclaré Sako.

«Finalement on est retombées dans nos travers face à une gardienne (Katharina Filter, NDLR) qui a fait beaucoup d'arrêts (11/34), et nous en défense on a encore été un peu trop approximatives» a-t-elle ajouté.

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Sako, l'une des meilleures portières du monde, a estimé que les Bleues avaient été «vraiment fébriles en défense», le secteur qui a «péché». Les Allemandes, a poursuivi la joueuse de Györ (Hongrie), «sont très puissantes, très grandes et on les a laissées trop approcher (...) On savait qu'elles allaient nous pilonner, nous mettre beaucoup de pression mais on n'a pas réussi à contrer ça».

On a eu beaucoup de mal en défense, comme presque tout au long du championnat.

Léna Grandveau

Sako (5 arrêts sur 22 tirs) s’est incluse dans la mauvaise prestation défensive des championnes du monde en titre, ainsi que Floriane André (4/16) qui l'a remplacée dès la première période avant de lui céder de nouveau la place. «Nous les gardiennes, on est sur les trajectoires de balle mais on n'arrête pas le ballon. Ça montre notre approximation dans le but, comme en défense. À l'image du match, on n'a pas été assez claires dans nos intentions», a-t-elle conclu.

Léna Grandveau a rejoint Sako sur le diagnostic : «On a eu beaucoup de mal en défense. On a laissé passer beaucoup de shoots de loin, beaucoup de tirs en appui, comme on a pris presque tout au long du championnat.» La capitaine Tamara Horacek a en revanche trouvé la défense de son équipe «pas si dégueulasse», et le sélectionneur Sébastien Gardillou a jugé ses joueuses «grandes défensivement». «On n'a surtout pas réussi à marquer sur le grand espace, ce que fait notre force», a-t-il analysé.