Handball : dans une ambiance folle, Nantes arrache le point de l’espoir au Paris SG

Nantes arrache le nul. Hugo Pfeiffer / Icon Sport

Souffreteux et par moments très insuffisant sur la scène européenne, le Paris SG règne toujours dans l’Hexagone. Mais ce jeudi, dans une Neodif XXL où il restait sur deux échecs consécutifs, le club de la capitale aurait pu faire un pas de géant vers un 12e sacre d’affilée en s’imposant face à son dauphin, Nantes. Mais dix dernières minutes renversantes ont permis au HBC d’accrocher Paris (31-31) et de ne pas abdiquer dans la course au titre, en restant à deux points du leader. Un moindre mal au vu d’une rencontre que les visiteurs auront globalement dominé...

Le début de match tournait au duel à distance entre deux internationaux français, à savoir Aymeric Minne du côté des locaux et Elohim Prandi pour les visiteurs. Ainsi, après six minutes de jeu, Prandi menait 3-2 à ce petit jeu, les deux joueurs ayant été alors les seuls à alimenter le tableau d’affichage. Jusqu’à ce que Thibaud Briet apporte sa contribution pour mettre fin au récital du tandem (3-3, 7e). Extrêmement serrés, les débats paraissaient un temps dominés par les Nantais, dont le jeu rapide posait de sérieux tourments à la défense parisienne (7-6, 11e). Mais Prandi, imperturbable, poursuivait son festival (7 sur 7 au tir en première période) et il suffisait de quelques arrêts de Mikkel Lovkvist pour que la tendance s’inverse, le PSG réalisant le premier écart de la rencontre grâce à un 3-0 signé notamment de l’opportuniste pivot Kamil Syprzak (10-13, 17e).

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Pour ne pas couler, l’entraîneur du HBC posait son temps-mort et ses ouailles repartaient de l’avant, avec toujours un Minne tranchant et digne de son statut de deuxième meilleur buteur de la ligue (14-15, 24e). Sauf au moment de se voir exclu pour deux minutes, ce dont profitait le Paris SG pour rejoindre les vestiaires avec une avance de deux buts (16-18), somme toute logique et méritée. Pour ne pas être distancé peut-être irrémédiablement par le club de la capitale dans la course au titre, Nantes se devait de réagir en défense, et de trouver les moyens de stopper un Prandi de gala. L’arrière gauche de l’équipe de France, impitoyable, ajoutait deux buts et un caviar pour Luc Steins à sa collection personnelle et le HBC tanguait sérieusement (18-21, 38e).

Contrainte de s’en remettre à l’expérimenté Valero Rivera sur jets de sept mètres pour trouver des solutions, la formation de Loire-Atlantique frôlait l’asphyxie face à l’étouffante défense du PSG qui, en plus, n’était pas dépourvue d’une certaine réussite avec deux tirs d’affilée nantais venant fracasser la transversale. Deux buts d’affilée de Syprzak permettaient ainsi aux leaders de s’envoler au score à l’orée du dernier quart d’heure (20-25, 43e). Et quand le HBC amorçait un début de rébellion, le 10^e but personnel de Prandi – un missile en appui à 11 mètres - venait climatiser l’ambiance (23-27, 48e). Un temps seulement car derrière, portés par un public qui refusait d’abdiquer et mettait le feu, les Nantais revenaient de nulle part pour infliger un 3-0 à un PSG soudain fébrile (26-27, 52e).

Chaque but valait alors de l’or. Comme la belle lucarne trouvée par Yahia Fathy (26-28, 53e). Ou le but en pivot de Syprzak, servi sur un plateau par un Prandi qui venait pourtant de connaître ses deux premiers échecs au tir (27-29, 56e). Pour Nantes, la voie menant à une remontada se réduisait de seconde en seconde. Même si Minne maintenait les siens en vie d’un improbable tir à plus de dix mètres au bord du refus de jeu (28-29, 57e). Le PSG se trouvait alors un héros inattendu en la personne de l’ailier droit Sebastien Karlsson, dont les deux seuls buts de la rencontre paraissaient devoir sceller le succès parisien. Mais Noam Leopold, l’ailier gauche nantais, lui répondait magnifiquement de deux fulgurances dans un angle à chaque fois très fermé, la seconde réalisation à deux secondes de la fin pour arracher un match nul (31-31) qui sonne comme une victoire pour Nantes.