Donald Trump a confirmé jeudi son intention de renvoyer des Américains au plus vite sur la Lune, reléguant l’exploration de Mars au second plan, dans un décret présidentiel qui éclaire la politique spatiale de la première puissance mondiale. Ce texte érige en priorité absolue le retour humain sur la Lune « d’ici 2028 dans le cadre du programme Artémis » de la Nasa, qui avait été annoncé lors de son premier mandat.
Today, President Trump established the most significant national space policy since the Kennedy era. @POTUS made a commitment to return to the Moon, establish an enduring presence, invest in the technology of the future and pursue the secrets of the universe. @NASA, with a… pic.twitter.com/5s5atM6RLz
— NASA Administrator Jared Isaacman (@NASAAdmin) December 18, 2025Ce retour permettra « d’affirmer le rôle de leader des États-Unis dans l’espace, de jeter les bases du développement économique lunaire, de préparer le voyage vers Mars et d’inspirer la prochaine génération d’explorateurs américains », précise le document. Ce dernier évoque également la nécessité d’établir une base lunaire d’ici à 2030 et confirme les plans américains d’installer un réacteur nucléaire sur l’astre.
Aujourd’hui prévue pour la mi-2027, la mission Artémis 3 qui prévoit le retour des Américains sur la surface lunaire a été maintes fois reportée et devrait l’être encore, l’alunisseur développé par l’entreprise SpaceX d’Elon Musk n’étant pas prêt selon des experts du secteur spatial. Ce décret présidentiel met ainsi une pression accrue sur la Nasa et le secteur privé américain afin d’atteindre cet objectif.
La concurrence avec la Chine
L’enjeu est de taille car la Chine, puissance rivale des États-Unis, ambitionne également d’envoyer des hommes sur la Lune d’ici 2030 et d’y installer une base. Cette priorité diffère de celle qu’avait évoquée le président républicain en début d’année. Lors de son retour à la Maison Blanche, Donald Trump avait en effet fait part de sa volonté de « planter » le drapeau américain sur la planète rouge d’ici à la fin de son mandat, sans évoquer de tels plans pour la Lune.
Cette annonce avait semé les doutes sur les priorités spatiales de la nouvelle administration américaine et fait craindre que la Nasa fasse l’impasse sur la Lune. Si les États-Unis s’engagent toujours à être les premiers à envoyer des hommes sur Mars, la planète rouge ne semble désormais plus être la priorité.
La brouille en juin entre Donald Trump et son proche conseiller d’alors Elon Musk, passionné par Mars, ainsi que les pressions géopolitiques pourraient ainsi avoir redonné la priorité aux ambitions lunaires américaines.




