«J’étais là où je devais être» : au procès de Lucie C., rapatriée de Syrie après des années d’allégeance à Daech

il y a 23 hour 2

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Photo d’illustration. LIONEL BONAVENTURE / AFP

COMPTE RENDU D’AUDIENCE - Rapatriée en même temps que 16 autres françaises du camp d’Al-Hol en 2022, elle comparaît depuis jeudi à Paris pour son engagement auprès de l’EI. Son histoire, d’un jusqu’au-boutisme revendiqué au désir de normalité, met la justice face à un défi moral et sécuritaire.

Dans le box des accusés, Lucie C. se tient droite, les mains jointes, le regard tourné vers la cour. Cheveux noirs tirés en chignon, un haut vert pomme, un jean slim bleu. Rien, dans son apparence anodine, n’évoque la Syrie, Raqqa, les kalachnikovs posées près des biberons, ni le serment d’allégeance «jusqu’à la mort» qu’elle a pourtant prêté à l’État islamique. À 38 ans, cette femme de Vesoul répond depuis jeudi devant la cour d’assises spécialement composée de Paris de participation à une organisation terroriste en vue de la préparation d’un ou plusieurs crimes d’atteinte aux personnes.

Une affaire sensible dans une France à nouveau sur le qui-vive devant une menace islamiste qui refait surface sous différentes formes. Chaque dossier lié à l’État islamique (EI) agit ainsi comme une douloureuse piqûre de rappel. Dix ans après les attentats de 2015, l’ombre du califat n’est pas loin. La présence de Lucie C., membre d’un groupe de 16 femmes rapatriées du camp d’Al-Hol, près de la frontière…

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Le Figaro

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