INTERVIEW. Harold Hessel, commissaire-priseur phare d'Affaire Conclue sur France 2, revient sur sa passion des objets et ses débuts dans l'émission lancée en 2017 et présentée par Julia Vignali à l'occasion du prime diffusé ce vendredi 12 décembre sur France 3.
Ce vendredi, France 3 diffuse un prime d'Affaire Conclue intitulé "Le conte de Noël", toujours présenté par Julia Vignali à 21h10. Les équipes ont posé leurs caméras au château d'Ussé (en Indre-et-Loire) et notamment au cœur de ses salles emblématiques pour un épisode riche en nouveautés. Quatre commissaires-priseurs, Harold Hessel, Marie Renoir, Yves Cosqueric et Énora Alix, découvriront des objets chargés d'histoire. À cette occasion, Télé-Loisirs revient sur les débuts d'Harold Hessel dans l'émission qu'il a intégrée dès son lancement en 2017. Rencontre avec l'un des experts phares du programme d'enchères.
Harold Hessel commissaire-priseur phare d'Affaire Conclue : "Ce serait faux de dire que c'était un rêve d'enfant"
Télé-Loisirs : Comment est née cette vocation ?
Harold Hessel : C'est un métier que je connaissais enfant parce que mes parents m'emmenaient dans les salles des ventes mais c'est vrai que j'ai passé mon bac, j'ai commencé par faire du droit et puis je me suis rendu compte que je n'avais pas envie d'exercer un métier purement juridique. Je n'avais pas envie d'être avocat ou magistrat, donc en parallèle, j'ai fait des études d'histoire de l'art. Quand on a la double formation droit et histoire de l'art, on peut passer l'examen pour devenir commissaire-priseur. Comme c'est une profession que je connaissais de loin, j'ai tenté ma chance à l'examen. J'ai fait deux années de stage, j'ai ensuite travaillé à l'hôtel Drouot, une formation classique de commissaire-priseur. Ce serait faux de dire que c'était un rêve d'enfant. Ça a été un cheminement progressif. J'ai fait une maîtrise de droit en 4 ans et 3 ans d'histoire de l'art et la dernière année d'école du Louvre. J'ai fait ces cursus en parallèle pour ne pas faire dix ans d'études.
Mais vous aviez déjà un intérêt pour les objets ?
On ne va pas se mentir, on ne devient pas commissaire-priseur par hasard. Mes parents m'emmenaient en salle des ventes, j'ai eu la chance d'aller dans les musées, d'être un peu curieux des objets, des tableaux, des meubles. Ça fait partie des choses qui m'intéressent depuis toujours. C'est très agréable de pouvoir expertiser de jolies choses un peu tous les jours
Harold Hessel révèle comment il est arrivé dans Affaire Conclue : "J'avais déjà participé à une émission de télévision"
En étant enfant en salle des ventes, on arrive à s'intéresser à l'objet ? C'est quand même un milieu très adulte…
C'est vrai que c'est un milieu d'adultes, ce n'est peut-être pas les objets qui me fascinaient le plus dans la salle des ventes mais le spectacle de mise en scène de la vente. Quand on a 8 ou 10 ans et qu'on voit ce monsieur derrière sa tribune avec son marteau avec beaucoup de charisme qui arrive à emporter toute une salle avec lui pour vendre un objet, c'était ça qui me fascinait le plus. C'est l'aspect spectaculaire du métier qui m'avait interpellé quand j'étais enfant.
Il paraît que vous avez grandi en région bordelaise ?
Ma famille est d'origine bordelaise mais j'ai un père qui était administrateur des finances publiques, en tant que haut fonctionnaire, on a déménagé un peu tous les 3-4 ans. Je suis né à Paris, après on est partis à Caen, au Mans, à Tour, à Rennes, j'ai pas mal déménagé. J'ai eu une enfance un peu itinérante. Mais nos racines familiales sont vraiment dans le Bordelais et je suis encore très attaché à cette région.
Comment s'est faite votre arrivée dans Affaire Conclue ?
Auparavant, j'avais déjà participé à une émission de télévision, qui s'appelait Vos objets ont une histoire, présentée par Charlotte de Turckheim et qui passait sur France 2. J'avais passé un casting à ce moment-là, et l'émission n'avait duré que six mois, ça n'avait pas été un grand succès en termes d'audience, mais moi j'avais pris beaucoup de plaisir à participer à cette première émission de télé. Toutes les semaines, l'équipe de tournage allait dans une ville et des gens nous apportaient des objets et on racontait leur histoire. On faisait des expertises et j'avais vraiment pris goût au monde de la télévision, à cette ambiance de tournage. Et puis, quelques années après, le projet d'Affaire Conclue commençait à émerger et j'ai été contacté par la production qui m'avait sûrement repéré sur France 2. J'ai dit oui tout de suite parce que j'avais pris beaucoup de plaisir la première fois. J'ai passé un petit casting et ils m'ont sélectionné pour devenir un des commissaires-priseurs de l'émission.
Harold Hessel revient sur son parcours avant Affaire Conclue : "L'expérience s'est arrêtée un peu brusquement"
Vous étiez donc déjà assez à l'aise à l'écran !
J'avais quelques aptitudes que j'avais apprises sur le tas mais c'est vrai que je n'ai pas fait de cours de théâtre, je n'ai aucune formation pour le monde de la télévision. Mon expérience sur France 2 m'avait sans doute servie pour réussir le casting d'Affaire Conclue.
La télé, c'était dans vos projets à la base ou ce sont les opportunités qui vous ont emmené jusque-là ?
Ce sont les hasards de la vie, c'est un alignement de planètes, j'étais disponible à ce moment-là. Après avoir travaillé longtemps dans une étude de commissaires-priseurs à l'hôtel Drouot, j'ai travaillé pour un site internet de vente d'objets d'art en ligne. C'était une start-up, c'était très intéressant mais l'expérience s'est arrêtée un peu brusquement et je me suis retrouvé au chômage pendant quelques semaines et juste à ce moment-là, le projet d'Affaire Conclue se mettait en place. Ça a été un enchaînement de circonstances, sans aucune préméditation de ma part. Les hasards font parfois bien les choses.

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