La chanteuse américaine a jugé « diabolique et ridicule » l’utilisation de sa chanson Big Boy dans une vidéo de la Maison Blanche promouvant des arrestations de clandestins par la police de l’immigration.
Passer la publicité Passer la publicitéLa Maison Blanche continue de s’attirer les foudres des artistes. Après Taylor Swift, Olivia Rodrigo et, plus récemment, Sabrina Carpenter, c’est au tour de la chanteuse SZA de s’en prendre virulemment à l’administration Trump et ses « vidéos anti-immigration ». Mercredi 10 décembre, sur les réseaux sociaux, la star du neo-soul a dénoncé l’utilisation d’une de ses chansons par l’équipe de communication de la présidence américaine dans un contenu montrant des arrestations de la police de l’immigration (ICE).
L’extrait, publié sur le compte X de la Maison Blanche, met en scène des agents fédéraux procédant à des arrestations de clandestins sur le rythme de la musique Big Boy, écrit par SZA en 2022. Il est accompagné d’une légende très provocatrice, qui reprend, de façon détournée, les paroles de la chanson : « On a entendu dire que c’était la saison des arrestations. Mauvaise nouvelle pour les immigrés clandestins criminels. Excellente nouvelle pour l’Amérique. »
« C’est inhumain et choquant »
De quoi susciter l’indignation de la chanteuse, qui accuse l’administration Trump de jouer à répétition « une tactique de la peur ». « C’est inhumain et choquant, diabolique et ridicule, le comble de la cruauté », a-t-elle déclaré, ajoutant dans ce même message que cette « provocation » a pour seul but d’obtenir « une publicité gratuite » en s'appuyant sur la célébrité des artistes.
De son côté, la Maison Blanche a répondu à la chanteuse sur un ton moqueur. Dans un communiqué de sa porte-parole, Abigail Jackson, adressé à Variety, elle la remercie « d’avoir attiré encore plus l’attention sur le travail formidable accompli par les agents de l’ICE en arrêtant les dangereux étrangers illégaux criminels au sein des communautés américaines ».
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Cette nouvelle discorde entre le clan Trump et les artistes américains intervient quelques jours après celle impliquant la star de la pop Sabrina Carpenter, qui a jugé « malveillant et répugnant » l’utilisation d’un de ses morceaux dans une vidéo du même style. « Ne m’associez jamais, moi ou ma musique, à votre programme politique inhumain », avait-elle alors demandé à la Maison Blanche. Le jeune Olivia Rodrigo a également été la cible de ces contenus anti-immigration. Elle s’était indignée que sa musique soit utilisée pour « promouvoir une propagande raciste et haineuse ».

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