
Diffusé début décembre dans tous les commissariats, un document du département Amaris interroge la prise de risque lors des courses-poursuites, notamment après des refus d’obtempérer. Une réflexion qui contraste avec la doctrine de fermeté affichée par Beauvau au printemps dernier.
La question est posée noir sur blanc : «Le jeu en vaut-il la chandelle ?» Début décembre, cette interrogation, formulée par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), a été diffusée dans l’ensemble des commissariats de France. En cause : les poursuites de véhicules, notamment à la suite de refus d’obtempérer, dont la dangerosité est rappelée avec insistance dans cette fiche émanant du département Amaris, une entité de la police des polices chargée de l’analyse des risques.
Le document ne constitue pas une instruction opérationnelle, mais une réflexion de fond. Il invite les fonctionnaires à mesurer, «en permanence», le rapport entre l’enjeu de l’intervention et les risques encourus, tant pour les policiers que pour les tiers, et à se méfier de «l’effet tunnel» pouvant les conduire, lors d’une chasse, à faire abstraction «des paramètres de l’environnement immédiat». Les véhicules de patrouille, souligne encore l’IGPN, «ne sont pas adaptés à une conduite sportive et…

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