Sorti ce mercredi 10 décembre, Love me tender raconte notamment l'amour d'une mère pour son enfant. Si vous n'avez pas tout à fait compris la fin, Anna Cazenave Cambet, la réalisatrice, a donné toutes les clés pour appréhender comme il faut la fin de cette adaptation du livre éponyme de Constance Debré.
C'est un long métrage qui ne laisse pas indifférent. Love Me Tender, deuxième film de la réalisatrice Anna Cazenave Cambet, est adapté librement du roman éponyme de Constance Debré, sorti en 2020 aux éditions Flammarion. Cet ouvrage est d'ailleurs une autofiction de la vie de l'autrice, incarnée par Vicky Krieps dans le film sélectionné dans la section Un certain regard du festival de Cannes de 2025. Dans ce livre, Constance Debré évoque la perte de la garde de son fils. Dans le long métrage, on découvre Laurent (Antoine Reinartz), l'ex de l'héroïne Clémence, qui fait tout ce qu'il peut pour lui retirer la garde de leur fils Paul. La raison ? Clémence vivrait une mauvaise vie puisqu'elle lui a révélé son homosexualité, a quitté son métier d'avocate pour devenir romancière et change d'appartement souvent en fonction de ses revenus. Véritable manipulateur, Laurent parvient à ses fins puisque la justice n'accorde à la mère de famille qu'un droit de visite restreint, en présence d'une médiatrice (Aurélia Petit). Clémence va alors devoir lutter pour rester à la fois mère, femme et libre.
Love me tender : la réalisatrice explique la fin du film
La fin du film se termine avec une question ouverte : Clémence a-t-elle réellement décidé de renoncer à son fils ? Anna Cazenave Cambet, la réalisatrice, a répondu à la question avec franchise puisque la fin suggère "une victoire à cent pour cent". Et d'ajouter : "C'est de la lumière. Mais je sais que des mères qui ont pu voir le film vivent cela avec beaucoup de douleur. Une victoire, parce que Clémence commence à dire qu'elle a fait le deuil de son enfant et que tout va mieux." Mais si cette fin donne une impression complexe, une note d'espoir a été ajoutée avec la dernière phrase du long métrage : "Ou peut-être qu'il voudra revenir chez moi, on ne sait jamais, avec l'adolescence…", dit Clémence, visiblement pas tout à fait prête à renoncer à son enfant, juste à la lutte avec son ex.
Pour Anna Cazenave Cambet, "cet espoir-là, cette porte laissée éternellement ouverte, c'est ce qu'il y a de plus profond dans l'amour d'un parent peut-être". Et de conclure sur cette fin étonnante : "Pouvoir dire que c'est fini, que ça va mieux, pour passer à autre chose, tout en ayant l'espoir que son fils revienne dans sa vie." Une leçon de vie forte.
Article écrit avec la collaboration de 6Medias
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Par Anne Pinsolle
Journaliste, je binge-watch en mission spéciale et je traque la pépite entre deux cliffhangers. Ciné, séries, plateformes : tout y passe, sauf l’ennui. Je me plonge volontiers dans un épisode de Friends ou de Gilmore Girls. GOT m'a eue sans que je m'y attende. J'aime aussi tout ce qui parle de sport...
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