« Ma main s’enfonce dans ma bouche disparue » : au procès Lafarge, la déposition choc d’une victime du Bataclan

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L’usine Lafarge, en Syrie.

L’usine Lafarge, en Syrie. DELIL SOULEIMAN / AFP

COMPTE RENDU D’AUDIENCE - Les crimes de Daech, certes déjà évoqués à l’audience, prennent une dimension nouvelle à travers le visage « recomposé » de Gaëlle.

«Avant de vous parler de ce que j’ai vécu au Bataclan , je dois commencer par quelque chose de personnel. Mon grand-père, diplômé de l’École Centrale de Paris, a travaillé quelques années chez Lafarge  comme directeur général adjoint». Debout face au tribunal de Paris qui juge d’anciens cadres du groupe cimentier prévenus de «financement du terrorisme» en Syrie, Gaëlle entame par ces mots une déposition qui va bouleverser l’auditoire.

Cette victime des attentats du 13 novembre 2015 s’est constituée partie civile dans la procédure. Sa place est-elle ici ? Les crimes qui l’ont frappée comme des dizaines d’autres personnes sont-ils directement en lien avec la prévention ? La loi est ainsi faite que la réponse ne sera livrée qu’au moment du jugement. Et qu’en attendant, la parole de Gaëlle est libre à l’audience.

Elle porte un chemisier blanc, un chignon serré, des boucles d’oreilles ; reprend d’une voix assurée l’histoire de son aïeul : « Il était négociateur dans des accords…

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Le Figaro

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