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L’ex-directeur de la Bourse de Commerce prend la tête de cet établissement aux vastes collections chargé de soutenir la création contemporaine. Avec pour mission d’en démontrer toute l’efficacité.
Deux sons de cloche dissonants. À la Cour des comptes, un rapport au vitriol a dénoncé en novembre une institution trop coûteuse qui devrait être démantelée. Martin Bethenod, lui, a défendu en juillet dans un rapport le rôle du Centre national des arts plastiques (Cnap). Rachida Dati allait lui emboîter le pas. L’intéressé pourra faire la démonstration de l’efficacité de l’établissement chargé de collectionner et soutenir la création contemporaine, l’un des principaux acteurs de la commande publique. Il vient d’être nommé à sa tête.
Ce Breton passé par Sciences Po Lyon et formé par Jean-Jacques Aillagon a navigué entre le privé et le public sans perdre des yeux le monde de l’art. Il a été délégué aux arts plastiques au ministère de la Culture, avant de diriger la FIAC ou les vaisseaux amiraux de François Pinault : le Palazzo Grassi, à Venise, la Bourse de Commerce, à Paris. D’après Le Monde, ce presque sexagénaire a candidaté, en vain, ces dernières années, à la présidence du Centre Pompidou et à la direction des Beaux-arts de Paris.
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Déménagement à Pantin
Un communiqué du ministère vante une « personnalité reconnue et appréciée du monde des arts visuels ». Et rappelle qu’il lui avait été confié « une mission sur le rayonnement de la scène artistique française ». Celle-ci, sortie en juillet dernier, préconisait de faire du Cnap « la collection de référence sur la scène française de l’art contemporain » par une politique d’achat idoine. Quand le Centre Pompidou conserverait une vocation plus internationale.
Martin Bethenod, qui prendra ses fonctions le 6 janvier en remplacement de Béatrice Salmon, à ce poste depuis 2019, doit aussi accompagner l’installation du Cnap à Pantin, à l’horizon 2027. Une ancienne usine accueillera ses vastes collections. En tout, l’établissement possède 108 000 œuvres, acquises depuis 1791, diversement présentées au public. Avec ce nouveau directeur, qui explore sur son temps libre les liens entre l’art et les canidés, l’établissement fragilisé par le rapport de la Cour des comptes s’emploiera à reprendre du poil de la bête.
