ANALYSE – Malgré un coup de chaud dans le troisième quart, «Wemby», endeuillé, n’a pas pu empêcher la défaite de son équipe mardi, à Las Vegas, en finale de la NBA Cup.
La formule magique pour éteindre Victor Wembanyama ? «On va à l’église, on se met à genoux et on prie le Seigneur», s’amusait Mike Brown, le coach des Knicks, avant la finale de NBA Cup contre San Antonio, mardi, à Las Vegas. Il faut croire que ses incantations ont été efficaces. OG Anunoby (28 pts), Jalen Brunson (25 pts) et les joueurs de «Big Apple» ont pris le meilleur sur les Spurs (124-113) pour succéder à Milwaukee au palmarès de la coupe. Pas de premier trophée en NBA pour «Wemby», qui n’a pas fait de miracle.
Lequel «Wemby» a terminé avec 18 points à 7/17 aux tirs, 8 rebonds et 2 contres. Il a notamment inscrit 12 points – dont 10 de suite – dans le troisième quart-temps. Comme samedi, lors de la brillante victoire sur OKC (111-109) en demi-finales, le géant (2,24m) français de 21 ans a été contraint de sortir du banc, mesure de précaution. Face au Thunder, il avait été limité à 21 minutes, n’entrant en jeu pour la première fois que dans le deuxième quart. Mardi, il a fait sa première apparition cinq minutes après le coup d’envoi. Mitch Johnson, coach des Spurs, a joué à l’équilibriste tout au long de la partie pour respecter les restrictions et l’avoir sur les planches pour les cinq dernières minutes, avec NYC qui menait déjà 110-105. Trop tard...
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Jamais deux sans trois
Durant ces cinq minutes, il a eu le temps de manquer trois tirs et de rentrer deux lancers. Le «momentum» était déjà new-yorkais. Peine perdue. Wembanyama devra encore attendre pour remporter un premier trophée en NBA, lui qui avait été champion de France avec l’Asvel en 2022. Depuis, il a perdu la finale de Betclic Elite en 2023, avec les Mets 92, et celle des Jeux de Paris, en 2024, avec l’équipe de France. Victor Wembanyama a eu un impact certain sur le plan défensif lors de ses premiers passages sur le parquet. À la fin, il n’a pas pu endiguer la razzia des New York Knicks aux rebonds.
Wembanyama moins brillant que face à OKC ? «On a eu plus de mal en tant qu’équipe, ceci explique cela au moins en partie. C’était plus une question collective que des difficultés pour Victor individuellement», analyse le coach texan Mitch Johnson, tirant globalement un bilan positif de la séquence pour sa jeune escouade. «Ce n’était que notre deuxième match avec tout le monde, face à deux très bonnes équipes. C’est une expérience précieuse», devine-t-il.
Je vis un moment difficile, j’ai perdu quelqu’un de très proche aujourd’hui.
Victor WembanyamaMême son de cloche du côté de Victor Wembanyama au sujet de l’aspect expérience : «Le meilleur entraînement, c’est de disputer des matchs importants. On pense déjà aux play-offs, ce sera bien d’avoir eu cette expérience à ce moment-là». Pour ce qui est des enseignements positifs en revanche, il n’était pas d’humeur… Et ça se comprend. «Ça n’a pas de rapport. Je vis un moment difficile, j’ai perdu quelqu’un de très proche aujourd’hui. Donc non, je ne vois pas le positif tout de suite», a-t-il lâché en conférence de presse, rapidement en larmes. Une tragique révélation qui invite à analyser son match sous un tout autre regard, bien sûr.
Évidemment, il y a plusieurs «highlights» à retenir, même après un soir de défaite pour les San Antonio Spurs, comme ce «alley-oop» renversé dans le troisième quart par exemple. C’est la norme avec Victor Wembanyama, qui va maintenant parfaire sa condition physique après cette blessure au mollet qui l’a écarté des terrains pour un bon mois et une douzaine de matchs. Dans deux jours, il affrontera les Washington Wizards de ses compatriotes Bilal Coulibaly et Alex Sarr, au Frost Bank Center. Rappelons que «Wemby» est très proche du premier nommé, avec lequel il a joué chez les Mets 92.
Retrouvailles avec Coulibaly et Sarr
Une chose est sûre : «Wemby» et les Spurs ont de l’avenir. Avec De’Aaron Fox en lieutenant et des garçons comme Stefon Castle, le rookie Dylan Harper (excellent mardi), Devin Vassell et les autres, il y a de quoi faire. Ils l’ont montré contre OKC, eux qui n’ont pas été épargnés par les blessures jusqu’ici. Reste à savoir jusqu’où ils peuvent aller… «À ce stade de la saison, on a montré des signes qui invitent à penser qu’on peut être une bonne équipe, mais aussi qu’on a besoin de progresser sur certains aspects», plante Mitch Johnson, qui a tout pour être un entraîneur heureux. Pour ce qui est d’être heureux, «Wemby» attendra. Mais ce n’est malheureusement pas à cause du basket… Malgré son professionnalisme, il n’en reste pas moins un homme.

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