Capture d’écran d’une vidéo fournie le 4 décembre 2025, censée montrer une frappe militaire américaine sur un bateau suspecté de trafic de drogue, dans les eaux internationales, à un endroit situé dans l’est de l’océan Pacifique. US SOUTHERN COMMAND / REUTERS

Cinq « narcoterroristes » présumés ont été tués dans deux frappes américaines contre des bateaux dans les eaux internationales de l’océan Pacifique, a annoncé le commandement militaire sud des Etats-Unis, jeudi 18 décembre.

« Les navires transitaient le long des routes connues du narcotrafic dans le Pacifique Est et étaient impliqués dans des opérations de trafic de drogue. Au total, cinq narcoterroristes de sexe masculin ont été tués au cours de ces opérations, trois dans le premier navire et deux dans le second », a écrit le commandement militaire sur le réseau social X.

Ces opérations visant des navires accusés de servir au narcotrafic dans les Caraïbes et l’est du Pacifique ont fait au moins 104 morts depuis septembre, selon un décompte de l’Agence France-Presse (AFP) sur la base des informations des autorités.

L’administration américaine n’a fourni aucune preuve que ces embarcations étaient effectivement impliquées dans un quelconque trafic, ouvrant un vif débat dans le monde, et dans le milieu politique américain, quant à la légitimité juridique des opérations. Le gouvernement de Donald Trump accuse notamment le président vénézuélien, Nicolas Maduro, sa bête noire, d’être à la tête d’un réseau de trafic de drogue, ce que l’intéressé dément.

Envoi de troupes américaines en Equateur

En outre, les Etats-Unis avaient annoncé, mercredi, l’envoi de troupes en Equateur, principal port de départ de la cocaïne produite dans la région, pour une opération contre le narcotrafic. Washington et Quito se sont engagés en 2023 dans un accord de coopération militaire.

« L’opération renforcera la capacité des forces militaires équatoriennes à lutter contre les narcoterroristes, notamment en améliorant la collecte d’informations et les capacités de lutte contre le narcotrafic, et elle est pensée pour protéger les Etats-Unis et l’Equateur face aux menaces que nous partageons », a précisé l’ambassade des Etats-Unis en Equateur.

Le président équatorien, Daniel Noboa, l’un des alliés de Donald Trump en Amérique latine, a déclaré que l’opération conjointe « permettra[it] d’identifier et de démanteler les routes du trafic de drogue, et de soumettre ceux qui pensaient pouvoir s’emparer du pays ».

Le Monde avec AFP

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