« Parle-moi de la même façon quand je suis dans la rue » : un joueur du Standard de Liège recadrement sèchement un de ses supporters

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Fin de soirée tendue à Liège. Quelques instants après la défaite du Standard à domicile face à l’OH Louvain ce vendredi en Jupiler Pro League (0-1), Thomas Henry, l’attaquant français des Rouches, a rudement recadré l’un des supporters de son équipe devant les caméras de DAZN Belgique.

En lui faisant savoir son mécontentement, ce dernier a fait sortir l’avant-centre de ses gonds : « On est nuls, il n’y a pas de soucis », a-t-il admis. « Par contre, parle-moi avec respect parce que je suis un homme comme toi. Parle-moi de la même façon quand je suis dans la rue, parce que là on est dans un stade, tu fais le malin ! », a-t-il hurlé, interrompant carrément l’interview de son coéquipier, le gardien Matthieu Epolo, qui se tenait à proximité et a tenté d’intervenir, en vain.

Le coup de gueule de Thomas Henry a, semble-t-il, eu le mérite de calmer le spectateur remonté, tout penaud après le coup de pression de l’ancien attaquant de l’Hellas Vérone. Particulièrement relayées sur les réseaux sociaux ce samedi, les images ont tourné toute la journée en Belgique, poussant le joueur du Standard à prendre la parole pour s’expliquer sur Instagram.

« Ne vous cachez pas derrière la liberté d’expression »

« J’ai toujours dialogué avec beaucoup de supporters depuis ces 6 premiers mois quand on me l’a demandé », a-t-il affirmé. « Je prône toujours le dialogue constructif et tout s’est très bien passé avec beaucoup d’entre vous. Malgré la frustration générale, j’essaye toujours d’être le plus abordable possible, surtout avec les plus jeunes demandant des photos ou autographes. Et je continuerai à l’être quoi qu’il arrive », a pointé le natif d’Argenteuil (Val-d’Oise), de retour en Belgique cet été quatre ans après son départ de Louvain.

« Que vous soyez déçus par le contenu et les résultats du club, nous l’avons bien compris », a rappelé Henry, alors que le Standard occupe la 6ème place au classement de la phase régulière. « Des reproches sur beaucoup de choses, vous avez le droit aussi de nous le dire et de le faire entendre. »

« Par contre, il y a une limite à tout », a tancé l’attaquant. « Ne vous cachez pas derrière la liberté d’expression quand ça vous arrange. À partir du moment où vous dépassez la limite, que vous insultez, provoquez, menacez un joueur, père de famille devant des enfants ou même sa famille, ne vous étonnez pas de la réaction », a-t-il conclu, souhaitant garder « une atmosphère positive pour enfin remettre le club là où il doit être ».

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