Exceptionnellement conservées, ces traces font l’objet d’une étude qui permet de mieux comprendre la façon dont les prédateurs du Crétacé se déplaçaient.
Passer la publicité Passer la publicité66 millions d’années avant l’invention des périphériques parisien ou nantais, les dinosaures expérimentaient la cohue et des ralentissements. C’est, du moins, ce que laissent penser les milliers d’empreintes fossilisées qui ont été recensées et analysées par une équipe sur les hauteurs du parc national de Torotoro, en Bolivie.
Sur cette zone bien connue des paléontologues, certaines des empreintes capturées par la boue forment des pistes continues, formant une espèce d’« autoroute » pour dinosaures. Elles indiqueraient, selon Jeremy McLarty, une voie de migration. D’après ce professeur américain et coauteur de l’étude, qui s’en est ouvert à CNN, il aurait pu s’agir d’une voie de passage pour les théropodes traversant cette partie de l’Amérique du Sud.
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Des indices sur le comportement
L’étude, publiée dans la revue scientifique américaine PLOS One, fait état de 16 600 empreintes environ de théropodes, de tailles diverses. Un record. « La qualité de la conservation, le nombre exceptionnellement élevé d’empreintes et la diversité des comportements enregistrés font de Carreras Pampa l’un des sites d’empreintes de dinosaures les plus importants au monde », s’y félicite l’équipe américano-bolivienne, principalement issue de l’université Loma Linda en Californie.
Les analyses doivent permettre de mieux comprendre la morphologie et le comportement des bêtes du Crétacé (- 143 millions à - 66 millions d’années). Les recherches montrent que certains marchaient au pas, quand d’autres galopaient. D’autres, encore, se déplaçaient dans une eau peu profonde. Le site de Carreras Pampa, en ce temps-là, se situait dans un environnement lacustre. Des traces de queue ou de griffes sont également visibles.
« Les empreintes enregistrent la vitesse, la direction, les virages, les glissades, la posture et parfois les mouvements de groupe », commente auprès de CNN Anthony Romilio, chercheur associé à l’Université du Queensland, en Australie. La grande famille des théropodes est extrêmement diversifiée, elle compte plus de 10.000 espèces, parmi lesquelles on retrouve le T. rex ou le vélociraptor.

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