Présidence de la FIA : Ben Sulayem sans adversaire... même si son élection pourrait être invalidée

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Par Le Figaro avec AFP

Le 11 décembre 2025 à 17h10

Mohammed Ben Sulayem, seul candidat à sa propre succession à la tête de la FIA.

Mohammed Ben Sulayem, seul candidat à sa propre succession à la tête de la FIA. Jakub Porzycki / REUTERS

Seul candidat à sa propre succession, Mohammed Ben Sulayem devrait être réélu ce vendredi à la tête de la FIA, alors que son processus électoral est vivement contesté.

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L'Emirati Mohammed Ben Sulayem, seul candidat à sa propre succession au poste de président de la Fédération internationale de l'automobile (FIA), devrait être réélu vendredi à Tachkent à l'issue d'un processus électoral contesté.

La semaine dernière, la justice française, saisie en référé par la Suissesse Laura Villars qui n'avait pas pu réunir les conditions pour être candidate, n'avait pas suspendu l'organisation de l'élection mais avait ordonné la tenue d'un procès pour examiner le processus électoral. «Le juge des référés a retenu que ce litige relevait du fond, et nous poursuivrons donc ce procès contre la FIA devant les juges du fond. Une première audience est prévue le 16 février 2026», avait expliqué dans un communiqué Me Robin Binsard, avocat de Mme Villars.

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Cette dernière souhaitait se présenter à cette élection, tout comme l'Américain Tim Mayer, ancien commissaire sportif de la FIA. Mais le règlement du scrutin impose de présenter une liste de vice-présidents issus des différents continents. Or une seule personnalité venant d'Amérique du Sud est éligible et elle a accepté de figurer sur la liste du président sortant, Mohammed Ben Sulayem. «L'élection du 12 décembre 2025, organisée avec un seul candidat, se tiendra comme prévu. Sa validité, compte tenu des contestations soulevées, pourra être examinée, remise en cause ou annulée par le tribunal», avait ajouté le conseil de la pilote suisse de 28 ans.

Ben Sulayem se dirige donc vers une réélection sans opposition en Ouzbékistan où est organisée cette année l'assemblée générale de la FIA, instance dirigeante du sport auto qui - outre la F1 -, réglemente aussi les Championnats du monde des rallyes (WRC) ou encore d'endurance (WEC).

Premier mandat mouvementé

«Pourquoi les candidats en question ne sont pas allés en Amérique latine, pour défendre leur programme ? Il faut aller à la rencontre des gens, gagner leur confiance pour qu'ils soutiennent votre candidature», a souligné cette semaine le président de la FIA à plusieurs médias dont l'AFP. Ancien pilote de rallye, l'Emirati de 64 ans avait succédé fin 2021 au Français Jean Todt. Son premier mandat a été mouvementé. Il s'est notamment mis à dos les pilotes de F1 et de rallye pour avoir imposé de grosses amendes en cas d'utilisation de mots grossiers lors des retransmissions télévisées.

Devant le tollé suscité par cette mesure, il a finalement décidé de réduire de moitié le montant des amendes. «Il n'y aura jamais d'amour entre la FIA et les pilotes. En revanche, il y a de l'équité (...) Veut-on vraiment que notre sport soit sale ? Les pilotes sont talentueux et intelligents s'ils peuvent contrôler une voiture à 300 km/h, ils peuvent contrôler leurs mots...», a déclaré le dirigeant cette semaine.

Malgré les critiques, Ben Sulayem défend son bilan et se projette déjà sur son prochain mandat. «J'attends avec impatience les quatre prochaines années. Faire le ménage (au sein de l'instance, ndlr) n'a pas été facile, trouver les bonnes personnes et en recruter de nouvelles a été un défi. Aujourd'hui, je peux dire que ces années d'investissement en valaient la peine. Et si on me demande ce que j'aurais fait différemment, je répondrai +rien+. J'ai été attaqué jour et nuit, mais est-ce que ça m'importe ? J'ignore tout et me concentre sur ce que j'ai promis de faire».

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