
DÉCRYPTAGE - Après un premier vote consensuel sur l’accompagnement par un avocat des mineurs suivis par l’Aide sociale à l’Enfance, les parlementaires ont voté une autre proposition de loi socialiste, bien plus explosive, concernant les mineurs étrangers non accompagnés.
Avant, pendant, après. Lyes Louffok, militant pour les droits des enfants, a fait et refait les calculs. La proposition de loi d’Emmanuel Grégoire, député PS, candidat à la mairie de Paris, n’avait aucune chance, «zéro», d’être adoptée lors de la niche parlementaire socialiste. Et pourtant, «c’est passé !» s’est-il exclamé ce jeudi aux alentours de 16h30 quand la gauche, profitant des bancs clairsemés de la droite, du RN et du centre, a fait adopter la présomption de minorité des mineurs non accompagnés, les fameux MNA, et donc leur protection mécanique par l’Aide sociale à l’Enfance (ASE), à 144 voix contre 100. Les élus de la France Insoumise et des Écologistes ont même poussé le curseur plus loin que ne l’avait fait Grégoire en faisant voter l’interdiction des tests osseux et dentaires aujourd’hui pratiqués pour s’assurer de leur âge. Des «extras» que Grégoire avait refusés en commission pour ne pas braquer les élus du centre, qu’il a finalement acceptés une fois dans l’hémicycle

il y a 22 hour
3



