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À six mois d’un alléchant Norvège-France en Coupe du monde, les chemins d’Erling Haaland et Kylian Mbappé se croisent à nouveau en Ligue des champions ce mercredi. À condition que le Français soit bien apte.
Leurs destins sont décidément liés, qu’ils le veuillent ou non. En 2020, Erling Haaland, 19 ans, s’était présenté à la planète football d’un doublé en 8e de finale aller de Ligue des champions, face au Paris Saint-Germain, éclipsant Kylian Mbappé (2-1, défaite et élimination 2-0 au retour). Tous deux promis à un grand avenir, voire au Ballon d’Or, parfois érigés en héritiers de Cristiano Ronaldo et Lionel Messi pour une nouvelle rivalité de légende, ils s’affrontent ce mercredi (21h) en Ligue des champions, à condition que le Français soit apte malgré une fracture à un doigt. Avant des retrouvailles garanties en Coupe du monde dans six mois.
Le tirage au sort du Mondial 2026 n’a pas été clément avec les Bleus, car la Norvège, dans le sillage de son attaquant star, ne cesse de monter en grade. Depuis le début de saison, Haaland cumule un vertigineux total de 33 buts en 25 matches, club et sélection confondus. «Pour les attaquants, tout se joue sur les chiffres. Et ses chiffres sont irréfutables. Ils sont fous», a commenté son coach à Manchester City, Pep Guardiola, lorsqu’Haaland a atteint la barre des 100 buts en 111 matches de Premier League au début du mois.
La Mbappé-dépendance du Real Madrid
Mais au jeu des statistiques, c’est bien Mbappé qui trône en tête si on ne prend en compte que les performances en club : 25 buts en 21 matches, dont 9 en Ligue des champions avec un doublé contre Marseille (2-1), un triplé contre Almaty (0-5) et un quadruplé chez l’Olympiakos (3-4). «Il est en passe d’entrer dans l’histoire du Real Madrid, tout comme Cristiano (Ronaldo) l’a fait, grâce à son importance au sein de l’équipe, à l’ambition qu’il dégage et aux buts qu’il marque», s’est ravi l’entraîneur Xabi Alonso.
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Le revers de la médaille : le Real semble développer une Mbappé-dépendance qui le dessert. Son compère brésilien en attaque, Vinicius, n’a toujours pas lancé sa saison. Le collectif madrilène ne décolle pas et la défense, à l’image de Raul Garcia et Alvaro Carreras exclus contre le Celta Vigo dimanche (défaite 0-2), ne rassure pas.
Ces carences empêchent le Real d’aborder dans la peau d’un favori la réception de City. Les Skyblues ont pansé quelques plaies après une saison blanche et, s’ils ne sont pas redevenus le rouleau compresseur des belles années de Guardiola, reste sur trois victoires de rang en championnat. Leur bilan en Ligue des champions (10 points) est un peu moins reluisant que celui du Real (12) malgré un Haaland au rendez-vous (5 buts en 6 matches).
Mbappé-Haaland, un duel pour le Ballon d’Or
Le Norvégien, 25 ans, demeure le point d’ancrage de l’attaque mancunienne, mais Guardiola s’évertue à ce que l’équipe tourne telle une machine bien huilée. Phil Foden, Rayan Cherki ou Jérémy Doku tirent chacun leur tour leur épingle du jeu. Des ressources, City en aura besoin pour finir dans le top 8 de la C1 (accès direct aux 8es de finale) et rattraper Arsenal en Premier League.
Le Real, lui, court aussi après le FC Barcelone en Liga. Il se retrouve surtout à tirer sur la corde avec Mbappé, bientôt 27 ans, qui en plus de titres majeurs avec le club de son cœur, rêve toujours d’un premier Ballon d’Or. Lui comme Haaland ont une occasion en or de décrocher le graal individuel grâce à leur début de saison canon et une Coupe du monde en acte final. Le duel de mastodontes n’en est encore qu’à ses balbutiements.
