Seb, finaliste du Meilleur pâtissier 2025 : "Je ne veux pas qu'on réduise mon travail uniquement aux tartes"

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INTERVIEW. Seb, finaliste du Meilleur pâtissier 2025 sur M6, a vu la victoire lui filer entre les doigts et revenir à Margot ce jeudi 11 décembre. Pour Télé-Loisirs, celui que l'on a surnommé "le roi de la tarte" revient sur aventure sucrée.

Seb, le professeur des écoles, peut se vanter d'avoir eu un très beau parcours dans Le Meilleur pâtissier sur M6. Celui qui n'avait jamais osé s'inscrire à l'émission avant d'être contacté par l'équipe de casting s'est hissé jusqu'à la finale, diffusée ce jeudi 11 décembre sur M6. Avec Victoria et Margot, qui a remporté cette 14e saison, ils ont également assisté aux adieux émouvants de Mercotte qui quitte le programme qu'elle incarne avec Cyril Lignac depuis sa création en 2012. Seb revient sur son parcours, son surnom de "roi de la tarte" confirmé par le prestigieux Pierre Hermé et la relation touchante entre les deux jurés du concours.

Seb a hésité avant de participer au Meilleur pâtissier 2025 : "J'avais peur de ne pas avoir le niveau"

Télé-Loisirs : Pourquoi avez-vous souhaité participer au Meilleur pâtissier ?
Seb :
J'ai été casté parce que j'avais déjà une page Instagram. Ce qui est drôle, c'est qu’évidemment je rêvais de faire le concours depuis très longtemps, j'ai regardé toutes les saisons et depuis que je fais un peu de pâtisserie, tout le monde me parlait de l'émission. Je n'avais pas osé m'inscrire. Au début, même au téléphone, j'ai dit : "Ah non, je ne sais pas, ce n’est peut-être pas pour moi, ça va être difficile". J'avais peur de ne pas avoir le niveau.

Le fait que ce soit filmé vous freinait-il aussi ?
Seb :
Oui, c'est ça. Je faisais de la pâtisserie depuis 4-5 ans, j'avais envie, mais derrière il y a toute l'émission télé. Est-ce que j'étais prêt à le faire ? Au début, j'ai dit à la responsable du casting : "Je n'ai peut-être pas assez de personnalité, je ne suis pas comme ça". Elle m'a répondu : "Il faut des gens simples". Donc je me suis lancé.

Comment avez-vous vécu le rythme de l'émission ?
On ne s'attendait pas forcément à ce que ce soit aussi fatigant. Mais ce qui m'a surtout plu, c'est qu’on s'est senti malgré tout très à l'aise tout de suite. On dormait à l'hôtel ensemble, c'était un peu une colo. On a eu des moments difficiles parce que le rythme est intense, on pâtisse, après il y a l'attente, la dégustation, on prend nos gâteaux en photo un peu sous toutes les coutures, et après bam, on enchaîne sur l'épreuve de Mercotte, mais on se soutenait tous. Et puis toutes les équipes étaient très gentilles avec nous.

Seb, finaliste du Meilleur pâtissier 2025 : "Margot a essayé de me coacher sur les épreuves techniques"

D'où vient votre passion pour les tartes ?
J'ai un style de pâtisserie assez classique. Mais c'est vrai que j'ai une peut-être une préférence pour les tartes. Ça vient de mon épouse qui est gourmande tout comme moi, elle est plus "tarte" on va dire. Et puis je trouve que dans les tartes, on peut vraiment s'éclater. On peut faire des jolis pochages, je trouve qu'elle n'est pas du tout désuète. Après, j'ai quand même démontré sous la tente que je faisais autre chose que des tartes. Je sais qu'on m'a appelé "le roi de la tarte" mais au final je suis à peu près à 5 ou 6 tartes sur 14 épreuves créatives. J'ai fait beaucoup de tartes, c’est un peu l'étiquette qu'on m'a collée et que j'ai acceptée effectivement. J'ai quand même fait beaucoup d'autres choses, des entremets, des Kouign-Amann, des cookies… Donc je ne veux pas qu'on réduise mon travail uniquement aux tartes.

Vous avez souvent ébloui le jury, sauf sur les épreuves techniques…
Avoir le tablier bleu la première semaine m'a rassuré sur mon niveau. Puis c'est vrai qu'il y a eu une bascule, les épreuves étaient plus difficiles au fur et à mesure. Il y a eu plein de fois où je me suis complètement raté sur les épreuves de Mercotte. Je faisais des erreurs techniques, des mauvaises lectures, des oublis. Margot, qui est très forte sur les épreuves techniques, a eu beau me coacher, j'essayais de l'écouter mais malgré tout, j'allais trop vite. Je prends du retard sur les différentes préparations et au final ça fait 10-15 minutes à chaque fois de retard. Dès que je sortais la fameuse recette de Mercotte, je faisais un blocage.

Vous attendiez-vous à être parmi les finalistes justement avec ces loupés sur l'épreuve technique ?
Arriver dans le quart de finale, c'était déjà inespéré pour moi. Je suis très content d'avoir été en finale. En ratant mes épreuves techniques, je me suis dit qu'effectivement ça allait être difficile pour moi. Mais ce n'est qu'un tiers de la compétition. Ils jugent également la créativité. Une finale, il faut la gagner, mais je connaissais aussi les qualités de mes deux adversaires. C'est un honneur d'être avec elles sur cette finale. Elles sont techniciennes, créatives et Margot a une pugnacité de dingue.

Seb (Le Meilleur pâtissier 2025) : "J'ai été particulièrement ému par le duo que forment Cyril et Mercotte"

Avez-vous des regrets sur cette finale ?
On a eu tous des moments où on se sentait un petit peu au bout niveau fatigue. Mais j'ai tout donné, je n'ai aucun regret, je suis peut-être arrivé au bout mais j'ai été moi-même, j'ai fait mon maximum.

Comment avez-vous vécu le départ de Mercotte ?
Ça restera pour nous une saison particulière avec ce départ. C'est quelqu'un d'adorable, elle nous donnait des conseils et était assez proche de nous. C'est quelqu'un de carré et de ferme donc la voir un petit peu fragilisée par les surprises qu'elle a eues pour son départ, c'était très émouvant. J'ai été particulièrement ému par le duo Cyril-Mercotte. Ils ont une complicité belle à voir et lorsque j'ai appris le départ de Mercotte, j'ai tout de suite pensé à Cyril en me disant "ça va lui faire drôle". On les voyait rigoler ensemble, ils ont un humour qui matche.

Le jury est-il venu vous voir après la finale ?
C'est difficile parce que Cyril est très occupé par pas mal d'activités, mais il a toujours été là pour les candidats. Quand ils se faisaient éliminer, il venait les voir. Il était toujours intéressé pour parler de son métier, on a parlé de mon métier d'enseignant, on a échangé sur pas mal de choses.

Quels sont vos projets pour la suite ?
J'aime mon métier d'enseignant. J'ai bientôt 55 ans, donc si ça avait été il y a 10-15 ans j'aurais peut-être pensé à une reconversion. La pâtisserie, j'aimerai toujours en faire mais ça restera pour ma famille, mes amis, mes voisins, mes collègues. Après j'ai peut-être des projets, enfin des sollicitations sur des ateliers par exemple dans des centres sociaux.

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