La célèbre Américaine a remporté, ce vendredi, la descente de Saint-Moritz. Un an après être sortie de sa retraite. Sept ans après son dernier succès en Coupe du monde. L’hiver doit la conduire avec ambition aux JO de Milan-Cortina.
Passer la publicité Passer la publicitéL’audace, la virtuosité et la ténacité récompensées. À 41 ans, Lindsey Vonn a, ce vendredi remporté la descente de Saint-Moritz en Suisse, la 83e victoire (la 44e en descente) de sa prestigieuse carrière en Coupe du monde. Elle arrache son premier succès depuis mars 2018 (descente à Are en Suède), en devançant, avec une marge considérable, les Autrichiennes Magdalena Egger (24 ans; à 0’’98) et Mirjam Puchner (33 ans; à 1’’16).
Pour compléter sa légende. Celle d’une indestructible. D’une éternelle. L’Américaine Lindsey Vonn est une icône du ski alpin. Après avoir remporté sa première victoire en Coupe du monde (en descente à Lake Louise, au Canada en 2005), après avoir collectionné tous les succès (28 victoires en Super G en coupe du monde, 4 Géants, 2 slaloms, 2 combinés ; 4 gros globes du classement général de la Coupe du monde ; 8 petits globes de descente ; 5 du Super G ; 3 du combiné ; 8 médailles aux championnats du monde, dont 2 d’or ; 3 médailles aux JO, dont 1 d’or…), souffert de chutes, de blessures et d’opérations (notamment au genou droit), l’Américaine qui avait pris sa retraite en 2019 a décidé qu’elle voulait encore vivre le frisson de la compétition. Pas pour faire de la figuration. Pour gagner.
Celle qui a partagé la vie de Tiger Woods a récemment expliqué dans L’Équipe les raisons de ce come-back, après une dernière opération au genou droit en avril 2024 : « Premièrement, je n’aurais même pas essayé de revenir si je ne pouvais pas être compétitive. Bien sûr, j’aime le ski et j’ai toujours eu beaucoup de plaisir à en faire. Mais je ne reviens pas pour le fun. Je ne suis pas en vacances. Je ne passe pas six heures par jour à la salle de sport pour mes loisirs. Je travaille parce que je crois que j’ai une opportunité incroyable de réaliser quelque chose d’unique et de ne pas aller aux JO en spectatrice. »
L’Américaine était revenue sur les pistes il y a un an, à Saint-Moritz, station qui l’a souvent inspirée. Tout de suite dans le coup (14e du Super G, 6e de la descente), elle avait enchaîné en se posant au pied du podium du Super G à Sankt-Anton, avant de boucler son hiver du grand retour avec trois places dans le Top 10 (dont un podium, 2e du Super G de Sun Valley). En attendant mieux...
Elle qui a en tête un dernier défi : les Jeux olympiques de Milan-Cortina d’Ampezzo (6-22 février). Lindsey Vonn a longtemps détenu le record de victoires en Coupe du monde, avant d’être dépassée par sa compatriote Mikaela Shiffrin (104), elle qui rêvait de faire bouger les règlements pour se mesurer aux skieurs a tout fait pour se donner toutes les chances de réussir son incroyable pari, en travaillant par exemple avec le Norvégien Aksel-Lund Svindal (champion olympique de descente en 2010 et 2018) pour les réglages des skis. Sa spectaculaire réussite pour ouvrir son hiver va la conforter sur la voie tracée, la quête annoncée.
Elle qui a deux mois de plus que LeBron James, la star NBA et quatre mois de plus que le footballeur Ronaldo veut encore se conjuguer au présent. Pour la vitesse, l’ivresse, le plaisir. La gloire elle a déjà connu. Le frisson est un aimant redoutable. Sa volonté et sa longévité ont valeur d’exemple.
La médaille d’or olympique de Lindsey Vonn date de Vancouver en 2010. L’Américaine sera l’une des attractions de l’hiver et des Jeux olympiques de Milan-Cortina. Une success-story dont le sport raffole…

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