« Un complément de revenu pour les viticulteurs » : les vignerons des Côtes-du-Roussillon ouverts à l’agrivoltaïsme

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Il y a les pour et les contre. L’installation de panneaux photovoltaïques au-dessus des vignes, inclinables à distance au gré de l’orientation du soleil et des besoins de la plante, fait parler dans les vignobles. Contrairement au syndicat des producteurs d’AOC Côtes-du-Rhône qui souhaite bannir l’agrivoltaïsme de ses vignes au nom de la préservation du paysage notamment, dans les Pyrénées-Orientales, le syndicat des producteurs d’AOC Côtes-du-Roussillon préfère aviser au cas par cas.

« Si le projet est bien intégré au paysage, je ne vois pas pourquoi cela poserait problème », estime Jean-Philippe Mari, le président. « Ce serait contre-productif à mes yeux de l’interdire au regard de la production d’énergie verte et du complément de revenu que cela peut apporter aux viticulteurs. Vu l’état de la filière viticole dans le département, ça compte ! »

Des propos qui devraient conforter les installations pilotées par l’un des principaux opérateurs en la matière, l’énergéticien SunAgri. Comme à Claira, sur les parcelles de Damien de Besombe. « Les panneaux photovoltaïques sont de fait installés sur des parcelles en IGP et non en AOC afin de bénéficier de davantage de liberté de production », signale le viticulteur. La récolte en 2025 y a été « exceptionnelle », rapporte-t-il, lui permettant ainsi de « réaliser un nouveau vin blanc en IGP Côtes Catalanes malgré deux grandes périodes de canicules en juin et en août. »

Un risque accru de mildiou

Les résultats obtenus en 2025 par SunAgri confirment que, lors des épisodes de canicule, la température à la surface du sol est plus basse de 10°C sous les panneaux photovoltaïques. De son côté, la chambre d’agriculture des Pyrénées-Orientales voit aussi l’intérêt de ces installations relevant « une possibilité de diminuer les besoins en eau de la plante tout en maintenant voire augmentant les rendements », indique Julien Thiery, chef du service viticulture, tout en prévenant qu’« il faut cependant accroître le niveau de vigilance vis-à-vis du mildiou qui y trouve un climat plus propice ».

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