Un homme de 36 ans déféré devant un juge d’instruction après des violences à l’issue d’un match de Ligue 2 à Reims

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Cinq policiers avaient été blessés par des tirs de mortiers d’artifice, ce lundi 8 décembre, sur l’un des parkings bordant l’enceinte du stade Auguste-Delaune à la sortie du match de football qui opposait les joueurs rémois de Ligue 2 à ceux de Laval. Le principal suspect est un homme âgé de 36 ans, qui a été placé en garde à vue mardi dans le cadre de l’ouverture d’une information judiciaire.

Le suspect a été déféré ce mercredi après-midi devant un juge d’instruction pour violences ayant entraîné une mutilation ou une incapacité permanente. Il est suspecté d’avoir visé les cinq policiers présents ce soir-là, dont l’un a eu les deux tympans perforés. Le parquet va requérir son placement en détention provisoire pour ces faits de nature criminelle.

Une histoire de maillot à l’origine d’un premier incident

Mais cet événement n’est pas isolé. Un premier incident s’était déroulé quelques minutes après le coup de sifflet final, au niveau de la tribune occupée par les supporters Ultrem. À ce moment-là, certains joueurs du Stade de Reims auraient refusé de remettre leurs maillots aux supporters. Un geste qui a fait monter la tension d’un cran.

Le groupe des Ultrem 1995 rappelle ainsi que « lundi, les joueurs rouges et blancs arboraient un maillot avec le logo de notre groupe et le nom de l’institut Gustave-Roussy sur la manche, à l’occasion de la réception de Laval. Ces maillots devaient nous être remis afin d’organiser une vente aux enchères dont les bénéfices seraient reversés intégralement à l’Institut qui mène des recherches pour lutter contre le cancer ». Face à la colère et l’incompréhension des supporters, l’un des représentants des Ultrem a décidé de se rendre sur le bord de la pelouse pour demander des explications. Le président des Ultrem sera ensuite interpellé par la police et les agents de sécurité.

Que s’est-il passé ensuite en dehors du stade de foot ? C’est au niveau du parking René-Tys que tout a dégénéré avec des tirs de mortiers alors qu’une trentaine de membres des Ultrem étaient encore sur place. « Nous assumons pleinement notre part de responsabilité dans l’évolution des incidents, sans pour autant cautionner que tout un groupe soit condamné sur la place publique, pour l’acte isolé d’un seul individu », souligne le groupe des Ultrem.

L’enquête est toujours en cours et permettra de savoir si seul un individu est impliqué ou si d’autres personnes sont suspectées d’avoir participé à ces tirs de mortiers. Le Stade de Reims a sévèrement condamné ces violences, précisant : « ces comportements sont en totale contradiction avec les valeurs que notre club défend depuis toujours. (…). Le club apporte tout son soutien aux forces de l’ordre et se constituera partie civile dans le cadre des procédures pénales engagées ».

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