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Poulaillers décimés, virus passé de l’animal à l’homme, crainte d’une transmission interhumaine… La maladie, qui donne des cauchemars aux éleveurs, fait craindre une pandémie planétaire.
« Je suis touché. » Quand l’un de ses voisins l’appelle un dimanche matin, en décembre 2022, pour le prévenir que la grippe aviaire s’est immiscée dans son élevage, Louis-Marie comprend que le compte à rebours est lancé. Deux jours plus tard, il retrouve les cadavres de deux canards dans l’un de ses poulaillers.
« Les autres avaient un comportement bizarre, avec des troubles nerveux et des difficultés à se mouvoir. En l’espace d’une nuit, j’en ai perdu un millier. Et ce n’était que le début… » Pour éradiquer le virus, les services vétérinaires décident d’euthanasier quasiment tout son cheptel, soit 30 000 canards, 3 000 dindons, 7 000 chapons et 16 000 pintades ! Trois ans jour pour jour après ce « traumatisme » et le sentiment d’avoir dû faire « la guerre », avec des armes inégales, à ce virus invisible, tueur d’oiseaux, Louis-Marie et sa femme Annabelle ont transformé leur élevage de Cirières (Deux-Sèvres) en forteresse.




