Longtemps, les fournisseurs de VPN ont recyclé leurs applications d'une plateforme à l'autre. Une app iOS portée tant bien que mal sur macOS, un client Windows adapté à la hache vers Linux. Le résultat : des expériences décevantes, une consommation énergétique excessive et une intégration défaillante aux fonctions système.
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Les conséquences sont concrètes. Sans optimisation native, l'application consomme davantage de ressources, s'intègre mal à l'OS (gestion de l'énergie, notifications, raccourcis) et peut vider une batterie de smartphone en quelques heures. À l'inverse, une application véritablement native exploite les spécificités de chaque plateforme. Sur mobile, cela signifie basculer automatiquement en mode ultra-faible consommation lors de la mise en veille, ne réactiver le tunnel qu'en cas de transfert réel de données. Sur poste fixe, cela permet de gérer les transitions réseau sans coupure (passage WiFi/Ethernet), d'intégrer un kill switch au niveau système, d'optimiser la reconnexion après mise en veille.
ExpressVPN accélère sa transition
C'est précisément ce virage qu'ExpressVPN vient d'amorcer. Fin novembre, l'entreprise a annoncé la migration de ses applications Linux, macOS et Windows vers le framework Qt. La version Linux est disponible, macOS entre en phase bêta, Windows suit dans les semaines à venir. Parallèlement, une application macOS basée sur Catalyst a été lancée début décembre sur l'App Store, nécessitant macOS 15 minimum. Cette refonte technique apporte un outil de test de vitesse intégré, la prise en charge des IP dédiées et une interface repensée. Pour macOS, la version Qt ajoute le split-tunneling et un contrôle via ligne de commande, fonctionnalités impossibles à publier sur l'App Store en raison des restrictions d'Apple. ExpressVPN complète cette évolution avec la fonction « Emplacement le plus rapide », qui analyse en temps réel vitesse, latence et distance pour identifier automatiquement le serveur optimal. Un ajout ergonomique qui simplifie l'expérience utilisateur.
Des solutions multi-plateforme déjà matures
D'autres acteurs du secteur ont anticipé cette évolution. C’est le cas notamment de NordVPN qui déploie depuis plusieurs années des applications natives pour Windows, macOS, Linux, iOS, Android, mais aussi Fire TV Stick, Android TV et Apple TV. S'ajoutent des extensions dédiées pour Chrome, Firefox et Edge, ainsi que des configurations pour routeurs et consoles. Le service permet de connecter jusqu'à 10 appareils simultanément avec synchronisation automatique des paramètres. Sur mobile, NordVPN mise sur son protocole NordLynx, dérivé de WireGuard, spécifiquement optimisé pour limiter la consommation énergétique. Le protocole bascule en mode ultra-faible consommation lors de la mise en veille, une gestion adaptative qui préserve l'autonomie.
Cette évolution technique intervient dans un contexte de multiplication des menaces en ligne et de durcissement de la surveillance dans plusieurs pays. Les tentatives de blocage des VPN se sophistiquent, les fuites DNS se multiplient, les attaques ciblant les protocoles obsolètes s'intensifient. Face à ces défis, la performance d'un VPN ne dépend plus seulement de son infrastructure réseau ou de son protocole de chiffrement. Elle repose aussi sur sa capacité à s'intégrer nativement aux systèmes d'exploitation, seule garantie d'une protection efficace sans compromis sur l'expérience utilisateur.
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il y a 2 hour
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