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À travers un texte véhément, la fille et principale héritière de l’acteur réagit aux attaques publiques et judiciaires de son frère. Elle décrit un jeune homme qui veut « tuer le père ».
Passer la publicité Passer la publicité« Foyers clos, portes refermées, possessions jalouses du bonheur. » Ainsi Gide décrivait-il, dans Les Nourritures terrestres, le principe de la famille. La description correspond aussi aux tristes chapitres posthumes de la saga Delon, qui part de Douchy et se dirige vers les tribunaux. À son frère Alain-Fabien Delon, qui l’accuse d’avoir abusé de leur père pour lui faire réécrire un testament plus avantageux peu avant sa mort, Anouchka Delon, 35 ans, a répondu par un long texte sur Instagram.
Afin de mettre de la distance et, peut-être, d’atténuer (un peu) la brutalité de ses lignes, la réponse prend au départ la forme d’un conte. Les critiques y volent en escadrille. « Il était une fois, dans un pays pas si lointain que ça, un petit garçon très, très en colère. Tel Brutus ou Judas, ce gamin prétendant être un fils, un frère, s’engagea à poignarder son unique sœur dans le dos, ainsi qu’à trahir les liens sacrés du sang sur la place publique, tribunal populaire en plus. »
Retoquer le testament
Par la suite Anouchka Delon épingle « une jalousie », « une haine » qui fait d’elle un « mouton noir » condamné à une « mise à mort ».
Après avoir demandé l’annulation en septembre du testament, Alain-Fabien Delon espère voir « l’indignité successorale » retenue contre Anouchka Delon. Il a saisi la justice suisse pour obtenir la suspension de l’exécution du testament, comme il l’a annoncé au micro de RTL, jeudi matin. Il affirme souhaiter voir sa sœur être écartée de l’héritage Delon. Une date d’audience est fixée au 9 mars 2026.
Sur Instagram, Anouchka Delon décrit « un scénario chimérique, calomnieux et paranoïaque nourri aux paradis artificiel ». Pour elle, son frère de quatre ans son cadet n’en a pas fini avec Œdipe. Et voudrait « tuer le père une bonne fois pour toutes en dansant sur sa tombe avec indignité. » De quoi, selon elle, détruire « un mythe qu’un monstre sacré a mis une vie à bâtir ».
Détentrice à 51% de la société suisse d’Alain Delon et unique héritière du droit moral - une disposition au cœur de l’action en justice du cadet -, elle annonce vouloir « embrasser avec force [s]on rôle de gardienne de la mémoire ». Elle regrette un « déballage impudique face aux difficultés de millions de Français ». Qui, d’Alain Delon, préfèrent se souvenir du Clan des Siciliens que de l’éclatement du sien.
