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La préfecture a fait savoir, jeudi, que les forces de l’ordre présentes sur place ont été « la cible de projectiles et cocktails molotov » près de l’élevage bovin, situé à Bordes-sur-Arize.

Des agriculteurs se rassemblent lors d’une manifestation pour empêcher l’abattage d’un troupeau de 200 vaches, à la suite de la détection d’un cas de dermatose nodulaire contagieuse, à Les-Bordes-sur-Arize (Ariège), jeudi 11 décembre 2025. Des agriculteurs se rassemblent lors d’une manifestation pour empêcher l’abattage d’un troupeau de 200 vaches, à la suite de la détection d’un cas de dermatose nodulaire contagieuse, à Les-Bordes-sur-Arize (Ariège), jeudi 11 décembre 2025.

La situation se tendait, jeudi 11 décembre en fin de journée, à Bordes-sur-Azire (Ariège), entre manifestants et forces de l’ordre, aux abords de la ferme où plus de 200 bovins doivent être abattus après la découverte mardi d’un cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC). « Les forces de l’ordre présentes sur place, engagées depuis 13 h 30 pour libérer l’accès des vétérinaires à l’exploitation, sont la cible de jets de projectiles et cocktails molotov de la part d’un groupe de manifestants dont certains éléments de la mouvance contestataire d’extrême gauche », a écrit, en début de soirée sur X, la préfecture de l’Ariège, appelant de nouveau au calme.

Selon La Dépêche du Midi, un accord avec les propriétaires a pourtant été trouvé. « Après un nouvel échange téléphonique avec les services de l’Etat, les éleveurs concernés viennent de confirmer leur accord pour la mise en œuvre des mesures de dépeuplement », ont fait savoir les services de l’Etat au quotidien toulousain.

Mais des opposants à l’euthanasie de ces blondes d’Aquitaine ont refusé de quitter les lieux. Depuis mercredi, des centaines d’agriculteurs, notamment de la Coordination rurale mais aussi de la Confédération paysanne, se sont mobilisés pour que ces vaches ne soient pas tuées. Avec des dizaines de tracteurs, des troncs d’arbres, ils ont obstrué les routes menant à l’exploitation, a rapporté l’Agence France-Presse (AFP). « Notre intention est d’empêcher [l’abattage]. Il faut que la ministre [de l’agriculture, Annie Genevard], prenne conscience de la situation », a déclaré, dans la matinée, Jérôme Bayle, figure régionale du mouvement de protestation agricole.

« Seule solution qui fonctionne »

Les gendarmes ont lancé dans l’après-midi une opération visant à déloger les protestataires. « Compte tenu de la persistance des blocages et afin de permettre l’accès sécurisé à l’exploitation, d’importants moyens sont mobilisés sur le secteur des Bordes-sur-Arize », a annoncé dans l’après-midi la préfecture dans un communiqué, appelant « au calme et à la responsabilité de chacun ».

Au micro de la radio Ici Occitanie, le préfet de l’Ariège, Hervé Brabant, avait auparavant assuré que la stratégie d’abattage était la seule efficace « pour préserver le cheptel français ». « Les mesures sanitaires qui s’imposent conduisent à ce que le troupeau soit abattu, c’est la meilleure solution qu’on puisse apporter. Aujourd’hui, c’est la seule solution qui fonctionne », avait-il défendu. « Si je dois faire preuve de fermeté, je ferai preuve de fermeté. Mais je serai désolé d’en arriver là et j’en appelle à la responsabilité », avait-il par ailleurs prévenu.

Syndicats et chambres d’agriculture avaient proposé, mercredi, un protocole expérimental au ministère de l’agriculture afin que les abattages soient limités aux vaches contaminées et que la santé du reste du troupeau soit contrôlée par test PCR pendant quatre à six semaines. Ils avaient également appelé à une « vaccination massive, rapide et efficace au-delà des zones réglementées » ainsi que la mise en place d’une zone de protection de 5 kilomètres autour du foyer.

Jusqu’ici, la réglementation visant à éviter la propagation de la maladie prévoit que l’ensemble du troupeau concerné soit abattu et l’instauration de « zones réglementées » dans un rayon de 50 kilomètres autour du foyer de DNC, un périmètre dans lequel les déplacements de bovins sont interdits ou restreints et où les bêtes sont vaccinées.

Un autre cas dans les Hautes-Pyrénées

Dans les Hautes-Pyrénées, un autre troupeau d’une vingtaine de bovins doit être abattu vendredi, a annoncé jeudi le préfet du département, Jean Salomon. Dans cette exploitation située dans le village de Luby-Betmont, une dizaine d’éleveurs sont également mobilisés pour empêcher l’intervention des services vétérinaires. « Les tentatives de blocage ou les regroupements observés en proximité des exploitations font courir à tous les éleveurs un risque de propagation supplémentaire de la maladie », s’est inquiété Jean Salomon.

Les cas détectés de DNC dans l’Ariège et dans les Hautes-Pyrénées sont les premiers recensés dans ces départements depuis la détection du premier foyer en Savoie le 29 juin 2025. Cette maladie, apparue en juin en France et non transmissible à l’humain mais pouvant entraîner la mort de bovins, est « sous contrôle », assure de son côté le ministère de l’agriculture. Face à la colère d’éleveurs, le gouvernement a lancé mardi « des réflexions » sur la vaccination préventive du cheptel français contre la DNC, une stratégie qui divise les acteurs.

Philippe Gagnebet a participé à la rédaction de cet article.

Le Monde avec AFP

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